Comparatif de cartes mères Z77 Express, ASRock, Asus, Gigabyte et MSI
Publié le 18/04/2012 par Guillaume Louel
Lancé officiellement au début du mois d'avril, le chipset Z77 représente une évolution originale pour Intel, ne serait-ce que dans la stratégie. D'abord il y a la question du socket et de la compatibilité avec les processeurs, toujours importante. Pour une fois, Intel joue la pérennité autour du socket 1155 puisque les cartes lancées l'année dernière, en compagnon des processeurs Core Sandy Bridge seront compatibles - via une mise à jour de BIOS - avec la génération 2012 de processeurs Core, les Ivy Bridge dont le lancement est imminent. La compatibilité va ainsi dans les deux sens puisque les cartes Z77 que nous testons aujourd'hui ne sont pas réservées aux processeurs Ivy Bridge, elles sont aussi compatibles avec les processeurs Sandy Bridge actuels.
Le Z77 représente également un changement de stratégie dans la segmentation d'Intel. Comme nous l'avions vu à l'époque dans notre test des processeurs Core Sandy Bridge, le constructeur intègre désormais dans toutes ses puces LGA 1155 destinées au grand public un cœur graphique. Au lancement en janvier, Intel avait alors proposé une segmentation peu pratique avec d'un côté des chipsets dédiés aux joueurs qui souhaitaient utiliser une carte graphique externe, le P67, et de l'autre des chipsets plutôt orientés bureautiques qui permettaient l'usage de la partie graphique des processeurs. Ces cartes architecturées autour du H67 visaient à remplacer le marché - large - des cartes mères avec IGP intégré, bien souvent destinées à l'entrée de gamme. Certaines fonctionnalités avancées comme l'overclocking étaient alors indisponibles sur ces puces.
Pire, Intel allait contre sa propre stratégie côté processeur en empêchant ainsi l'utilisation, si ce n'est pour les jeux, de la partie graphique de Sandy Bridge pour l'encodage vidéo, une fonctionnalité qui visait plus le marché "enthousiaste" que celui de la bureautique. Cette unité permet un encodage très rapide dont nous avions largement évoqué la qualité modeste. Reste qu'utiliser cette unité était impossible avec la plateforme P67. Intel aura corrigé le tir par la suite en lançant le Z68, plateforme censée combiner le meilleur des deux mondes (vous pouvez vous referez en comparaison à notre comparatif de l'époque) : overclocking et possibilité d'utiliser l'IGP si on le souhaite via des sorties vidéos placées sur la carte mère. Et pour pouvoir accéder à l'encodage vidéo de ses processeurs sans devoir débrancher son écran, Intel aura poussé auprès des constructeurs de cartes mères un logiciel tiers, Virtu de LucidLogix (Intel via sa filiale Intel Capital ayant investi pour rappel dans LucidLogix). Une nouvelle version du logiciel, MVP est d'ailleurs proposée avec la majorité des cartes mères Z77. Nous l'avons pour rappel traité dans un article séparé.
Le lancement du Z77 aujourd'hui poursuit donc dans cette lignée : il n'y aura pas de chipset haut de gamme ne permettant pas d'exploiter l'IGP tel un P77. Cela ne veut pas dire cependant qu'il n'y a pas de nouvelle segmentation puisque Intel aura introduit en parallèle un Z75 qui limite sur deux points, le non support de la technologie de cache Smart Response (un SSD peut être configuré comme un disque qui servira de cache à un système installé sur un disque dur classique), ainsi qu'une limitation sur la répartition des lignes PCI Express en provenance des processeurs Ivy Bridge. Notez que le Z75 aura été globalement boudé par les constructeurs de cartes mères, ce qui n'est probablement pas une mauvaise chose pour la clarté de l'offre pour les consommateurs.
Les processeurs Sandy Bridge (et Ivy Bridge) intègrent en effet en leur sein ce que l'on appelait précédemment le northbridge, un chipset qui s'occupait des tâches critiques de la carte mère comme la gestion de la mémoire ou des ports graphiques PCI Express. Ces fonctionnalités sont intégrées au processeur qui expose ainsi 16 lignes PCI Express qui peuvent être utilisées par la carte mère de diverses manières. Intel segmente ici la façon dont les cartes mères peuvent utiliser ces lignes, même si en pratique cette segmentation n'a pas grand-chose à voir avec le chipset choisi (le Z77 est, dans le langage ancien, un southbridge, une puce dédiée à la gestion des entrées sorties "lentes"). Par rapport aux cartes mères Z68, vous noterez dans le tableau ci-dessus un mode de fonctionnement additionnel à trois ports pilotés par le processeur (en x8/x4/x4). Cette possibilité, qui n'est pas exploitée par toutes les cartes mères, requiert un processeur Ivy Bridge. Notez enfin que les cartes mères Z77 sont toutes "prêtes" pour le PCI Express 3.0, à condition d'utiliser un processeur Ivy Bridge, bien entendu !
