Actualités informatiques du 20-06-2007

CPT a dévoilé un algorithme introduit dans les dalles, Clear Motion, chargé d'améliorer la netteté des séquences en mouvement. Le principe : avant d'afficher une image celle-ci est analysée. Ils cherchent les objets, leurs contours, par opposition des contrastes. En quelque sorte, ils tirent un négatif de l'image première, et travailleront exclusivement sur les contours des objets détectés. Cela pourrait également s'apparenter au filtre de détection des bords (Edge Detection) sous Photoshop.

Il serait actif en permanence, calculé en temps réel et ensuite utilisé pour améliorer l'image de manière à anticiper les défauts dûs à la rémanence. Si le flou est réduit d'une manière significative, l'image perd un peu de son naturel puisque les bords des objets sont plus marqués.

Mais quand la scène s'y prête, l'amélioration est assez évidente :


Dalle sans Clear Motion


Dalle avec Clear Motion
Ce type d'amélioration de l'image, qui s'apparente à un traitement en post processing destiné à préparer l'image aux défauts de la dalle de manière à ce qu'ils soient moins visibles pourrait très bien être effectué par les cartes graphiques. Il faudrait cependant pour cela que les fabricants de dalles fournissent un certain nombre d'informations pour que les paramètres soient adaptés à chacune sans quoi le résultat ne serait pas à la hauteur voire dégraderait l'affichage. Un petit peu de coopération entre les fabricants d'écrans et de processeurs graphiques pourrait donc permettre une amélioration de la qualité de l'affichage sans entraîner de réel surcoût.

Vous pensiez avoir craqué pour le top du top en matière de TV avec ce sublime écran Full HD, 1920 x 1080 pixels, qui trône au milieu du salon. Si oui, sautez à la news suivante, ça fait trop mal. Car voici les TV TTHD, Très Très Haute Définition : 3840 x 2160 pixels.

La véritable appellation de cette résolution est QFHD, pour Quad Full High Definition. Chaque dalle de ce type contient exactement le double de pixels en hauteur comme en largeur d'une dalle Full HD. Soit en tout 4 fois plus de points, soit également 8,3 mégapixels. 2 sorties DVI dual-link sont requises pour alimenter une telle dalle.

Dessus, avec un bon circuit de mise à l'échelle, on devrait afficher les films Full HD de manière très correcte. Le changement de résolution est homothétique et de ce fait, on peut l'espérer, pas trop dégradant.

D'autre part, les photos affichées seront autrement plus précises dessus. La plupart des images issues de nos compacts et reflex ne subiront aucune redimension, au pire il y aura quelques bandes noires autour (sur le 7, 6, 5 mégapixels et en dessous). Voici typiquement une image à laquelle une telle définition rend hommage :

Comme prévu, Nvidia a lancé hier la GeForce 8400 GS qui n'est autre qu'une GeForce 8500 GT avec un bus mémoire limité à 64 bits, au lieu de 128. Les fréquences restent identiques (450 MHz pour le GPU, 900 MHz pour les unités de calcul et 400 MHz pour la mémoire) tout comme le nombre d'unités déjà très faible (32 processeurs scalaires) puisqu'il correspond à "4 pipelines classiques".

Le moteur vidéo destiné aux films HD reste fonctionnel et n'a pas été désactivé, ce qui représente l'intérêt principal de cette carte graphique proposée à un prix réduit de 50 à 55€. Les performances seront bien entendu trop faibles que pour soutenir une utilisation ludique, le support de DirectX 10 et de l'antialiasing 16x n'ont donc pas de réelle utilité en dehors de remplir les fiches techniques.

Le lancement de cette carte peut être vu comme une anticipation de Nvidia face à l'arrivée de la Radeon HD 2400 Pro d'AMD qui devrait offrir une prestation similaire, mais aura l'avantage de gérer nativement le HDCP alors que la solution de Nvidia requiert l'utilisation de composants optionnels et entraîne donc un surcoût.

Nous l'avons déjà souligné, des lecteurs s'en plaignent également régulièrement sur le forum : l'activation de l'overdrive dans les LCD réduit la rémanence, mais elle introduit parfois un contour blanc sur les objets en mouvement. Il en est que ça gêne tellement qu'ils préfèrent carrément couper l'overdrive quand l'opération manuelle est proposée. Il peut être préférable en effet d'avoir un peu plus de rémanence mais moins de bords marqués.

