NVIDIA SLI sur ASUSTeK A8N-SLI

Publié le 23/11/2004 par
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Conclusion
Avec son SLI (Scalable Link Interface), NVIDIA nous propose une technologie innovante permettant d’obtenir aujourd’hui les performances des cartes de prochaine génération qui arriveront au second semestre 2005. Les gains sont généralement de 50 à 80%, ce qui permet de gagner un ou deux crans en résolution sans perte de fluidité par rapport à une solution non SLI, c´est-à-dire de jouer en 1600*1200 à la même vitesse que le 1280*1024 ou que le 1024*768 sur une seule carte. Flexible, le SLI de NVIDIA offre deux modes de fonctionnement, l’AFR (Alternate Frame Rendering) et le SFR (Split Frame Rendering). Plus efficace, l’AFR entraîne toutefois une latence supplémentaire, au contraire du SFR. Il faut également noter que NVIDIA semble vouloir projeter le SLI sur le long terme, et les prochaines générations de cartes NVIDIA devraient ainsi pouvoir exploiter cette fonctionnalité.

On regrettera toutefois que les drivers ne soient pas encore complètement aboutis. En effet, pour qu’une application exploite au mieux le SLI, il faut attendre que NVIDIA intègre un profil dédié à celle-ci indiquant quel mode SLI est optimal entre AFR et SFR, sans quoi il faudra se contenter des paramètres par défaut (SFR en D3D et AFR en OGL), NVIDIA ne permettant pas encore à l’utilisateur de faire ce choix. De plus, dans certains jeux tels que Unreal Tournament 2004, l’AFR sélectionné par NVIDIA n’offre pas de gains de performances, au contraire, et dans d’autres comme IL-2 Pacific Fighters il entraîne des bugs graphiques lorsque l’on active certains effets graphiques.

Si les gains liés au SLI sur GeForce6 6600 GT sont importants, ils ne permettent pas à ces cartes de passer devant une GeForce6 6800 GT, notamment en haute résolution où la présence de seulement 128 Mo commence à se faire sentir. Si ce n’est pas bien grave avec une seule 6600 GT étant donné que ces résolutions ne sont de toute façon pas prévues pour une telle carte, c’est plus embattant lorsque l’on dispose de la puissance de deux cartes de ce type. Même si l’achat séparé de deux GeForce 6600GT, qui est possible à condition de faire bien attention à la présence du logo « SLI Ready », permet d’étaler un peu les dépenses en cas d’achat à quelques mois d’écart, nous pensons qu’il est plus opportun d’investir directement dans une seule carte à base de 6800 GT par exemple.

Bref, de notre point de vue le SLI n’a vraiment de sens que lorsqu’il est utilisé sur des cartes haut de gamme, telles que les GeForce 6800 GT ou Ultra. Seul problème, elles ne sont pas encore réellement disponibles au format PCI Express et ne devraient l’être que avant la deuxième quinzaine de décembre dans le meilleur des cas. Bien entendu, des GeForce 6800 GT en SLI, ce n’est pas donné, mais pour ceux qui pensent que les performances n’ont pas de prix et qui sont fanas des réglages poussés au maximum (1600*1200 avec anti crénelage 4x et filtrage anisotrope 8x par exemple), NVIDIA propose enfin une solution !

Les autres se tourneront sans trop de regrets vers les gammes X700/X800 de ATI et GeForce6 6600/6800 de NVIDIA, qui permettent dans tous les cas jouer confortablement à tous les jeux récents et à venir dans les prochains mois, en attendant l’arrivée de jeux basés sur des futurs moteurs tels que l’Unreal Engine3 qui n’est pas prévu avant 2006 ...

Il faut noter que dans tous les cas, rien n’empêche d’acquérir une carte mère nForce4 « au cas où ». En effet, les cartes ne seront a priori pas si chères que ça puisque l’A8N SLI que ASUSTeK nous a fournis pour ce test devrait par exemple être au prix public (donc un peu exagéré) de 179 € en version classique et 199 € en version Deluxe. Cette carte est déjà produite en volume et devrait arriver dans le commerce début décembre, alors que les cartes 6600GT TOP certifiées à 550/550 MHz (contre 500/500 pour les autres 6600GT) « SLI Ready » de ASUSTeK sont déjà disponibles.
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