Comparatif photo, 4 mégapixels

Olympus Mju 410

Après Canon, ce fut au tour d’Olympus l’an dernier d’adapter son best seller argentique au numérique. Après donc les Mju 300 et 400 l’an dernier, voici le Mju 410. Aux dires du constructeur, son premier avantage serait d’être un appareil tout terrain, tous temps. Il ne craindrait ni la pluie, ni la neige. Difficile pour nous de confirmer ou d’infirmer : il faisait grand soleil lors des tests. Et je n’avais pas à cœur de plonger l’appareil dans l’eau pour vérifier leur discours.

Comme l’Ixus de Canon, le Mju présente une compacité intéressante et un boîtier métallique très séduisant. En revanche, nous ne sommes pas friands du système de mise sous tension de l’appareil via un panneau coulissant, moins pratique à notre avis qu’un simple bouton.

L’appareil s’utilise en mode tout automatique exclusivement. Contrairement à l’Ixus, il n’est pas possible de modifier manuellement une sensibilité ou d’opter pour une autre mesure de lumière que celle proposée par défaut. On a juste accès à une correction de l’exposition et à une balance des blancs manuelle. Le Mju voudrait compenser ce point en proposant une multitude de modes Scènes : portrait, intérieur, plage & neige, cuisine, etc. Comme on le voit, il y a un peu de tout et n’importe quoi. Une offre resserrée moins "fun" eut été préférable.

Le Mju 410 a ensuite rencontré quelques difficultés sur le test en mode macro. Il aura fallu y revenir plus de dix fois avant d’obtenir une mise au point tout juste correcte sur notre objet. Et si nous avions enfin un peu de netteté, les couleurs sont restées les mêmes tout du long, hyper saturées.

Ça va ressembler à de l’acharnement, mais il faut également signaler que les photos faites avec cet appareil ne peuvent pas cacher leur source numérique. Outre un bruit visible dans les clichés, même à 100 ISO, le Mju 410 est affecté d’un effet vidéo assez prononcé. Les zones les plus claires des images sont brûlées. On récupère un aplat blanc au lieu de lire les détails d’une source lumineuse, on perd des reflets dans l’eau, les nuages s’aplatissent, etc.

Dernière pierre à l’avantage de l’Ixus : le Mju 410 est plus lent que l’appareil Canon à tous les niveaux. Il faut 3,8 secondes au Mju 410 pour s’allumer quand 2,6 suffisent à l’Ixus, 1,65 secondes entre deux photos contre 1,3 pour l’appareil Canon, etc.

Quand aux modes vidéos, ils se valent : pas terribles. C’est à nouveau un mode 320 x 240, assez peu satisfaisant.