Comparatif : 5 NAS Raid 5

Publié le 03/03/2008 par
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Sauvegarde limitée
L’une des vocations naturelles des Nas étant la sauvegarde de données, ceux-ci proposent évidemment une série de fonctions dédiées. Mais attention, tous n’offrent pas les mêmes possibilités dans ce domaine !

Déjà, aucun des modèles testés ici n’est en mesure d’opérer, de lui-même, des backups des postes du réseau (c’est pourtant possible avec, par exemple, le Readynas NV+ de Netgear). Pour sauvegarder les données des machines, il faut donc impérativement installer un logiciel client sur chaque poste. Les constructeurs en fournissent évidemment un par défaut, que nous ne nous ne nous sommes pas vraiment attachés à détailler. Des outils gratuits et très complets, en effet, sont disponibles si le logiciel fourni ne vous convient pas (Ultrabackup d’Astase , par exemple).


Le dénominateur commun à toutes les machines, c’est la possibilité de répliquer, à l’identique, le Nas sur un autre volume réseau. Il s’agira impérativement d’une autre Terastation dans le cas de Buffalo (ce qui limite un peu les possibilités de sauvegarde…), alors que les autres s’accommoderont de tout volume compatible avec le protocole Rsync, ou même d’un classique serveur FTP pour les Thecus.

Autre possibilité de sauvegarde du contenu du Nas, certains se proposent de mettre à profit les volumes de stockage éventuellement branchés sur les ports d’extensions disponibles, USB ou eSata. C’est le cas de Buffalo, de Qnap et de Synology. Ce n’est pas possible chez Thecus, mais le N5200BR Pro propose en revanche… l’inverse ! Une fonction de décharge automatique permet, en effet, de copier directement le contenu d’un volume USB (clé USB, lecteur de carte mémoire, etc.) sur le Raid. Pratique pour décharger son appareil photo rapidement et sans le moindre PC, par exemple. Qnap offre également cette possibilité.
Télécharger sans PC
De plus en plus de Nas intègrent des services de téléchargement. Les protocoles gérées sont le HTTP et le FTP ainsi que, plus intéressant (du moins à première vue) Bittorrent. Les téléchargements se paramètrent via l’interface Web du Nas (ajout d’un lien ou upload d’un fichier .torrent) ou, pour les postes n’ayant pas les droits d’accès à ladite interface, à l’aide d’un logiciel client. A l’exception de Buffalo, tous les modèles testés ici intègrent cette fonction.

Si le téléchargement en lui-même fonctionne sans problème, force est de reconnaître que les clients Bittorrent proposés ne seront probablement pas à la hauteur des attentes de beaucoup d’utilisateurs. Les options disponibles, en effet, concernent au mieux les plages horaires de téléchargement (qui s’appliquent aussi aux downloads HTTP/FTP), les limites de bande passante (envoi/réception) ainsi que les ports utilisés par le service. De plus, tous les Nas ne proposent pas tous les réglages : Thecus ne permet pas de personnaliser les ports utilisés, tandis que Qnap est le seul à permettre de régler les options de partage (seed, en nombre d’heures après download), tout en n’offrant pas la possibilité de régler une plage horaire de téléchargement.

C’est nettement insuffisant ! Certaines communautés de partage exigent de leurs utilisateurs un ratio de download/upload équilibré sous peine de suspendre leur compte (le fameux Dimeadozen, notamment). Sans possibilité de régler les options de seed (partage), maintenir un ratio positif devient alors totalement impossible. Au registre des fonctions indispensables, il serait également souhaitable de pouvoir limiter le nombre de téléchargements simultanés. D’autant que, selon les retours de nombreux utilisateurs, il semblerait que l’ajout d’un grand nombre de .torrent soit source d’instabilité… Bref, de manière générale, si nos tests n’ont pas révélé de problèmes particuliers, n’hésitez pas à parcourir les forums dédiés à chaque machine afin d’obtenir de plus amples informations sur cette fonction prometteuse, mais encore imparfaite.


Download QnapDownload Qnap
Download SynologyDownload Synology
Download Thecus
Extensions officielles et officieuses
Sachez toutefois qu’il demeure, dans une certaine mesure, possible de palier cette carence fonctionnelle. S’agissant de (presque) classiques serveurs Linux, en effet, les Nas sont tout à fait capables d’exécuter tous types de programmes. Vous n’êtes limités que par leur puissance processeur et la quantité de mémoire vive installée (généralement tous deux très limités…), ainsi que par la nécessité de trouver des programmes compilés pour la distribution installée (ou de les compiler vous-mêmes).

Le seul problème réside dans la nécessité de prendre le contrôle sur le Nas, généralement par Telnet/SSH. Les constructeurs offrent de plus en plus cette possibilité par défaut (Qnap), via un patch dédié (Synology), mais certains continuent à préférer s’en abstenir pour des raisons de sécurité. Il faut alors utiliser un patch ou un firmware alternatif, développé par la communauté des utilisateurs, que l’on trouve généralement sur les forums ou Wiki dédiés à chaque machine. Cela fait, l’installation de nouveaux outils dédiés au Nas n’est généralement plus qu’une formalité : client pour le réseau emule (amule, MLdonkey), clients Bittorrents plus évolués (MLdonkey), serveurs médias alternatifs (Twonky media, Slimserver…), fonctions de mise en veille, etc. Evidemment, aucune assistance technique n’est alors plus donnée par le constructeur, tandis que le bon fonctionnement de ces programmes n’est pas garanti non plus.

Notez que chez Thecus, la procédure est un peu différente, puisque le constructeur fourni un environnement d’exécution permettant d’installer des modules complémentaires via une interface Web. Sur le N4100+, il s’agit d’ailleurs de la procédure à suivre pour bénéficier des fonctions de serveur média, de partage d’impression et de gestionnaire de téléchargement, celles-ci n’étant pas intégrées de base.

Modules TC4Modules TC5
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