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Afficher sous forme de : Titre | FluxPremier Centre d'Excellence CUDA
Nvidia a annoncé aujourd'hui que l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign avait été la première à recevoir le titre de Centre d'Excellence CUDA. En outre, la firme au caméléon a donné $500.000 à cette institution pour le développement des installations dédiées au calcul parallèle et la poursuite des programmes de recherche.
Le Chief scientist de Nvidia, le très académique David Kirk, précise que les écoles qui reçoivent cette accréditation intègrent l'environnement CUDA dans curriculum pour aider leurs étudiants à exploiter les possibilités de ces nouvelles architectures parallèles. Il est intéressant d'observer qu'au moment où les premiers jalons du langage GPGPU OpenCL sont enfin posés, Nvidia ne baisse pas la garde.
L'on connaît aujourd'hui le succès du programme TWIMTBP (The Way It's Meant To Be Played) et l'influence importante que le père des GeForce exerce désormais sur nombre de développeurs de jeux mais la démarche entreprise ici est un peu différente: elle permettra de former un grand nombre d'étudiants au CUDA, et ceux-ci, une fois diplômés, auront vraisemblablement tendance à travailler avec des outils qu'ils connaissent déjà, et à orienter les employeurs qui s'intéressent au GPGPU vers les solutions de Nvidia. Précisons qu'il s'agit d'une université assez renommée, voire prestigieuse, dans l'IT et que ceux qui l'ont fréquenté peuvent espérer disposer rapidement d'un minimum de pouvoir décisionnel au sein des grosses sociétés qui les recrutent.
Bref, quelques soient les qualités des derniers GPUs d'ATI, ce dernier devrait faire attention à ne pas se laisser distancer dans un domaine ou le rapport performance/prix n'est qu'un élément parmis beaucoup d'autres.
OpenCL: prochain standard GPGPU?
Hier, en marge de la présentation de la FireStream 9250, AMD a également annoncé qu'il rejoignait le Khronos Compute Working Group. Ce groupe de travail a pour but de développer des standards pour le calcul parallèle et de proposer des spécifications pour l'OpenCL (Open Computer Language). Ce langage pour GPGPU basé sur le C est né à l'initiative Apple et il regroupe déjà 3Dlabs, AMD, ARM, Codeplay, Ericsson, Freescale, Graphic Remedy, IBM, Imagination Technologies, Intel, Nokia, Nvidia, Motorola, QNX, Qualcomm, Samsung, Seaweed, TI ainsi que l'université d'Umeå.
Si avec CUDA, un langage de programmation (également proche du C) qui permet d'exploiter le cœur des GeForce supportant DirectX 10, Nvidia semble très bien parti, de son coté, AMD propose le FireStream SDK depuis plusieurs mois et une version beta (v1.01.0) pour Linux a récemment été mise en ligne.
Les efforts de la division graphique d'AMD semblent commencer à porter leurs fruits puisque Rogue Wave Software (spécialisé dans les composants C++) et RapidMind (Multi-Core Development Platform, pour simplifier le calcul parallèle) viennent d'annoncer leur soutient à la solution du canadien. Dans les deux cas, il s'agit de solutions capables d'exploiter la puissance combinée des CPUs ET des GPUs, ce qui offre des perspectives alléchantes. D'autres sociétés tels que CAPS entreprise, Mercury Computer Systems et VizExperts développent et travaillent également avec AMD sur le FireStream.
Ce n'est certes pas grand chose face au large soutient dont bénéficie actuellement CUDA, mais cela confirme qu'en dehors de leurs fonctionnalités traditionnelles, les GPUs vendus par AMD peuvent et commencent à être utilisés pour autre chose que plier des molécules avec Folding@Home. Et avec au moins deux voire trois acteurs (en comptant Intel avec Larrabee) dans la course dans un premier temps, la lancement de l'OpenCL tombe à pic.
FireStream: le RV770 vient d'être lancé
AMD a profité de l'International Supercomputing Conference qui se tient actuellement Outre-rhin, à Heidelberg, pour lancer la FireStream 9250, première carte équipée d'un RV770 mais dépourvue de sorties vidéos puisqu'elle est destinée à accélérer les calculs, notamment dans les domaines scientifiques et financiers.
Coté puissance, elle est capable d'effectuer 1 billion (10^12) de calculs à virgule flottante par seconde en simple précision, atteignant ainsi le Teraflop. En double précision, il est question de plus de 200 gigaflops. Il devient donc évident que le GPU embarque 800 Stream Processors ou plus précisément 160 "unités vec5".
La mémoire n'est pas en reste puisqu'elle embarque 1 Go de GDDR3. Enfin, elle n'occupe qu'un seul slot et consomme moins de 150W. Elle sera bien entendu accompagnée d'un SDK et sera disponible au troisième trimestre pour $999. C'est deux fois moins que pour la FireStream 9170 (RV670 et 2 Go de GDDR3) qui officiellement est toujours vendue $1999.
Nvidia détaille sa stratégie
Michael Hara, vice-président Investor Relations, et Daniel Vivoli, vice-président senior Marketing ont donnés des informations intéressantes la semaine dernière à la JP Morgan Technology Conference.
Pour la première fois, une explication claire a été fournie sur les yields de G92 qui se sont révélés inférieurs aux attentes. D'après M. Hara, il s'agirait plus d'un problème lié à une procédure de validation trop stricte que d'un problème de production. Le passage au G92b qui devrait être gravé en 55nm aidera à résoudre ces difficultés. Toujours à propos de ce GPU, sa durée de vie est prolongée pour une période comprise entre 6-8 et 12 mois. Tout ce qui va être annoncé dans les 3-4 prochains mois est plus puissant selon les employés de la firme au caméléon. Effectivement, puisqu'il n'y aura que peu de différences en termes de fonctionnalités, le G92(b) peut aisément redescendre dans la gamme pour un temps, en attendant l'arrivée d'un milieu de gamme "sur mesures" si besoin est.
L'optimisme est de mise concernant la gamme de produit Tesla qui s'adresse au marché de la puissance de calcul. Cependant, le marché actuel n'est pas encore celui qui est vraiment visé. Il est vrai que diminuer l'importance relative du CPU peut prendre du temps, mais certaines perspectives, tels les supercalculateurs "personnels" pour les scientifiques, semblent prometteuses.
Coté chipsets, l'objectif de 25% de parts de marché (sur la partie ou Nvidia peut être présent) sur la plateforme Intel reste de mise. Le fabricant vert ne s'attaquera pas au segment "ultra-low-end" où la qualité et la marque ne jouent pas, ce qui implique que l'on ne peut rivaliser que sur les coûts. En clair, il veut donc atteindre 15% à 20% de parts sur cette plateforme. L'arrivée prochaine des Nehalem et l'intégration du GPU dans le CPU ne fait pas peur à Nvidia, et l'Hybrid SLI pourrait ici être un atout majeur.
Concernant l'APX 2500, les premiers "design wins" seront concrétisés au troisième ou au quatrième trimestre de cette année par l'arrivée d'assistants de navigation personnels qui en seront équipés. Pour les lecteurs numériques portatifs, il faudra attendre le quatrième trimestre voir début 2009. Et M. Hara de déclarer qu'aucune autre société n'aurait pu viser ces deux marchés ainsi que celui des smartphones avec une seule et même puce. À terme, son prix devrait se situer entre $8 et $12.
Dossier : Nvidia CUDA : plus en pratique
Depuis le lancement de CUDA, il a bien évolué et nous avons pu en voir des utilisations pratiques, mais également mesurer les performances des GPUs contre les CPUs...
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