Comparatif : 5 NAS Raid 5

Publié le 03/03/2008 par
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Avertissements : choses à savoir…
Avant de rentrer dans le vif du sujet, procédons à quelques petites mises en garde au sujet des Nas, propres à éviter des déconvenues rencontrée par de nombreux utilisateurs.


Tout d’abord, et surtout, les Nas sont généralement lents. Là où un bon disque dur USB 2.0 encaisse sans broncher un taux de transfert de 25 Mo/s en écriture (du PC vers le disque), la plupart des Nas n’atteignent même pas les 15 Mo/s en débit soutenu. Et quand le transfert concerne des petits fichiers (moins de 1 Mo), alors c’est la cata : si le disque USB se maintient à près de 15 Mo/s, les Nas dépassent rarement les… 1,5 Mo/s !

De manière plus parlante, sachez que 15 Mo/s correspondent à environ 1’08 min pour transférer 1 Go de données, et presque 5 min pour un DVD complet de 4,7 Go.

Cette lenteur n’est cependant pas une fatalité, et les constructeurs ont fait de réels progrès avec les derniers modèles. Armé d’un Celeron, notamment, le Thecus N5200BR Pro délivre comme nous le verrons des performances de haute volée. Avec plus de 34 Mo/s de débit soutenu en écriture, il est plus rapide que les disques USB 2.0 ! Bon, évidemment, ces performances se paient au prix fort, tandis qu’il reste toujours moins bon avec des petits fichiers : 5,5 Mo/s seulement.

De même, en lecture, on arrive à une certaine équivalence sur les modèles récents : nous avons mesuré un peu moins de 30 Mo/s de débit soutenu sur un disque USB 2.0, et un peu plus sur les Nas récents en Raid 5. Même si, là encore, le disque USB 2.0 conserve un net avantage en transfert de petits fichiers – au mieux, quasiment du simple au double – par rapport aux disques réseau.

En outre, vous pouvez également tout aussi bien faire le choix d’accepter des taux de transferts lents, du moment que ce choix est fait en connaissance de cause ! Selon l’usage que vous avez du Nas, en effet, cela ne sera pas forcément dérangeant : s’il ne sert que dans un cadre de sauvegardes, par exemple, la vitesse ne fera pas grande différence (surtout si les backups sont faits la nuit). Idem s’il centralise vos fichiers multimédias (Mp3, films, photos…) : 10 Mo/s suffisent très, très largement à la lecture fluide de ces médias, y compris par plusieurs utilisateurs simultanément. Soyez simplement patients au moment de transférer les fichiers…


Autre chose à savoir, les Nas ne sont accessibles qu’à travers le réseau : sauf exception, il n’est pas possible de les relier directement en USB à l’ordinateur. La limite provient essentiellement (mais pas uniquement, en fait rien n'est prévu pour) du système de fichier utilisé par les Nas pour formater les disques (généralement Ext3 ou Xfs), non géré par Windows.

Bon, avec les modèles à quatre disques testés ici, cette limite n’est pas trop gênante, car on ne pense pas forcément à les déplacer. En revanche, il existe certains Nas à disque unique, voire à deux disques, que l’on est tenté d’utiliser comme de simples disques durs externes, pourquoi pas lors de déplacements. Mais, encore une fois sauf exception, il ne sera pas possible d’y accéder autrement que via un câble réseau. La connexion directe RJ-45 sans passer par un switch demeure bien entendu possible, mais nécessite un minimum de préparation (soit configurer le Nas en IP fixe, soit s’assurer que le serveur DHCP de Windows soit bien activé).

L’exception, c’est par exemple le Thecus N5200BR Pro : pourvu d’une prise USB de type B, il se propose d’allouer un espace du Raid accessible en USB. Cela ne reste toutefois qu’une solution de dépannage car d’une part les performances sont médiocres, tandis qu’il n’est possible d’accéder qu’à une zone spécifique du disque d’autre part.

Enfin, si le Raid 5 garanti effectivement un haut niveau de sécurité, ces Nas n’offrent pas pour autant une sécurité à 100%. Reste déjà la probabilité (certes faible, mais on ne saurait l’éliminer totalement) que deux disques tombent en panne simultanément. Probabilité accentuée si la panne est liée à de mauvaises conditions d’utilisation du Nas (surchauffe, notamment). Par ailleurs, le Nas peut aussi lui-même tomber en panne, et la récupération des données devenir alors très compliquée, voire impossible.
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