Comparatif SSD : 28 SSD de 480 à 512 Go

Publié le 07/10/2013 (Mise à jour le 27/05/2015) par
Imprimer
Sandisk Ultra II, Extreme Pro, Extreme II et Extreme en test
Fondé en 1988 sous le nom de SunDisk avant de changer de nom en 1995, Sandisk est depuis le début spécialisé dans la mémoire Flash. C'est en 1991 que la société livra à IBM le premier disque à base de mémoire Flash au monde, offrant une capacité de 20 Mo pour la modique somme de 1000$. Depuis 1999, Sandisk s'est associé à Toshiba au sein de la joint-venture Flash Forward pour la production de mémoire Flash.

S'il était précurseur en 1991, Sandisk a pris du retard sur les SSD alors que le marché prenait son envol puisque le Sandisk G3 a connu quelques soucis de développements. Annoncé début 2009, il ne fut en effet disponible que début 2010 et avait des performances décevantes que Sandisk compensait par une garantie de 10 ans. Afin de se relancer sur ce marché, Sandisk fit le choix de s'associer à SandForce afin de lancer mi-2011 un SSD utilisant, un an après OCZ, un SF-1200 SATA 3 Gb/s et surtout début 2012 le Sandisk Extreme associant un SF-2281 SATA 6 Gb/s et de la Flash NAND MLC 24nm Toggle de Sandisk.


Pour la génération de SSD suivante utilisant de la Flash NAND MLC 19nm Toggle, c'est vers Marvell que Sandisk s'est tourné. Au sein de l'Extreme II on trouve ainsi le dernier 88SS9187, alors que sur l'Ultra Plus qui est légèrement moins performant et limité à une capacité de 256 Go c'est une version bridée à 4 canaux, le 88SS9175, qui est utilisée. Ces deux SSD sont censés intégrer une technologie appelée nCache, qui fait qu'une partie de la mémoire MLC est utilisée comme de la SLC, mais nous n'avons pas pu mettre en évidence dans nos tests un pic de performance qui ne serait pas soutenu.

C'est également le cas du plus récent Sandisk Extreme Pro qui utilise là encore un Marvell 88SS9187. Le firmware a été optimisé pour fonctionner avec la seconde génération de Flash NAND MLC 19nm Toggle qui prend place au sein de ce SSD. Tous les Extreme disposent d'un overprovisionning par défaut (couplé à SandForce RAISE pour la redondance sur l'Extreme) abaissant la capacité utile pour l'utilisateur. L'Extreme classique fait 9,5mm de hauteur contre 7mm pour les II et Pro qui sont du coup livrés avec un adaptateur pour les passer à 9,5mm. L'Extreme est garanti 3 ans, contre 5 ans sur l'Extreme II et même 10 ans pour le dernier Extreme Pro ! Attention cette garantie s'applique dans la limite d'un volume d'écriture de 80 To, soit environ 22 Go par jour sur 10 ans.

Le tout dernier Sandisk Ultra II fait office de moyen de gamme chez Sandisk et est garantie 3 ans. Il utilise un contrôleur Marvell 88SS9190 à 4 canaux pour les versions 120/240 Go et 88SS9189 à 8 canaux en 480/960 Go. Il s'agit a priori du seul SSD faisant appel à de la TLC 19nm fabriquée par Flash Forward (alliance Toshiba – Sandisk), ce qui est en soit une curiosité. Sandisk ne donne aucune endurance officielle pour ce modèle, mais une observation des informations SMART avant et après des écritures séquentielles permet de voir que la Flash n'est spécifiée que pour 500 cycles environ. Ce ce chiffre ne devrait pas poser de problème en usage client, mais il est le plus bas rencontré à ce jour.

Deux mécanismes sont intégrés afin de lutter contre des problématiques liés à la TLC. On retrouve comme sur les 840 et 850 EVO de Samsung une partie de la TLC est réservée à usage en mode SLC, c'est le nCache 2.0. Il y a 5 Go de cache SLC pour 120 Go de capacité accessible à l'utilisateur, soit l'équivalent de 15 Go si ces cellules étaient utilisées en TLC. Sur la version 480 Go ce sont ainsi 60 Go de TLC qui sont consommés pour obtenir 20 Go de nCache 2.0 SLC.

Seul problème à contrario de Samsung, Sandisk ne donne aucune information quant aux performances une fois que ce cache est plein… c'est bien là le gros avantage pour Sandisk puisque cela lui permet de communiquer sur des valeurs maximales bien plus élevées en écriture, comme le montre le graphique HD Tune ci-dessous le SSD est au maximum à 474 Mo /s sur une première zone durant laquelle il fait le yoyo jusqu'à 300 Mo /s avant de retomber à 200 Mo /s. Sandisk met également en avant un abaissement de l'amplification d'écriture via nCache 2.0, sous l'action combinée d'une réécriture en TLC systématiquement séquentielle de ce qui a été écrit en SLC et des données très temporaires qui n'ont pas du tout besoin d'êtres écrites en TLC. C'est peut-être vrai, mais est-ce suffisant pour compenser le volume de Flash disponible global est bien moindre puisque sans nCache 2.0 la capacité des Ultra II serait 12,5% supérieure ?


[ Vue complète ]  [ 40 Go ]  [ 17 Go ]  

L'autre technologie intégrée par Sandisk et le Multi Page Recovery (MPR). A l'instar du RAISE de SandForce ou du RAIN de Crucial, il s'agit ici de protéger les données en cas de la défaillance d'une mémoire Flash, plus précisément dès la défaillance d'une page grâce à une parité élevée de 1 pour 5. Entre nCache et MPR, la capacité de Flash réellement intégrée dans un Sandisk Ultra II est bien plus importante que celle accessible pour stocker des données utilisateurs. Ainsi alors qu'un 120 Go classique intègre 137,4 Go de Flash habituellement, il faut ici ajouter 15 Go pour le nCache et 24 Go pour le PMR soit un total de 176,4 Go.


Côté performances officielles Sandisk n'a jamais été très transparent. Pour le vieux Sandisk Extreme seules les performances pour des données fortement compressibles étaient communiquées, et pour l'Ultra II on doit se contenter des chiffres correspondant à la vitesse du nCache. Les Extreme II et Extreme Pro ne disposent pas d'artifices particuliers et les performances annoncées sont celles soutenues.


A l'intérieur de l'Extreme on retrouve sans surprise un SandForce SF-2281 accompagné de 16 puces de Flash NAND MLC 24nm signées Sandisk.


L'Extreme II intègre donc un Marvell 88SS9187, 512 Mo de DRAM et 8 puces de Flash NAND MLC 19nm Sandisk. On note au dos du PCB de nombreux emplacements vides destinés à accueillir des condensateurs sur une version professionnelle qui sera alors protégée contre la perte de de donnée en cas de coupure de courant.


Si l'Extreme Pro utilise le même contrôleur que l'Extreme II et une Flash 19nm, certes de seconde génération, le PCB change un peu et il est cette fois complètement vierge au verso. La capacité de la DRAM passe à 1 Go.



Sur l'Ultra II on trouve donc un contrôleur Marvell 88SS9189 avec au-dessus une puce DRAM d'une taille indéfinie, probablement 512 Mo. 8 puces de TLC complètent le tableau.
Vos réactions

Top articles