Comparatif : 18 LCD 15 pouces

Publié le 24/09/2001 par
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Sony SDM-M51D
Sony me faillit pas à sa réputation : l´écran est très beau. Sa coque est faite de plastique gris, il intègre deux baffles sous l´écran et se trouve porté par un pied intelligemment articulé dont l´axe d´inclinaison, très important, pourrait lui permettre de placer la dalle à la quasi horizontalité. Ce qui peut être intéressant si l´écran est amené à intégrer un comptoir et à être placé sous une vitre.



Point plus important encore : cet écran est le seul, de ceux que nous avons testés dans cette gamme de prix, qui soit livré avec une entrée DVI. En revanche, le câble fourni est lui d´un côté DVI, de l´autre analogique, pour être connecté à votre carte graphique habituelle. Dans le cas où votre carte sortirait un signal numérique et non analogique, il vous faudra trouver le câble adéquat. L´intérêt de cette configuration est que, dans ce cas, vous n´avez plus à vous souciez des réglages de la phase et de l´horloge. Ces problèmes, responsables parfois d´un affichage un peu dégradé, sont liés à la conversion faite en interne de l´écran du signal analogique en numérique.

Il se peut que l´écran prenne un peu de temps à s´allumer à votre premier branchement. Ceci en raison d´une procédure d´ajustement automatique de la phase et de l´horloge en fonction du signal reçu en entrée. Il le fait en fait correspondre à l´un des modes présélectionnés par défauts, définis en usine. En revanche, cette fonction automatique et transparente ne touche pas les couleurs. C´est pourquoi il fallut dans mon cas jouer manuellement sur les teintes, un peu trop claires, ainsi que - avec délicatesse - sur la luminosité et dans une moindre mesure sur le rétro-éclairage. Il faut le faire avec tact car si vous éclaircissez l´ensemble de l´image, vous le faite également au détriment du noir. Or il la faut le plus profond possible pour une meilleure lecture. Dans ces nouvelles conditions, le noir est assez profond mais il n´atteint effectivement pas ceux proposés par Iiyama et Nec. De même, l´image était encore un peu jaune. J´ai pu cette fois améliorer ce point par le biais d´un réglage manuel des couleurs en rehaussant le bleu et en modifiant le gamma par défaut. Après ces quelques retouches, les couleurs étaient cette fois superbes, un cran au dessus de la moyenne des autres LCD testés. Pour tout dire, je l´ai placé côte à côte avec le moniteur de Goldstar et... les affichages étaient devenus strictement identiques (au noir près, un peu plus profond sur celui de LG). Les couleurs et le niveau de détails étaient identiques. Etant donné tout le bien que j´ai dit de ce dernier dans la page qui lui était consacrée, je ne me démentirai pas ici, ni ne me répèterai.
Deux points diffèrent pourtant sur ces écrans : le SDM-M51D assure un taux de contraste de 300 : 1 contre 200 : 1 seulement contre celui de Goldstar. Mais une fois tous les réglages faits, cet avantage ne se voit pas vraiment. Second point, le moniteur de Goldstar profite en théorie d´un léger avantage au niveau du temps de réponse des pixels, plus rapides. Mais cet écart n´est en fait pas suffisant pour se faire ressentir.
Après coup, et après avoir jeté un coup d´œil de plus prêt à ces deux moniteurs LG et Sony, les similitudes sont finalement normales. Sony refusait de nous donner le nom du fabricant de la dalle utilisée sur ce moniteur. Devant tant de points communs, en termes de qualité d´image, entre le SDM-M51D et le 575LE, j´avais appelé LG en demandant si par hasard ils ne fournissaient pas leur tube à Sony. Mais non, ils disaient ne pas revendre leur matériel au constructeur japonais. Or, après vérification, il s´avère bien que si. Ha, les petits cachottiers !

Les menus de réglages sont bien lisibles et très intelligents. D´ailleurs, à ce propos, les principaux points de non satisfaction éventuelle sont à portée de la main : contraste et luminosité sont accessibles via des boutons dédiés à même l´écran. L´OSD est très complet : phase, horloge, centrage, rétro-éclairage, mode éco... Vous y trouverez également une fonction absente des autres LCD : SMOOTHING (pour "lissage") qui permet d´optimiser l´affichage en fonction de votre contexte : Texte, Standard (défini en usine) ou Images. Vous apprécierez également ses caractéristiques hors du commun pour un moniteur de cette gamme. Ses avantages, dus à un taux de contraste à 300 : 1 en relation avec ses 16 millions de couleurs, sont particulièrement appréciables lors des zooms extrêmes sur des images. Il offre dans ce cas un niveau de dégradés et de détails que peu de moniteurs LCD atteignent. Ainsi, alors que je déconseillerai fortement la majorité des écrans testés à l´occasion de ce comparatif dans un cadre de retouche photo, même amateur, je ne peux que m´incliner devant celui-ci et convenir qu´il suffit pour des travaux de base (retouche d´images pour le web, albums photo numériques).

DVD : l´écran Sony est, comme je l´ai dit un peu plus haut, l´un des écrans qui s´en est le mieux sorti sur ce test. Idem sur les jeux : Quake 3 et Tropico, et sur Internet. A ce propos, l´effet de flou généralement constaté lors des scrollings est ici moins fort que d´habitude.

Cet écran, affiché 1 000 F de plus un mois plus tôt, est une excellente affaire et sans doute l´un des meilleurs rapport qualité / prix, à ce jour, dans cette gamme.

NB : bien qu´à priori vous n´ayez pas à changer la résolution de ce moniteur, conçu pour fonctionner en 1 024 x 768, il vous faut savoir que celui-ci ne supportera pas de travailler dans d´autres conditions. Impossible ici de passer en 800 x 600, ni en 1 280 x 960 ou plus.

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