Intel Core i7-3770K et i5-3570K : Ivy Bridge 22nm en test

Publié le 23/04/2012 par et
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Conclusion
Lorsqu'Intel a lancé Sandy Bridge en janvier 2011, l'accueil fut très favorable mais ce qui était un "Tock", c'est-à-dire une nouvelle architecture, était en quelque sorte également combiné à un "Tick", soit une nouvelle finesse de gravure. En effet le 32nm lancé un an plus tôt n'avait été utilisé jusqu'alors que sur des processeurs 2 et 6 cœurs, et la combinaison des deux permettait donc à Sandy Bridge de creuser un bel écart sur ces prédécesseurs LGA 1156 lancés en septembre 2009 et qui n'étaient eux-mêmes qu'une déclinaison plus grand public des Core i7 LGA 1366 de… novembre 2008 !


La situation n'est pas la même pour l'arrivée d'Ivy Bridge puisque ce dernier a la lourde tâche de faire oublier Sandy Bridge avec uniquement de menues améliorations micro architecturales et le passage au nouveau process 22nm et Tri-Gate. L'accent a de plus été mis par Intel sur la partie graphique d'Ivy Bridge, un mouvement de fond qui devrait perdurer dans les prochaines générations, et les nouveaux HD Graphics 4000 et 2500 offrent effectivement des gains importants en 3D face aux IGP précédents, même si AMD conserve encore un avantage qu'il devrait accentuer avec l'arrivée prochaine de Trinity.

Malgré ces gains, les performances restent tout de même insuffisantes pour une utilisation confortable en 3D, à moins de les utiliser sur des portables avec écrans de 1366*768 pixels qu'Intel lui-même souhaite faire disparaitre à moyen terme (cf. cette actualité). Sur PC de bureau le 1920*1080 est maintenant la norme et aucun HD Graphics ne permet d'exploiter correctement cette résolution en 3D, dès lors payer plus cher pour une version 4000 n'a que peu d'intérêt et le HD Graphics 2500 sera suffisant pour les autres usages.

Pour ce qui est de la partie CPU à proprement parler l'écart est logiquement bien moins important face à Sandy Bridge. Les gains à fréquence égale sont en moyenne à 3.4%, avec des pointes à 7% dans les domaines les plus favorables que sont l'encodage H.264 et le traitement photo, ce qui n'est pas si mal pour ce qui n'est qu'un "Tick" d'autant que Sandy Bridge était déjà très bon de ce côté.

Mais le point le plus problématique semble être le manque de maturité du 22nm Tri-Gate. En terme de consommation tout d'abord, la baisse bien que notable n'est pas si importante qu'escomptée ce qui entraine une montée de la température des cœurs du fait de la puissance dissipée par mm² en hausse. De ce côté on notera tout de même que le comportement de nos processeurs de test face à l'undervolting est prometteur, et que l'augmentation de la température maximale d'Intel à 105°C permet de ne pas augmenter les besoins en refroidissement.

L'autre point problématique c'est la montée en fréquence en overclocking qui n'est pas aussi bonne que sur les derniers Sandy Bridge. Ainsi, alors qu'avec un Sandy Bridge récent on pouvait s'approcher voir atteindre les 5 GHz, ils sont cette fois hors de portée et on se contente de 4.6 à 4.7 GHz sur nos 2 échantillons, une limite qui semble être dans la moyenne des premiers Ivy Bridge. De quoi annuler complètement le gain d'IPC pour qui cherche à utiliser un CPU dans ses derniers retranchements, surtout vu le léger mais réel surcoût tarifaire ! On peut cependant s'attendre à des améliorations dans les mois à venir de ce côté, comme c'est souvent le cas.


Succéder aux Core i5 et Core i7 Sandy Bridge n'est pas une mince affaire, surtout lorsque l'accent est mis sur l'IGP, et on attendait sans doute un peu trop des Core i5 et Core i7 Ivy Bridge. Si on regarde le tableau dans son intégralité, il reste positif puisqu'à tarification équivalente Intel offre avec ces nouveautés de meilleures performances, que ce soit via le gain d'IPC ou le Turbo un peu plus élevé, un IGP plus musclé et une consommation en baisse. On regrettera par contre le statut-quo du point de vue tarifaire et l'absence de processeurs K plus abordables, alors même que les Sandy Bridge n'ont pas baissés depuis leur lancement il y a plus d'un an ! Une première à laquelle le manque de compétitive de l'offre concurrente n'est pas étranger.

Au final les Core i5 et i7 Ivy Bridge sont donc de meilleurs choix que leurs prédécesseurs et constituent le meilleur compromis actuel, mais c'est d'une courte tête et l'évolution ne justifie pas un upgrade au sein d'une même gamme malgré la présence d'une compatibilité à saluer, comme passer d'un Core i5 Sandy Bridge à un Core i5 Ivy Bridge par exemple. Pour rappel il faudra attendre le 29 avril prochain (oui, un dimanche !) pour leur commercialisation officielle.
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