Actualités informatiques du 06-06-2008

RITEK, présent depuis de longues années sur le marché des médias optiques tels que les CD et les DVD, a annoncé son intention de se lancer dans les SSDs et a déjà dévoilé ses trois premiers produits.

Au format 2" 1/2, ils utilisent l'interface SATA-II et seront disponibles dans des capacités de 16/32/48/64/96 et 128 Go. La série Turbo disposera de vitesses séquentielles de lecture/écrite de 60 Mo /s et 50 Mo /s. Plus haut dans la gamme, les Ultra-S passeront, pour ces mêmes opérations, à 110 Mo /s et 70 Mo /s respectivement. Enfin les Ultimates atteindront les 170 Mo /s et 105 Mo /s. En fonction des séries, de la Flash NAND SLC ou MLC pourront être utilisées. Le MTBF est annoncé comme étant supérieur à 4 millions d'heures. Aucune information n'a encore été donnée quant à leur disponibilité ou à leurs prix.

La journée d'hier n'aura pas été entièrement mauvaise pour Intel et ce malgré l'amende de €16 millions infligée par les autorités sud-coréennes de la concurrence. La firme de Santa Clara a en effet obtenu le report d'un procès intenté par AMD d'avril 2009 à février 2010. Cela fera pourtant bientôt trois ans que AMD a dépose sa plainte pour non respect de la législation fédérale sur la concurrence et le temps qui passe joue plutôt en faveur du père du x86.

Celle d'aujourd'hui en revanche aura été plus mitigée en raison de l'annonce de l'ouverture d'une enquête officielle par la U.S. FTC (Federal Trade Commission) pour ses agissements sur le marché du microprocesseur. Le régulateur américain s'y intéressait déjà mais jusqu'à présent il avait privilégié une enquête informelle et en coopération avec le fondeur californien, arguant qu'il espérait ainsi faire mieux.

Intel a réagit et explique que la nouvelle procédure permettra d'obliger "d'autres parties" à fournir des informations, ce qui n'était pas possible juqu'à présent, tout en réaffirmant d'une part sa volonté de coopérer avec les employés de la FTC et d'autre part sa conviction d'avoir respecté la législation américaine.

Nous avons pu observer sur le stand d'Acer le boîtier de leurs nouvelles machines haut de gamme destinées aux joueurs, les Aspire G7700 Predator. Plutôt impressionnant sur le plan du design et cette fois le côté too much reste sympathique puisque la qualité de finition et l'aspect futuriste, sans la partie loupiottes à gogo et plastic pas cher, donnent un bon résultat.

Un salon comme le Computex permet de parler en direct avec de nombreux responsables et donc d'avoir des discussions plutôt intéressantes, sans langue de bois. Cela fait quelques temps que la stratégie très agressive de Nvidia sur le segment haut de gamme pose des problèmes à de nombreux partenaires, nous avons donc abordé ce point avec chacun d'entre eux qui pour la plupart étaient peu avares en critiques.

La cadence infernale au niveau de la sortie des nouveaux produits et les lancements de produits "bouche trou" temporaires (comme les modèles GX2 qui font patienter en attendant le nouveau haut de gamme) qui n'ont pas toujours un énorme succès, mais obligent malgré tout à un renouvellement de gamme, empêchent les fabricants de cartes graphiques de pouvoir se démarquer et d'essayer d'innover dans le domaine.

La durée de vie des produits est tellement courte que développer quelque chose de différent sur ce segment risquerait de faire qu'il arrive sur le marché alors qu'un nouveau haut de gamme est déjà lancé, ou tellement tard qu'il aurait une durée de vie ridicule. Nvidia entend tout contrôler sur ces produits et du coup à part coller une étiquette et mendier des allocations suffisantes sur les produits à succès, ils sont de simples spectateurs. Là aussi se situe un problème, Nvidia exploite la faible disponibilité des produits qui ont beaucoup de succès (comme les futures GeForce GTX 200) pour forcer ses partenaires à marcher au pas.

Depuis quelques semaines, différents partenaires nous ont indiqué que la situation était devenue encore plus complexe pour le lancement des GeForce GTX 200 puisque cette fois Nvidia ne décide pas simplement des allocations au cas par cas par partenaire, mais décide également des pays dans lesquels ils sont autorisés à vendre les cartes qu'ils recevront. Certains fabricants n'ont ainsi plus le droit de vendre ces cartes haut de gamme en France par exemple.

Pour Nvidia renforcer le contrôle a été nécessaire compte tenu des faibles quantités disponibles au lancement de manière à s'assurer qu'il y ait bien des cartes dans tous les pays sans quoi les partenaires pourraient se focaliser sur les pays qui les intéressent le plus, boudant ainsi d'autres régions dans lesquelles les GeForce GTX 200 se seraient vues critiquées pour "lancement papier". Cette ingérence est cependant inacceptable pour certains partenaires qui ne sont clairement pas contents.

D'autres par contre qui ont été privilégiés par cette stratégie se frottent les mains. Parce que outre la raison invoquée par Nvidia, il est évident que les fabricants qui jouent le mieux le jeu et qui ont une marque bien implémentée sont favorisés. Pour Nvidia il s'agit de fidéliser ses partenaires les plus importants par marché en y limitant la concurrence histoire que ceux-ci puissent conserver des marges plus importantes. A terme Nvidia essaye de réduire le nombre de ses partenaires ou de les pousser à rester sur certains marchés. Même si lors d'une récente conférence organisée par Nvidia, son CEO Jen Hsun Huang a affirmé, en tournant autour du pot, que ce n'était pas du tout le cas, personne n'est dupe et surtout pas les "partenaires" de Nvidia.

Ceux-ci sont globalement de plus en plus irrités par Nvidia, mais précisent malgré tout que le succès des GeForce reste l'argument le plus important pour continuer à rester dans le camp de Nvidia qui le sait pertinemment bien et n'a donc pas peur d'être agressif. Paradoxalement, certains partenaires pensent donc qu'ils pourraient proposer de meilleurs produits et gagner plus d'argent si la compétition d'AMD était meilleure.

Zaward présente sur le Computex un système de watercooling pour le moins original puisqu'il est dépourvu de pompe. Le fabricant nous a indiqué avoir travaillé depuis longtemps sur ce projet qui a consisté à fusionner le ventilateur et la pompe de manière à utiliser un seul et même moteur pour actionner le tout. L'encombrement et la complexité de l'installation sont donc réduits significativement.