Comparatif : 10 APN compacts stabilisés
Publié le 05/05/2006 par Vincent Alzieu
Les nouveaux compactsLes grandes vacances approchent, et avec elles l’envie irrépressible de vous équiper d’un nouvel appareil photo. L’an dernier, dans notre "comparatif été 2005", nous évoquions le fait que les compacts tant à la mode permettent de fixer les souvenirs, qu’on ne cherchait pas avec à faire de l’Art mais à capter les bons moments. C’est toujours en grande partie vrai, mais cette année on devient un peu plus exigeants. Maintenant, on veut réduire la quantité de photos ratées. Quelle frustration c’est de découvrir toute une série de tirages flous, ou alors tellement bruitée qu’elle en devient inimprimable. Du coup, on attend des modèles retenus qu’ils rendent des photos nettes et propres, qu’ils soient rapides, peu encombrants, et que les couleurs rendues soient naturelles. Nous avons retenu les appareils suivants :
1.Canon Ixus 800-IS
2.Casio Exilim S600
3.FujiFilm FinePix F11
4.Konica Minolta Dimage X1
5.Nikon Coolpix P4
6.Olympus Mju 720 SW
7.Pentax Optio W10
8.Panasonic DMCFX01
9.Ricoh Caplio R3
10.Sony DSC-T9
Leur dénominateur commun : ce sont des boîtiers très compacts stabilisés. Attention, on joue parfois sur les mots. Certains modèles sont stabilisés optiquement, d’autre par logiciel (jeu sur la sensibilité), et on découvre carrément parfois que c’est le mode vidéo seulement qui est stabilisé.Chaque boîtier mérite qu’on s’y attarde, qu’on se pose la question : est-ce LUI ? Lui l’appareil qu’on attendait tant ? Il en est des ultra compacts (16 mm d’épaisseur chez Casio), d’autres à gros zoom (7x chez Ricoh !). on trouve également deux modèles étanches. Le Pentax et l’Olympus ne craignent pas l’eau, jusqu’à une profondeur modérée quand même. Mais pour du snorkelling, la plage, la piscine, c’est parfait.
A qui s’adresse ce comparatif ?Aux amateurs de photos qui ne se prennent pas pour des pros. Nous abordons ce thème par le biais du loisir. Ces appareils, nous les testons et nous les utilisons tous les jours pour notre plaisir. C’est d’ailleurs le concept même de ces compacts. Aussi cherchons-nous un appareil pratique et facile à utiliser, capable de répondre dans toutes les situations. Nous ne sommes pas Dpreview, nous n’avons aucune vocation à les concurrencer. Aussi notre approche est-elle radicalement différente des sites américains spécialisés dans la photo. Ils s’attachent avant tout aux distorsions, au rapport signal/bruit sur des mires ? Nous avons préféré des tests pratiques, plus représentatifs de notre quotidien. De notre point de vue, les appareils n’ont pas encore atteint ce degré de perfection qu’il faille absolument recourir à une mire pour établir des différences d’un boîtier à l’autre. Il suffit d’ouvrir les photos, de les mettre côte à côte pour que les différences sautent aux yeux. Quand aux distorsions et au vignettage, certes on peut les mesurer. Mais ce focaliser dessus serait à notre avis trompeur car personne – dans le public visé - ne sera handicapé par ces facteurs sur les appareils sélectionnés.
L’apport du stabilisateurLes compacts testés sont des appareils tout automatiques. On ne peut choisir ni la vitesse, ni l’ouverture. Juste la sensibilité. C’est un peu court. Du coup, on se retrouve trop souvent soit avec des photos sans flash à haute sensibilité et haut niveau de bruit dans les photos ; soit avec flash avec des zones surexposées, des reliefs aplaties, des yeux rouges...
Voici ce qu’on obtient sur un bon compact (un Canon Ixus pour ne pas le citer) sans stabilisateur en intérieur, en mode automatique avec et sans flash :
Sur la photo avec flash, l’appareil est parti sur un temps de pause à 1/60 seconde, avec une ouverture classique à F/5. Classique, car c’est sur ce type d’ouverture que les appareils sont les plus performants, car entre autre les moins sujets aux distorsions. L’image est nette mais les couleurs sont complètement dénaturées. Notre top model n’est plus bronzée, elle a grillé. Ses cheveux, déjà pas très naturels au départ, reflètent l’éclair du flash. On a perdu du relief de son visage. On ne devine plus du tout la courbe de sa joue par exemple. On dirait qu’elle a une visage plat avec un petit nez. Bref, on a une photo nette mais que le prix à payer est cher !
Si en mode automatique on coupe le flash, l’appareil fait un peu n’importe quoi. Les paramètres Exif de la photo rapportent un temps de pause de 1/8 seconde, toujours avec une ouverture à F/5. L’appareil ne précise pas la sensilbilité sur laquelle il est parti. Il y a juste indiqué "auto". Si vous avez une très très mauvaise vue, sachez que la photo de droite est floue. Mais complètement. A tel point qu’elle en devient inexploitable.
Les boîtiers automatiques proposent quand même un mode P, dans lequel on peut jouer sur la sensibilité. C’est simple, à chaque fois que vous doublez cette sensibilité, l’appareil multiplie par deux la vitesse des prises de vue. En clair, plus vous allez vers les 800 ISO, plus l’appareil shootera vite et plus les photos seront nettes.
La vitesse diminue proportionnellement à la sensibilité, ainsi que le bruit (les pixels parasites) et la netteté de la photo.
Pour compenser cela, les constructeurs ont introduit un stabilisateur, d’optique ou de capteur, le résultat est assez proche. Ce stabilisateur réduit une bonne partie de votre tremblement et vous permet de réaliser des photos nettes à plus basse vitesse. Voici quelques ordres de grandeur : chacun fera une photo nette à 1/60s. Si vous tenez bien l’appareil, que vous faites attention, sans stabilisateur vous serez net à 1/30s. Avec les meilleurs stabilisateurs, vous pouvez être net à 1/5 s. Voici d’ailleurs ce qui se passe quand on l’active sur l’Ixus 800-IS.
L’amélioration est flagrante. L’activation du stabilisateur permet de gagner deux vitesses. La photo à 400 ISO n’est pas parfaite, elle est bruitée, mais elle est déjà bien meilleure que celle à 800 ISO sans stabilisateur ainsi que, si vous retournez un peu plus haut, que celle avec flash !
Nous avons pris le Canon Ixus 800-IS pour introduire ce grand changement, ce surcroît de confort qu’apporte le stabilisateur, mais rendons à César ce qui est à César, c’est surtout à Panasonic et à Konica Minolta qu’on doit la popularisation de cette fonctionnalité extrêmement pratique. Il suffit d’y goûter pour qu’on la trouve indispensable. Tous les constructeurs disent maintenant en implanter dans leurs boîtiers. Mais attention, il y a deux types de stabilisation. La stabilisation mécanique et la logicielle. Une stabilisation logicielle, comme sur les caméscopes ? Non. Il s’agit juste d’une bascule automatique de l’appareil vers un mode à haute sensibilité, et donc à bruit marqué. Mais à regarder les emballages des produits, on a du mal à savoir si est mécanique ou qui ne l’est pas. À l’essai c’est flagrant !
Les tests et leurs raisons
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