Côté nouveautés purement liées au chipset, le Z77 se contente donc principalement d'ajouter - enfin ! - une gestion native de l'USB 3.0 par Intel. Quatre ports sont ainsi exposés par le chipset, qui pourront être utilisés (très) différemment selon les cartes mères. Une autre modification concerne l'utilisation des écrans avec les futurs processeurs Ivy Bridge. Ces processeurs pourront utiliser jusque trois écrans en simultanée… sous quelques conditions. Ainsi, deux écrans Display Port doivent faire partie des trois, et être connectés directement au processeur sans passer par des puces supplémentaires. En faisant cela cependant, on perd la compatibilité Sandy Bridge. Pour ces raisons, vous verrez que toutes les cartes mères de ce comparatif ne proposent (au mieux) qu'un connecteur Display Port. Ivy Bridge ou pas, ces cartes ne supporteront que deux écrans quoiqu'il arrive. La possibilité d'utiliser trois écrans en simultanée se verra peut être ultérieurement sur des plateformes portables par exemple, ou sur des cartes mères 100% dédiées à Ivy Bridge.
Si les changements peuvent sembler minces, les constructeurs de cartes mères proposent pour l'occasion de la sortie du Z77 de nouvelles gammes. Nous avons testé aujourd'hui quatre modèles en provenance des quatre constructeurs principaux du marché, à savoir :
Toutes ces cartes ont pour point commun de représenter la tranche milieu-haut de gamme des constructeurs avec des prix qui oscillent entre 180 et 200 euros selon les modèles. Nous reviendrons ultérieurement sur les modèles plus abordables des constructeurs.
Avant de nous intéresser aux variations de caractéristiques, aux BIOS EFI, à l'overclocking, la consommation ou les performances des diverses puces additionnelles, commençons par présenter les différents modèles en compétition. Car si le Z77 ne brille pas par ses différences, les constructeurs de cartes mères ont fait, pour certains, des efforts particuliers pour se différencier, ou combler certaines des lacunes que nous avions mis en avant lors de notre comparatif précédent.
Le Z77 représente également un changement de stratégie dans la segmentation d'Intel. Comme nous l'avions vu à l'époque dans notre test des processeurs Core Sandy Bridge, le constructeur intègre désormais dans toutes ses puces LGA 1155 destinées au grand public un cœur graphique. Au lancement en janvier, Intel avait alors proposé une segmentation peu pratique avec d'un côté des chipsets dédiés aux joueurs qui souhaitaient utiliser une carte graphique externe, le P67, et de l'autre des chipsets plutôt orientés bureautiques qui permettaient l'usage de la partie graphique des processeurs. Ces cartes architecturées autour du H67 visaient à remplacer le marché - large - des cartes mères avec IGP intégré, bien souvent destinées à l'entrée de gamme. Certaines fonctionnalités avancées comme l'overclocking étaient alors indisponibles sur ces puces.
Pire, Intel allait contre sa propre stratégie côté processeur en empêchant ainsi l'utilisation, si ce n'est pour les jeux, de la partie graphique de Sandy Bridge pour l'encodage vidéo, une fonctionnalité qui visait plus le marché "enthousiaste" que celui de la bureautique. Cette unité permet un encodage très rapide dont nous avions largement évoqué la qualité modeste. Reste qu'utiliser cette unité était impossible avec la plateforme P67. Intel aura corrigé le tir par la suite en lançant le Z68, plateforme censée combiner le meilleur des deux mondes (vous pouvez vous referez en comparaison à notre comparatif de l'époque) : overclocking et possibilité d'utiliser l'IGP si on le souhaite via des sorties vidéos placées sur la carte mère. Et pour pouvoir accéder à l'encodage vidéo de ses processeurs sans devoir débrancher son écran, Intel aura poussé auprès des constructeurs de cartes mères un logiciel tiers, Virtu de LucidLogix (Intel via sa filiale Intel Capital ayant investi pour rappel dans LucidLogix). Une nouvelle version du logiciel, MVP est d'ailleurs proposée avec la majorité des cartes mères Z77. Nous l'avons pour rappel traité dans un article séparé.
