Comparatif LCD 17'' : 8, 10, 12, 13, 16 ms

Publié le 01/11/2004 par
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Sony SDM-HS74P


Le HS74P remplace comme on l’imagine le précédent HS73P. La coque, la technologie X-black LCD n’ont pas changé d’un modèle à l’autre. Concernant la dalle, Sony utilise une AU Optronics 16 ms d’une nouvelle série, dite "v2".

L’angle d’inclinaison de la dalle est faible...

Rendu des couleurs

L’écran propose cinq boutons, l’un pour mettre le moniteur sous tension, les autres pour ajuster les options d’affichage ou changer d’entrée (analogique ou numérique). Celui le plus à gauche propose quatre niveaux d’intensité lumineuse préenregistrés : Utilisateur, Haut, Moyen et Bas. Opter pour l’un des trois derniers revient à s’interdire l’usage des paramètres Contraste, Luminosité et Rétro-éclairage dans l’OSD. Ce n’est pas forcément un mal, on en vient vite à faire n’importe quoi et à tout dérégler.
Les réglages Haut et Moyen étant trop lumineux à notre goût (le blanc est respectivement à 345 et 251 cd/m²), nous préférons le dernier, Bas, à 111 cd/m² dans le blanc et 0,51 cd/m² dans le noir. Soit un taux de contraste mesuré de 218 : 1.
Malgré le niveau de blanc correct, le noir reste trop lumineux. Un bon noir approche les 0,2 cd/m². Celui du HS74P est à plus du double. Notre colorimètre ne s’y est pas trompé, la courbe du DeltaE met ce défaut particulièrement en évidence :



Comment lire le graphique ?En abscisse : de 0 (noir) à 100 (blanc).
Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée. 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle. Delta E < 1 : c’est parfait.

Après calibration, le rendu est meilleur, certains détails invisibles avant sont apparus.
Dès lors, si vous souhaitez obtenir un rendu des couleurs plus juste et des noirs plus profonds, vous devrez impérativement opter pour le mode manuel et tripatouiller les taux de contraste, luminosité, rétro-clairage et gamma au jugé, autant de possibilités de faire n’importe quoi et de s’y perdre. Un mauvais point pour Sony.

L’écran n’étant de toute façon pas destiné à des graphistes, nous ne nous sommes pas appesantis sur la calibration du moniteurs. Les cinq essais réalisés en mode User se sont soldés par un léger mieux (blanc à 91,5 cd/m², noir à 0,33, soit un taux de contraste de 277 : 1). On est loin de ce qu’offre ne serait-ce que le 10 17 35 de Belinea.

En fait, on en vient à penser que cette impression de couleurs plus vives souligné par Sony (voir l’interview de Sony au début de l’article) fonctionne sur le même principe que les vidéo projecteurs : sur l’opposition avec un blanc très lumineux. Plus fort est le blanc, plus le noir paraît en réaction très profond. Paraît seulement, car le colorimètre vient démentir tout cela. Maintenant, étant donné que cet écran se destine à un usage ludique et domestique, ce manque de fidélité n’est pas si important. Ce n’est pas très grave si les couleurs d’Unreal ne sont pas exactement celles demandées. Ce qu’on cherche, ce sont de belles couleurs éclatantes et à n’avoir aucune zone sous exposée pour bien voir dans tous les coins. Sur ces points, le SDM-HS74P remplit bien son contrat. Ca devrait suffire...

Angles de vision


Dalle TN oblige, ce n’est pas la panacée. L’angle de vision latéral est faible, plus faible que celui de l’AS4314UTG. Le vertical est plutôt meilleur que la moyenne des TN, mais toujours très réduit.


Les angles trouvés sont un peu meilleurs que ceux des autres dalles AU (merci au filtre Black-LCD), mais on est loin des 160° revendiqués par Sony. Cet écran n’a rien à voir avec les dalles IPS ou VA.

Interpolation

Processeur Sony ou pas, le fait est que la mise à l’échelle des images est beaucoup plus efficace que la moyenne. Quelle que soit la résolution, l’image reste nette, comme si elle était traitée avec un effet d’accentuation. Il n’y a guère qu’en 640 x 480 que les jeux ne sont pas jouables : les arrêtes sont toujours plus nettes que d’habitude, mais le processeur ne gomme pas l’effet d’escalier visible sur les lignes de séparation.

Jeux


V2 ou pas, la dalle reste une 16 ms AU Optronics, un dalle sensiblement moins réactive que celle de Hydis. Néanmoins, vous en ferez sans doute abstraction tant les couleurs sont vives, éclatantes, lumineuses. A ses côté, bon nombre d’écrans – dont l’AS4314UTG – paraissent ternes. On remarque également que si les couleurs sont très nombreuses (on voit des détails avec cet écran parfois masqués sur d’autres, dans les zones les plus exposées notamment), elles ne sont pas forcément justes. Mais qui s’en soucie dans un jeu ?

Malgré sa rémanence toujours présente, le SDM-HS74P est jouable avec tous types de jeux. Il se peut même que vous découvriez un nouveau plaisir à jouer sur cet écran, et ce grâce au revêtement particulier de la dalle. La "technologie" X-Black LCD ajoute un effet miroir déconcertant, on l’a déjà souligné, il est toujours présent, mais elle introduit également une nouvelle sensation de profondeur dans l’image. Les CRT et LCD traditionnels sont plats et affichent des images plates. Ici, on ressent la cuvette dans laquelle évolue le personnage, on ressent la hauteur, la profondeur. Sans qu’on puisse encore parler de véritable 3D, on peut tout de même souligner une sensation de relief très appréciable, apte à compenser les lacunes persistantes du moniteur (angles de vision réduits, légère rémanence, couleurs approximatives, etc.).

Vidéo


Finalement peu gênant dans les jeux car ils sont très colorés, l’effet miroir devient ici carrément handicapant. Les bandes noires au dessus et en dessous de l’image renvoient votre reflet. Pour que le film soit visible, il faut impérativement couper les sources lumineuses environnantes. Tout ça pour en arriver à des vidéos correctement affichées, marquées d’un dithering évident et dont les scènes les plus rapides et celles inversement les plus lentes accusent de la rémanence. Bref, et usage n’est pas son fort...

Verdict


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