Comparatif : 8 cartes son 5.1 et +

Publié le 16/06/2003 par
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On le voit, pour toutes les utilisations usuelles d’un PC les fonctions telles que le support 24 bits /96 KHz, les drivers ASIO ou une énième sortie analogique pour la gestion du 9.1 ne sont que des accotés. Ils n’apparaissent pas indispensables au plus grand nombre d’entre nous et c’est pourtant sur ces points que l’accent a été mis depuis la sortie de l’Audigy 1 en 2001. Il s’agit plus là d’artifices mis au point pour distinguer les cartes PCI des chipsets intégrés qui ont sérieusement empiété sur leur domaine. Car honnêtement, le contenu audio 24 bits / 96 KHz est tout simplement inexistant (mis à part pour le confidentiel DVD Audio). A titre d’exemples, les jeux actuels utilisent en général le son 16 bits / 44.1 KHz pour les sons ambiants mais les flux DirectSound 3D sont le plus souvent en mono 16 bits / 22 KHz.

Si dans l’absolu le support du son 24 bits / 96 ou 192 KHz n’est pas d’une utilité flagrante, on oubliera pas que le fait pour un composant de gérer une telle résolution et un tel taux d’échantillonnage lui permet également de mieux gérer les résolution et les taux inférieurs. Ceci à la condition expresse que les flux audio soient gérées en interne en 24 bits / 96 KHz, ce qui est vrai pour les cartes basées sur l’ENVY 24 comme la DMX 6Fire LT ou l’Aureon 5.1 et 7.1.

Le cas de l’Audigy 2 est à part puisqu’elle conserve effectivement la résolution interne de 24 bits mais le taux d’échantillonnage est forcément resamplé à 48 KHz dès que l’on fait appel au DSP. Cela n’est pas très grave car c’est surtout la résolution qui permet au DSP de réserver un maximum de bits pour les informations additionnelles et de conserver ce que l’on appelle le « headroom ». Par contre, moins le taux d’échantillonnage de traitement est élevé, plus la fréquence de Nyquist est basse. La fréquence de Nyquist correspond à la fréquence à laquelle sont coupées les hautes fréquences afin de diminuer le taux d’erreur inévitable lors d’une conversion d’un signal variable en nombres entiers. Ce taux d’erreur étant plus élevé dans les hautes fréquences on applique donc un low pass filter afin de couper un maximum de fréquences inaudibles.

D’après le théorème de Shannon, la plus haute fréquence représentable correspond à la moitié de la fréquence d’échantillonnage. On a donc en 96 KHz une fréquence de coupure à 48 KHz et à 22.1 KHz en 44.1 KHz. Dans la pratique, cela n’est pas dommageable car la bande passante de l’oreille humaine ne dépasse par les 15 à 18 KHz (les sons usuels du langage sont compris entre 200 Hz et 2 KHz). Malgré tout, une partie des professionnels de l’audio considèrent que les hautes fréquences "inaudibles" ont un impact sur la bande passante audible du fait des harmoniques qu’elles produisent, c’est ce que l’on appelle l’écoute résiduelle. Ce terme est également utilisé en médecine au sens premier du terme ou on l’attribue à la sensibilité aux sons que peuvent avoir les non entendants par exemple. On peut faire un parallèle grossier avec les encodages conceptuels comme le MP3 qui suppriment une partie des sons dits inaudibles mais qui contribuent malgré tout à la richesse du son du fait de leur influence sur les sons « audibles ». Ce n’est pas pour rien qu’il est facile de faire la différence entre un solo de violoncelle encodé en MP3 ou sur CD Audio.
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