AMD Radeon R9 290X et R9 290 en test : Hawaii sort ses watts

Publié le 24/10/2013 (Mise à jour le 06/11/2013) par
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Spécifications

Depuis quelque temps nous hésitons sur la manière de qualifier la ou les fréquences des Radeon. Peut-on réellement parler de fréquence turbo lorsqu'il n'y a pas réellement de fréquence de base atteinte en pratique et à partir de laquelle le comportement du GPU change ? Quand il n'y a pas de fréquence minimale ? Dans le cas des GeForce GTX 600 et 700, le qualificatif de fréquence turbo semble logique alors que dans le cas d'une Radeon R9 280X, il l'est beaucoup moins. Nous avons donc décidé de faire le compromis de combiner fréquence turbo et fréquence maximale sur une même ligne et d'ajouter une fréquence de base à titre de référence lorsque cela fait sens. Le calcul des débits théoriques se fait cependant uniquement sur base des fréquences turbo/max (variable dans le cas des GeForce).

Dans le cas de la Radeon R9 290X, AMD indique que 727 MHz n'est pas une fréquence de base et qu'en réalité il n'y en a pas. Néanmoins, il s'agit de la fréquence à partir de laquelle il y a une rupture dans le comportement de la carte. Il en va de même pour la Radeon R9 290 quand elle atteint 662 MHz.

Par rapport à une GTX Titan, la R9 290X est devant en terme de puissance de calcul et de débit de pixel, mais derrière au niveau des débits de triangles et de filtrage des textures. La Radeon R9 290X profite cependant d'une bande passante mémoire 11% plus élevée que celle des cartes auxquelles elle est comparée ici. De quoi annoncer un match relativement serré.

La Radeon R9 290 conserve la même bande passante mémoire que sa grande sœur, mais se contente de 95% de ses débits de triangles/pixels et de 86% de sa puissance de calcul.


Radeon R9 290X de référence
Pour ce test, AMD nous a fourni une Radeon R9 290X de référence :




Pour sa Radeon R9 290X de référence, AMD reprend son design habituel. Comme d'habitude, une nouvelle famille de cartes graphiques a droit à un style de coque différent. Sobre mat pour les HD 5000, mat pas très beau pour les HD 6000, sobre brillant pour les HD 7000 et finalement mat assez agressif pour les Radeon R200. Visuellement c'est plutôt réussi même si nous aurions tendance à préférer le style plus sobre des Radeon HD 7000 d'autant plus que leur coque résonne moins au contact. Si rien d'indique que cela impacte en pratique les nuisances sonores, le sentiment de robustesse s'en ressent.

Dans tous les cas, la coque en plastique reste de conception assez simple, AMD ayant clairement décidé de ne pas tenter de concurrencer Nvidia sur le niveau de finition des GTX 780 et Titan de référence.

Au niveau du ventirad en lui-même, nous retrouvons la même turbine que sur les Radeon HD 7970 ainsi qu'une très large chambre à vapeur surmontée d'un radiateur en aluminium similaire mais pas tout à fait identique. Il a notamment été biseauté au niveau de la sortie d'air pour diriger plus efficacement l'air vers la grille d'extraction.


Le PCB de référence s'inspire largement lui aussi de celui de la Radeon HD 7970. La connectique a cependant été revue avec deux sorties DVI, une sortie HDMI et une sortie DisplayPort alors que les connecteurs CrossFire X disparaissent bien que leurs traces soient toujours présentes sur le PCB (voir sur la photo arrière). Attention, aucune sortie analogique n'est supportée et il ne sera pas possible de connecter un écran VGA via un adaptateur DVI->VGA.

AMD reste sur un étage d'alimentation de 5 phases pour le GPU mais certains composants auraient été quelque peu musclés. Il faut dire qu'avec un TDP de +/- 300W et une limite de consommation de 208W pour le GPU, qui peut être relevée de 50% via le panneau de contrôle, le stress à leur niveau peut être relativement important. Par défaut ils sont cependant très bien refroidis.

A noter qu'AMD se contente toujours de connecteurs d'alimentation 8+6 broches, ce qui signifie qu'en pratique la consommation va légèrement au-delà des normes lors de charges très lourdes. En pratique ce n'est en aucun cas un problème puisque l'alimentation via le bus PCI Express, plus sensible, n'est que très peu mise à contribution, un très bon point.

AMD a conservé le double bios et le petit switch qui permet de passer de l'un à l'autre. Ces 2 bios prennent ici plus d'importance, l'un étant configuré en mode Quiet et l'autre en mode Uber. La seule différence entre ces deux modes concerne la vitesse maximale du ventilateur, de 40% pour le premier et de 55% pour le second, à partir de laquelle la fréquence GPU va être réduite progressivement. Notez qu'il faut restaurer les paramètres par défaut du CCC pour que le changement de bios soit pris en compte.

En mode Uber notre échantillon a maintenu presque en permanence sa fréquence maximale de 1 GHz à l'exception de Anno 2070 et Crysis 3 pour lesquels la baisse était légère (+/- 990 MHz). En mode Quiet par contre la fréquence maximale n'a été maintenue dans aucun jeu et variait entre 840 et 950 MHz suivant la charge qu'ils représentent.

Bonne nouvelle si vous n'appréciez guère les petits grésillements électriques, notre échantillon de Radeon R9 290X de référence ne souffre pas du tout de coil whine contrairement aux GeForce GTX 700 qui en présentent un petit peu et aux Radeon HD 7900 tristement célèbre pour ce problème. Plusieurs confrères nous ont confirmé que leurs samples ne souffraient d'aucun coil whine également, ce qui nous laisse penser qu'AMD s'est soit enfin penché sur le problème, soit a mieux trié que d'habitude les cartes envoyées à la presse.

Afin d'éviter de démonter la carte alors que nos tests ne sont pas encore terminés, nous avons repris la photo du PCB fournie par AMD, qui a été étrangement retouchée pour en effacer les vestiges des connecteurs CrossFire. Les performances de la Radeon R9 290X étant fortement liées à son refroidissement, tout démontage/remontage peut avoir un impact, ce que nous avons cherché à éviter.
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