Comparatif : 5 NAS Raid 5

Publié le 03/03/2008 par
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Intérêt du Gigabit
Nous réalisons tous nos tests en Gigabit, mais cette interface apporte-t-elle vraiment un gain de performances par rapport à l’Ethernet 10/100 Mbps ? Pour le savoir, nous avons remplacé notre switch Gigabit par un autre de 10/100 Mbps, puis relancé notre batterie de tests. La réponse à la question posée est apparue clairement : oui, et sans l’ombre d’un doute !


En 100 Mbps, la vitesse maximale théorique s’élève à 12,5 Mo/s. Nous n’en sommes pas loin, puisque le N5200BR Pro obtient 9,7 Mo/s en écriture, tout comme le Qnap en lecture.

L’apport relatif du Gigabit varie ensuite selon chaque modèle et ses performances : de +21% en écriture (N4100+) à +220% (N5200BR Pro), en passant par +49% (Synology) ou +118% (Buffalo). En lecture, les différences sont évidemment encore plus marquées : si l’on met de côté le N4100+ (+19%), le plus petit gain constaté s’élève à +112% (Buffalo) ! Suivent Synology (+187%), Qnap (+203%) et Thecus (+353%).

Bref, l’interface Gigabit étant aujourd’hui très largement démocratisée sur les cartes mères, il est tout à fait rentable d’investir dans un switch de ce type pour, par exemple, remplacer les prises 10/100 Mbps de son routeur…
Gigabit : intérêt des jumbo frames
Tant qu’à tester les avantages du réseau Gigabit, nous nous sommes également penchés sur l’apport des jumbo frames, puisque tous les Nas testés se proposent de les prendre en charge. De quoi s’agit-il ? Sur un réseau Ethernet, les fichiers ne sont pas transmis d’un bloc, mais découpés en paquet dont la taille standard s’élève à 1500 octets. Le principe des jumbo frames est d’utiliser des paquets plus gros, afin de réduire le nombre d’envois de paquets : par exemple, un paquet de 9000 octets équivaut à six paquets de 1500 octets. Cela permet d’économiser à la fois en puissance processeur (moins d’envois), mais également en bande passante, puisque dans l’exemple suscité, on ne transmet plus qu’une seule trame Ethernet (donc un seul bloc d’en-têtes au lieu de six). Cela n’est possible que sur un réseau Gigabit.

Pour en tirer bénéfice, il faut évidemment que toute la chaîne Ethernet soit configurée avec les mêmes tailles maximales de paquet. Cartes réseau, évidemment, mais également switch. C’est de plus en plus le cas, mais pas toujours. D’autant qu’au delà de 1500 octets, les tailles de paquets ne sont absolument pas standardisées. Si tous les Nas testés proposent au minimum une taille de 4 Ko, c’est plus variable ensuite :
– Thecus se limite à 7 Ko sur le N4100+ ;
– Le N5200BR Pro propose des tailles de 8 Ko, 12 Ko et 16 Ko ;
– Qnap et Buffalo proposent 7 Ko et 9 Ko ;
– Synology propose toute la gamme de tailles de 2 Ko à 9 Ko par incrément de 1 Ko.

Nous avons testé tous les modèles en 4 Ko, puis en 9 Ko lorsque c’était possible, sauf pour le N5200BR Pro en 8 Ko. Il n’y a pas de résultat pour le N4100+, car il plantait systématiquement quelques minutes après l’activation des jumbo frames.


C’est à Qnap que les jumbo frames profitent le plus, avec des gains de 20,8% et 23,1% en lecture, tandis que Synology n’est pas non plus en reste avec 7,7% et 18,6%. Chez Buffalo, en revanche, les résultats sont étranges : on constate tantôt une perte de performances (9 Ko en écriture et 4 Ko en lecture), tantôt un gain (+14,5% en lecture/9 Ko). Et sur le Thecus N5200BR Pro, l’usage des jumbo frames se traduit inexplicablement par… une baisse de performances !
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