CMO, encore eux, le reconnaît tout à fait, et propose un nouvel overdrive, un peu plus complexe mais bigrement intéressant. Plutôt qu'une seule suramplification brutale, eux la découpe en trois surtensions successives, sur la même période de temps. Derrière les deux premières surtension le transistor revient ensuite à un niveau de tension bas. Le principe cherché ici est, d'une part, l'évitement du dépassement de consigne suite à l'overdrive, d'autre part cela s'inspire un peu de l'introduction des bandes grises des écrans à base de Black Data Insertion (voir la news Nouvelle dalle 22 pouces : avec balayage intégré ). Repasser sur un niveau bas très vite introduit fugitivement des nuances plus sombres que celles demandées en image N+1. Double avantage selon CMO : la rémanence perçue diminue, on travaille cette fois sur la persistance rétinienne et non sur le temps de réponse, et la très haute fréquence de ce clignotement (2 par image, soit 120 Hz) n'est pas perceptible, il n'y a aucune sensation de flickering écrit CMO.

Cet overdrive (CMO parle en fait d'un multi overdrive) sera introduit prochainement dans des écrans 24 pouces pour commencer... à une date non communiquée.

Oui, oui, vos yeux ne vous trahissent pas. Damien, toujours sur le Display Taïwan 2007, a déniché la première dalle 20 pouces Full HD. Première question que nous sommes en droit de nous poser : est-ce une dalle TV ou informatique ? Réponse : informatique. Sa résolution est de 1920 x 1200 pixels, comme sur les 24 pouces donc. Quelques-unes de ses caractéristiques : 300 cd/m² en luminosité, 2 CCFL, 13 watts, angles de vision 140°/120°.

Si vous avez l'habitude de nos articles "écran", vous en aurez déduit qu'il s'agit d'une dalle de type TN sur laquelle on risque d'avoir des défauts d'homogénéité de luminosité. Les dalles 20 pouces possèdent généralement de 4 à 16 tubes CCFL en backlight. La raison d'un tel choix : cette dalle Full HD vise le marché des notebooks en priorité.

Notre grand reporter de terrain Damien Triolet revient d'un séjour à Taïwan, où il a couvert le salon "Display Taïwan 2007". Le bonheur...

Première nouveauté repérée au milieu des stands : une dalle signée CPT. Cet acteur, quatrième fabricant mondial de dalles informatiques, ne s'était pas fait remarquer dans les moniteurs depuis des années mais voilà qu'ils apportent la plus grosse nouveauté aux 22 pouces depuis leur lancement : un balayage artificiel pour diminuer la rémanence perçue.


Ce n'est pas la première fois que nous croisons un tel système. BenQ a été le premier à l'introduire, dans un 24 pouces, le FP241WZ. Pour plus de détails sur le principe, sur l'efficacité réelle d'une telle astuce, plongez dans le test de cet écran – tout y est décrit en détail.


CPT part pour cela d'une dalle classique, 5 ms et 1000:1 en contraste. De leur aveu même :
- le temps de réponse ne change pas après introduction du balayage, même si dans les faits la rémanence diminue sensiblement,
- le taux de contraste diminue un peu. La dalle passe alors à 600:1... ce qui reste amplement suffisant.

Aucune date de sortie n'est avancée pour l'instant pour cette dalle. A en croire le site du constructeur, sa mass production n'aurait pas encore débuté. Difficile de ce fait d'imaginer trouver un tel produit dans les moniteurs en rayon avant au moins la fin 2007.

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Un détail amusant, l'anecdote du jour : initialement BenQ avait parlé de technologie BFI, pour Black Frame Insertion, dans son FP241WZ. Ils nous avaient à l'époque envoyé quelques documents techniques expliquant clairement qu'ils avaient introduit non pas un balayage, mais des images noires pleines entre deux images colorées. Nos essais avaient mis en avant qu'au lieu des images noires en question, il s'agissait de bandes – ce que BenQ n'a jamais reconnu officiellement depuis. Néanmoins, peu de temps après la parution de l'article, l'appellation BFI a été délaissée, et la technologie introduite dans le FP241WZ rebaptisée Black Data Insertion. Ce qui est le nom retenu pour la technologie CMO, à base de bandes noires...