Comparatif : 11 ultra compacts

Publié le 06/07/2005 par
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Konica Minolta Dimage X60


Minolta, avant sa fusion avec Konica, fut le premier à lancer des ultra plats avec zoom optique entièrement intégrés à l’intérieur de l’appareil. Cette série était un peu la marque de fabrique du constructeur, qui s’en est finalement petit à petit détourné pour privilégier sa famille des gros zooms (Dimage Z3, Z5, etc.). Depuis un an, plus rien ne sortait en plat, jusqu’à la sortie de cet unique X60, seul remplaçant des appareils de la précédente gamme.


Le passage du X50 au X60 se fait dans la continuité en matière de design. Les deux sont très proches. Changent tout de même l’écran, plus grand sur le X60, et la correction des couleurs ; elles sont bien plus fidèles, moins rouges, sur le nouvel appareil. En revanche, preuve que cet appareil ne fait plus l’objet de soins intensifs de la part du constructeur, on ne note aucun progrès en vitesse (au contraire même, puisque la mise au point et le temps entre deux photos sont plus lents), ni en vidéo : le X60 est l’un des derniers dinosaures à ne travailler qu’en 320 x 240 pixels. Autant dire que cette fonction n’est d’anecdotique, oubliez la.

Alors certes, son prix est abordable. Mais le X60 manque tout de même d’atouts face à un Canon Ixus 50 à peine plus cher, ou même à l’Acer CR-8530. Pour devenir vraiment compétitif, son prix devrait encore être revu à la baisse.

On espère quand même l’arrivée un jour d’une version plus douée dans cette série, pourquoi pas équipée d’un capteur plus gros, mais surtout un peu plus rapide et plus douée en vidéo. Dernier point : nous ne sommes pas fans des appellations trompeuses. Appeler un X60 un 5 mégapixels peut prêter à confusion. X51 par exemple eut été plus judicieux. D’autant que les changements d’une version à l’autre ne méritent pas de bouleversement dans les noms.

Nikon Coolpix S1


Nous avions au départ prévu de tester le tout dernier Nikon, le S2. Mais le constructeur, livré trop tard, n’a pu nous fournir que le précédent S1. Mais, nous ont-ils assuré, ce n’est pas grave : ces deux appareils sont strictement identiques à un seul détail près : le S2 est un boîtier tous temps, le S1 non. Signalons au passage que le « 2 » ne remplace pas le « 1 », il vient juste compléter la gamme. En boutique, 70 € séparent ces deux appareils. Ça fait un peu cher nous semble-t-il la protection face aux gouttes d’eau. Car tous temps ne veut pas dire étanche. Ne vous avisez pas de plonger avec !


Comme d’autres, l’appareil est sobre, mince et le zoom ne sort pas. Le système optique reste en permanence protégé par le boîtier. Comme d’autres encore, il n’y a pas de viseur optique mais l’écran LCD au dos est grand. Et son prix est lui aussi dans la moyenne. Reste pour lui à se démarquer dans cette masse d’appareils tellement semblables, tous en boîtier métal, équipés des mêmes capteurs, de zooms 3X... Il le fait lors des tests, mais pas en bien. On n’est pas loin ici de la douche froide : mise au point laborieuse, manque de piqué même à la sensibilité la plus basse, flou dès qu’on monte à 200 ISO, manque de précision dans les vidéos, à quoi on peut encore ajouter un manque d’homogénéité de la lumière produite par le flash et une mise au point en mode macro plus éloignée que la moyenne. Pas fameux !

Olympus FE-5500


Le FE-5500 ne ressemble à aucun autre appareil Olympus. Hormis l’IR-300, lui aussi en cours de lancement, les plats n’étaient pas la spécialité de ce constructeur, plus connu pour ses boîtiers tous temps dans la série Mju. La conclusion de ce test est qu’Olympus gagne à être plus connu pour ses Mju que pour ce nouveau boîtier, assez décevant.


Pour commencer, cet appareil fait partie des plus chers de notre sélection, des plus gros (24 mm d’épaisseur, la moyenne est à 21 mm) alors que son écran - 5,1 cm de diagonale - est le plus petit. Forcément, on attend à ce qu’il brille derrière pour justifier son prix.

Ça démarre mal. Dès la mise sous tension, le FE-5500 se révèle d’entrée deux fois plus lent que la moyenne, avec un chrono de 3,4 secondes. Déplier son objectif lui prend du temps. Ce n’est guère mieux après, il faut patienter 2,7 secondes entre chaque photo. Après, que ce soit en netteté ou en fidélité des couleurs en intérieur, cet appareil arrive systématiquement dans le peloton de queue. On est loin de la précision des Kodak V500 et Fujifilm Z1. Et puis il fait appel, comme toujours chez Olympus à de la mémoire xD. Son format est intéressant mais elle est plus chère pour des performances similaires à la SD. Enfin, le zoom est apparu comme le moins précis du lot. Piqué moindre, moins de détails restitués, couleurs mal interprétées... Et pour finir, le mode vidéo proposé n’est qu’en 320 x 240.

Essai raté.
L’appareil n’est pas « nul », il s’en sort juste systématiquement moins bien que d’autres appareils proposés au même prix, voir en dessous. Et il ne propose aucune fonction particulière pour rattraper ses performances. S’il était proposé maintenant 100 € de moins, déjà, ce serait plus juste et les critiques seraient adoucies. On serait un peu plus compréhensifs.

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