Comparatif : 5 NAS Raid 5

Publié le 03/03/2008 par
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Buffalo Terastation Live

Longtemps absent du marché français, mais très populaire au Japon ou aux Etats-Unis, le nippon Buffalo revient aujourd’hui dans l’hexagone. Avec sa Terastation annoncée fin 2004, ce constructeur fut l’un des premiers à investir le créneau des Nas Raid 5 grand public. La gamme a rapidement évolué avec un modèle Pro, puis avec les Terastation Live et Pro II aujourd’hui au catalogue. La différence entre ces deux derniers modèles réside dans la prise en charge d’Active Directory pour la Pro II, tandis que le modèle Live, plus grand public, permet de partager une imprimante et intègre le serveur multimédia PCast.


S’il montrait hier la voie à ses concurrents, Buffalo peut sembler un peu en retrait aujourd’hui. Il est vrai que la Terastation Live apparaît comme la plus austère du lot : son boîtier grisonnant et imposant manque d’élégance, son interface n’est pas encore traduite en français, aucune fonction phare ne le différencie vraiment des autres, tandis que manquent au contraire quelques options à la mode (gestionnaire de téléchargements, notamment). Bref, on a un peu l’impression que le constructeur s’est fait un peu dépasser par une concurrence très dynamique !
Installation et mise en route
C’est également le seul produit livré équipé de disques ; cela permet à Buffalo de proposer un coût au gigaoctet agressif sur les faibles capacités (notamment le modèle 1 To).

En revanche, rien n’est prévu pour l’évolutivité. S’il est évidemment possible de remplacer tous les disques pour des modèles de plus forte capacité, l’opération n’a manifestement pas été prévue par le constructeur. Cela exige en effet le recours à des manipulations très spécifiques, détaillées sur le Wiki dédié aux Nas Buffalo , sous peine de ne pouvoir récupérer une machine fonctionnelle après remplacement des disques…

Remplacement qui, d’ailleurs, s’opère très simplement : bien que le branchage/débranchage à chaud des disques ne soit pas géré, le système d’insertion par chariot est assez similaire à celui des machines Hotswap. Une porte permet en outre de verrouiller l’accès aux unités pour éviter tout retrait accidentel.

Une fois sous tension, le très pratique écran LCD renseigne sur la vitesse de connexion, l’état de remplissage des disques et, surtout, entre autres informations, l’adresse IP assignée au Nas !
A l’usage
Ce que la Terastation Live perd en discrétion, avec un boîtier de 31 cm de profondeur (!), elle le gagne en efficacité de refroidissement. Son ventilateur de 92 mm, thermorégulé, permet aux disques de fonctionner à des températures tout à fait raisonnables. On regrettera juste l’absence inexplicable du programmateur d’allumage, pourtant présent dans la première Terastation ! Absence d’autant plus regrettable qu’elle n’est pas compensée par une fonction de mise en veille des disques…

Le premier contact avec l’interface de configuration amène deux petites déceptions : le chargement des pages est lent, tandis que les menus ne sont disponibles qu’en anglais. Mais si la langue de Shakespeare n’est pas une barrière, alors vous trouverez des menus clairs et bien organisés. En outre, une aide en ligne – assez sommaire mais toujours bienvenue – détaille chaque option disponible sur la page.

L’appareil est censé pouvoir envoyer des emails lors de la survenue de divers évènements (défaillance d’un disque, surchauffe, panne de ventilateur, etc.) mais, de manière assez surprenante, son client mail ne gère pas l’authentification SMTP ! Il vous faut donc avoir accès à un serveur mail ne réclamant pas de login/mot de passe pour l’utiliser…



Rapport performances/prix
En termes de performances, les prestations offertes par Buffalo sont correctes, puisque la Terastation Live termine généralement au coude à coude avec le CS-407 de Synology. Sauf, hélas, dans le cas de lecture de fichiers en SMB, ou les performances sont au mieux égales à celles en écriture, au pire légèrement inférieures. Ce comportement, systématiquement relevé dans tous les tests, est d’autant plus étrange que la même limite n’est pas constatée en FTP.

Buffalo étant pour l’instant encore assez peu référencé en France, la concurrence n’aide pas à tirer les prix vers le bas. Reste que, comme nous l’avons déjà mentionné, le modèle 1 To peut devenir une véritable affaire ; parfois vu à moins de 600 € ttc, il est alors moins cher que certains boîtiers concurrents vides ! Pour un usage professionnel, ou si les divers agréments proposés par la concurrence (besoin d’évolutivité, gestion des téléchargements, options d’économie d’énergie, serveur Web, accès Telnet/SSH…) ne vous intéressent pas, alors il s’agit d’un choix à considérer.

Par ailleurs, si vous êtes bidouilleurs et que Linux en ligne de commande ne vous effraie pas, vous trouverez la procédure d’activation du service Telnet sur ce site . Cela fait, vous aurez alors tout le loisir de personnaliser la Terastation Live pour lui ajouter les fonctions qui vous manquent.

On aime :
– performances correctes en écriture et en FTP ;
– le refroidissement efficace ;
– l’écran LCD ;
– le prix de la version 1 To.

On regrette :
– les performances en lecture/SMB ;
– le programmateur d’allumage absent ;
– le look un peu austère ;
– impossible d’écrire sur un disque FAT32 en USB ;
– pas de hotswap ;
– le prix des autres versions !
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