Le rachat de Sandisk par WD perturbé

Publié le 24/02/2016 à 14:28 par
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Nous vous le rapportions en octobre dernier, le fabricant de disques durs Western Digital avait indiqué son intention de racheter Sandisk, spécialiste de la mémoire flash et des SSD. Un rachat coûteux qui s'élevait à 19 milliards de dollars, réalisé en grande partie par la génération de 18 milliards de dettes.

Western Digital comptait sur l'aide d'une firme d'investissement chinoise, Unis, qui devait effectuer un investissement de 3.775 milliards de dollars  pour obtenir environ 15% des parts de la société américaine. Un investissement qui s'est retrouvé sous investigation par le département de la trésorerie américain, plus particulièrement le Committee on Foreign Investment in the United States qui peut enquêter et s'opposer à tout investissement étranger pour des raisons de sécurité.

Dès l'annonce de l'ouverture de l'enquête, Unis a retiré son offre d'investissement, ce qui oblige Western Digital a utiliser une alternative proposée lors de l'annonce du rachat, à savoir un rachat par cash et échange d'action (67.50 dollars + 0.2387 action WD par action Sandisk).

Si, comme le rappellent nos confrères de Bloomberg , le CFIUS ne s'oppose pas systématiquement à toutes les prises de positions de firmes chinoises (tout ce qui concerne de près ou de loin les semi-conducteurs étant cependant regardé de très près !), on peut comprendre la volonté de retrait d'Unis : l'action de Western Digital ayant en effet chuté de plus de 40% depuis l'annonce du rachat. Au moment ou nous écrivons ces lignes, les capitalisations boursières respectives de WD et Sandisk sont en effet de 10.04 et 13.16 milliards de dollars.

Des chiffres qui effraient certains actionnaires vocaux de Western Digital qui estiment que le rachat est trop coûteux en l'état (le coût du rachat, sous les termes alternatifs, et considérant la chute de l'action WD s'élèverait désormais à 15.8 milliards, contre 19 précédemment).

Obligeant Western Digital à publier hier un communiqué de presse  pour confirmer son intention de continuer dans la voie du rachat. La société précise que les diverses autorités de régulation de la concurrence concernées (dont les autorités US et européennes) ont approuvé le rachat, mais ce dernier reste soumis aux votes des actionnaires des deux sociétés. Western Digital espère que le rachat sera clôturé au second trimestre de cette année.

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