Le lancement du Z77 aujourd'hui poursuit donc dans cette lignée : il n'y aura pas de chipset haut de gamme ne permettant pas d'exploiter l'IGP tel un P77. Cela ne veut pas dire cependant qu'il n'y a pas de nouvelle segmentation puisque Intel aura introduit en parallèle un Z75 qui limite sur deux points, le non support de la technologie de cache Smart Response (un SSD peut être configuré comme un disque qui servira de cache à un système installé sur un disque dur classique), ainsi qu'une limitation sur la répartition des lignes PCI Express en provenance des processeurs Ivy Bridge. Notez que le Z75 aura été globalement boudé par les constructeurs de cartes mères, ce qui n'est probablement pas une mauvaise chose pour la clarté de l'offre pour les consommateurs.
Les processeurs Sandy Bridge (et Ivy Bridge) intègrent en effet en leur sein ce que l'on appelait précédemment le northbridge, un chipset qui s'occupait des tâches critiques de la carte mère comme la gestion de la mémoire ou des ports graphiques PCI Express. Ces fonctionnalités sont intégrées au processeur qui expose ainsi 16 lignes PCI Express qui peuvent être utilisées par la carte mère de diverses manières. Intel segmente ici la façon dont les cartes mères peuvent utiliser ces lignes, même si en pratique cette segmentation n'a pas grand-chose à voir avec le chipset choisi (le Z77 est, dans le langage ancien, un southbridge, une puce dédiée à la gestion des entrées sorties "lentes"). Par rapport aux cartes mères Z68, vous noterez dans le tableau ci-dessus un mode de fonctionnement additionnel à trois ports pilotés par le processeur (en x8/x4/x4). Cette possibilité, qui n'est pas exploitée par toutes les cartes mères, requiert un processeur Ivy Bridge. Notez enfin que les cartes mères Z77 sont toutes "prêtes" pour le PCI Express 3.0, à condition d'utiliser un processeur Ivy Bridge, bien entendu !
Côté nouveautés purement liées au chipset, le Z77 se contente donc principalement d'ajouter - enfin ! - une gestion native de l'USB 3.0 par Intel. Quatre ports sont ainsi exposés par le chipset, qui pourront être utilisés (très) différemment selon les cartes mères. Une autre modification concerne l'utilisation des écrans avec les futurs processeurs Ivy Bridge. Ces processeurs pourront utiliser jusque trois écrans en simultanée… sous quelques conditions. Ainsi, deux écrans Display Port doivent faire partie des trois, et être connectés directement au processeur sans passer par des puces supplémentaires. En faisant cela cependant, on perd la compatibilité Sandy Bridge. Pour ces raisons, vous verrez que toutes les cartes mères de ce comparatif ne proposent (au mieux) qu'un connecteur Display Port. Ivy Bridge ou pas, ces cartes ne supporteront que deux écrans quoiqu'il arrive. La possibilité d'utiliser trois écrans en simultanée se verra peut être ultérieurement sur des plateformes portables par exemple, ou sur des cartes mères 100% dédiées à Ivy Bridge.
Si les changements peuvent sembler minces, les constructeurs de cartes mères proposent pour l'occasion de la sortie du Z77 de nouvelles gammes. Nous avons testé aujourd'hui quatre modèles en provenance des quatre constructeurs principaux du marché, à savoir :
- ASRock Z77 Extreme6
- Asus P8Z77-V Pro
- Gigabyte GA-Z77X-UDH5
- MSI Z77A-GD65
Toutes ces cartes ont pour point commun de représenter la tranche milieu-haut de gamme des constructeurs avec des prix qui oscillent entre 180 et 200 euros selon les modèles. Nous reviendrons ultérieurement sur les modèles plus abordables des constructeurs.
Avant de nous intéresser aux variations de caractéristiques, aux BIOS EFI, à l'overclocking, la consommation ou les performances des diverses puces additionnelles, commençons par présenter les différents modèles en compétition. Car si le Z77 ne brille pas par ses différences, les constructeurs de cartes mères ont fait, pour certains, des efforts particuliers pour se différencier, ou combler certaines des lacunes que nous avions mis en avant lors de notre comparatif précédent.
ASRock Z77 Extreme6 en test
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