Comparatif SSD 2012-2013 : 37 SSD SATA 6G 120 et 128 Go

Publié le 13/04/2012 (Mise à jour le 15/11/2013) par
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Conclusion
Avant de passer aux recommandations à proprement parler, nous tenons une nouvelle fois à porter votre attention sur cette manie qu'ont les constructeurs d'afficher sur les fiches produit des débits en écriture très élevés alors qu'ils ne sont pas valables de manière continue.

Les premiers à avoir lancé cette mode sont les (nombreux) intégrateurs de contrôleur SandForce, profitant de la compression du contrôleur pour annoncer des débits peu réalistes en pratique (Corsair, Intel, Kingston, OCZ et Sandisk). Intel s'en tire un peu mieux que les autres, puisqu'à défaut de préciser le débit en incompressible dans ses brochures commerciales, il le fait dans la documentation technique, mais ce n'est pas suffisant ! OCZ l'a également fait, mais seulement sur une partie des références.

OCZ a ensuite emboîté le pas sur la priorisation des pages Flash "SLC" des puces MLC sur ses SSD en Indilinx Everest 2 et Barefoot 3, il a été suivi par Samsung et le TurboWrite du 840 EVO et enfin par Toshiba qui utilise une technique similaire à OCZ, sans libération des pages Flash "SLC", sur ses Q Series.

Si la compression SandForce n'a pas de contre-indications en pratique, ce n'est pas le cas des autres techniques qui à notre sens sont contre-productives puisque les débits atteints ne sont pas utiles en pratique alors qu'elles risquent d'amplifier l'usure des cellules Flash. Mais c'est avant tout pour la mise en avant du débit maximal uniquement, et non pas d'un intervalle de débit qui peut être soutenu sur tout le SSD, que nous décidons de mettre un carton rouge aux SSD utilisant ces techniques.

Peu de constructeurs échappent donc à ce carton rouge. C'est le cas de Crucial et Plextor.


Conclure un comparatif de 30 pages et 36 produits en quelques lignes n'est pas aisé, même en excluant les modèles qui ne sont aujourd'hui plus d'actualité, d'autant que le prix de la mémoire Flash évolue régulièrement ce qui fait bouger quotidiennement ou presque le prix des SSD 120 à 128 Go, à la baisse et parfois à la hausse, avec forcément un léger décalage en fonction du constructeur. Pourtant le paramètre prix est important dans le jugement de ces solutions.


En dehors de ce celui-ci, si nous ne devions retenir qu'un SSD de ce comparatif ce serait le 840 Pro de Samsung, qui affiche des performances de haut vol dans tous les domaines en plus d'une garantie de 5 ans et d'une fiabilité désormais éprouvée. Il précède d'autres modèles sans vrais défauts tels que le Plextor M5 Pro Xtreme et le Corsair Neutron GTX "B" qui occupent également les premières places.



Le paramètre prix a néanmoins sont importance, et il met hors-jeu ces SSD, surtout le 840 Pro, du fait d'un positionnement tarifaire inadaptée. Une constante ces derniers mois chez Samsung qui vends par ailleurs ses 840 et 840 EVO en TLC au même prix que d'autres SSD en MLC qui sont donc préférables.



A l'heure où nous écrivons ces lignes, les SSD Sandisk Extreme II et Ultra Plus sont en effet mieux positionnés. Le premier est le plus performant des deux et bénéficie d'une garantie de 5 ans, mais est un peu plus cher. Le Kingston V300 est également un bon compromis, encore moins cher que l'Ultra Plus il est légèrement moins performant, sans que cela n'ait vraiment d'impact en pratique, par contre sa capacité disponible est un peu moindre (120 Go contre 128 Go). Enfin le Crucial M500 est également un SSD au positionnement intéressant, et le seul à proposer un codage AES 256 bits compatible IEEE1667 et TCG Opal 2.0.



Beaucoup de SSD ne se distinguent ni par leurs caractéristiques ni par le tarif, et constituent le ventre mou de ce comparatif. Peu de modèles sont à éviter coûte que coûte, néanmoins si vous trouvez encore en magasin un Sandisk SSD ou un Crucial V4 (non testé ici car en SATA 3G) passez votre chemin du fait de leurs performances moyennes, et fuyez les OCZ Petrol et Octane SATA 3G (des séries qui sont heureusement stoppées) très peu fiables. Évitez également le Toshiba Q Series, dont le mode "SLC" nous semble pire que celui de Samsung et d'OCZ.

La fiabilité est d'ailleurs un problème récurrent chez OCZ, puisqu'assez inégale en fonction des séries de SSD. Même les SSD en Barefoot 3 semblent plus sujets à problèmes que la moyenne, alors que la fiabilité était un point mis en avant par le constructeur à leur lancement. Dans ces conditions et sans plus de recul il est difficile de conseiller un SSD tel que le dernier Vector 150 malgré des avantages comme une excellente tenue des performances en écriture aléatoire.

Plus globalement, et en dehors de quelques modèles à éviter, tous ces SSD offrent à l'usage une expérience très satisfaisante et un confort d'utilisation sans commune mesure avec celui d'un disque dur. Après avoir goûté au SSD, il est difficile de revenir en arrière ! En pratique les écarts entre la plupart des SSD sont faibles, et plus que des SSD plus performants, ce qui arrivera surtout une fois que nous serons débarrassés des limites du SATA 6 Gb/s, c'est surtout une baisse de prix qui est attendue.

À quand les SSD 512 Go à 150 € ? Les paris sont ouverts !

Mise à jour du 28/02/2014 : Attention, depuis quelques semaines Kingston livre des V300 dotés de mémoire Flash asynchrone bien moins rapide, cf. cette actualité !
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