Intel Core i7-4770K et i5-4670K : Haswell en test

Publié le 01/06/2013 par et
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Overclocking plus libre sur K, plus strict par ailleurs
Intel profite de ce changement de plate-forme pour introduite une plus grande liberté pour l'overclocking qui avait déjà fait son apparition sur LGA 2011. Pour rappel, sur LGA1155 et LGA1156 les différentes fréquences internes du processeur sont obtenues en appliquant des coefficients multiplicateurs à une fréquence de base, la DMICLK (où fréquence du bus, également appelée BCLK).

Seul problème, cette DMICLK est directement liée aux fréquences des bus DMI (qui relient le processeur au chipset) et PCI-Express, qui sont très sensibles à toute modification. Au-delà de +/- 5-7%, la stabilité de la machine est compromise ce qui interdit tout overclocking par ce biais, il fallait donc se contenter jusqu'alors de jouer sur les coefficients multiplicateurs.


Désormais des ratios DMICLK:PEG/DMI permettront de maintenir la fréquence des bus DMI et PCI-E dans un intervalle de +/- 5-7% par rapport à leur fréquence initiale tout en augmentant le DMICLK. Les ratios sont de 5:5, 5:4 et 5:3, ce qui permettra d'utiliser des fréquences de bus de 100, 125 et 167 MHz, avec pour chacune de ses fréquences une marge de 5 à 7% supplémentaire.

Le coefficient multiplicateur maximal des cœurs passe de plus de x59 sur Sandy Bridge et x63 sur Ivy Bridge à x80 sur Haswell, de quoi attendre 8 GHz sans toucher au bus et même 13,36 GHz avec une DMICLK à 167 MHz. Si les overclockeurs de l'extrême apprécieront, les autres resteront de marbre. Enfin la mémoire DDR3 voit ses ratios étendus puisqu'il est officiellement possible d'aller jusqu'en DDR3-2933 par saut de 200 ou 233 Hz, contre DDR3-2133 sur SNB et DDR3-2667 sur IVB. En pratique toutefois les cartes mères proposaient ce mode et même jusqu'en DDR3-3200 sur LGA 1155, c'est également le cas en LGA 1150.


Revenons-en à l'overclocking par le bus. Quel est son utilité ? Du côté des performances pures, aucune, comme nous l'avions vu lors du test sur la plate-forme LGA 2011 il n'y a pas vraiment de gain à attendre d'une DMICLK plus importante si les fréquences internes aux processeurs qui en découlent restent identiques : nous ne sommes plus à l'époque du Socket 775 avec une vitesse du bus qui joue sur la vitesse d'interconnexion avec le contrôleur mémoire qui est essentielle pour les performances. Sur les processeurs K, les différents coefficient appliqué à la DMICLK pour ces fréquences internes étant modifiables, l'intérêt est donc nul, si ce n'est à donner un peu de grain à moudre aux overclockeurs de l'extrême.

L'intérêt d'overclocker par le bus c'est bien évidemment de pouvoir overclocker un processeur malgré un coefficient multiplicateur bloqué, comme c'est le cas sur les processeurs non K. Est-ce enfin la possibilité d'overclocker les processeurs d'entrée de gamme, qui a disparue depuis le LGA 1155 ? Que nenni ! Toute tentative d'utiliser les ratios DMICLK:PEG/DMI de notre part s'est soldée par un échec, et on est donc limité par le bus comme sur LGA 1155 à un overclocking de 5-7% par la DMICLK.

Mais il ne s'agit là que de la première déception pour les processeurs non K. En effet, sur Sandy Bridge et Ivy Bridge, Intel laissait tout de même une petite liberté d'overclocking, il était possible d'ajouter 400 MHz aux fréquences Turbo. Sur Haswell, il n'est désormais plus possible que d'aligner la fréquence du Turbo avec 4 cœurs actifs sur celle du Turbo avec 1 cœurs actif. Voici en pratique ce que cela donne sur 2 processeurs non K de chaque gamme :


On perd donc entre 200 et 400 MHz selon le niveau de Turbo.

Côté overclocking c'est donc la douche froide pour Haswell, puisque les nouveautés apportées pour les processeurs K ne sont pas vraiment utiles pour des overclockings utilisables sur des machines de tous les jours, et que pour les autres processeurs l'overclocking est plus limité qu'auparavant ! Reste à savoir si les Haswell montent plus haut en fréquence, nous y reviendrons plus loin.
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