Comparatif : 10 Nas 2 et 3 disques

Publié le 11/06/2008 par
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Les présentations
Notre sélection a beau ne contenir qu’une dizaine de produits (soit tout de même l’essentiel des modèles disponibles sur le marché), il n’y en a malgré tout quasiment pas deux équivalents, à la fois en termes de performances et de fonctions. Et pourtant, l’écrasante majorité est architecturée autour du même composant, à savoir un processeur Marvell 88F5182 (ARM9) ou l’une de ses déclinaisons. Diffère ensuite la fréquence (400 MHz ou 500 MHz) ainsi que le reste de l’équipement matériel, et notamment de la mémoire vive qui varie entre 64 Mo et 128 Mo. La capacité en mémoire flash oscille, de son côté, entre 512 Ko et 16 Mo.

Tout cela, assaisonné de firmwares et d’optimisations logicielles plus ou moins réussies, suffit déjà à justifier des écarts de performances pouvant facilement atteindre les 20%. Et lorsque le Nas exploite un processeur plus puissant, comme le Thecus N3200 par exemple (Freescale 8347 avec 256 Mo de Ram), on obtient parfois un écart frôlant les 50% avec le plus mauvais !

En ce qui concerne les fonctions proposées par chaque modèle, c’est encore pire. En fait, tous les Nas testés ici tournent sous Linux : l’ajout de fonctions « logicielles » (téléchargement, serveur multimédia, d’impression, etc.), les possibilités de personnalisation de chaque fonction, ainsi que la convivialité d’usage du Nas, ne dépendent donc que de l’effort consenti par le constructeur lors du développement de son firmware. Et à ce niveau, on trouve absolument de tout : du plus indigent (Iomega, Lacie, Raidsonic) au plus complet, avec parfois une abondance de fonctions proprement hallucinante (Freecom, Qnap, Synology).

Le dénominateur commun, c’est seulement la gestion des protocoles CIFS/SMB (pour accéder au Nas depuis Windows), du FTP, ainsi que des comptes utilisateurs avec permissions d’accès par répertoire. En dehors de ça, il n’y a pas de profil type de Nas et chaque constructeur propose ce dont il a envie.

Voici quelques exemples de fonctions, pêle-mêle, que les Nas sont susceptibles d’intégrer : cryptage des transferts HTTP et FTP, gestion des jumbos frames, interface avec l’annuaire Active Directory de Microsoft, gestion du protocole NFS, serveur web dynamique PHP/MySQL, serveur de fichier multimédia DLNA/UPNP, téléchargements Bittorrent, prise en charge des caméras IP reliées au réseau ou USB reliées au Nas, envoi d’emails lors de panne de disque dur, et même serveur mail pour gérer sa propre messagerie sur son réseau, service d’accès au fichiers via le navigateur Web, connexion aux services d’IP dynamique, accès en Telnet/SSH pour la personnalisation avancée du système, présence d’une corbeille réseau, planificateur d’allumage, gestion des sauvegardes réseau, etc.…

Pour chaque fonction, l’utilisateur disposera en plus de divers degrés de personnalisation selon le Nas considéré. Par exemple, certains modèles offrent de limiter la bande passante en FTP quand d’autres refusent les connexions anonymes, ou encore de changer le numéro de port du service ou de limiter le nombre de connexions simultanées…

En outre, attention à ne rien prendre pour acquis : tous les modèles disposent de prises USB (ou mieux, eSata), mais pour quoi faire ? Généralement, leur but est d’accueillir des disques durs externes pour étendre la capacité de stockage, ou bien de transformer une imprimante USB en imprimante réseau. Généralement, mais pas toujours ! Chez D-Link, par exemple, la prise USB ne sert qu’aux imprimantes, tandis que celle de Lacie ne les reconnaît pas. Chez, Thermaltake, on ne peut que décharger les volumes USB reliés aux prises, et non accéder à leur contenu…

Bref, c’est donc un joyeux foutoir, que nous avons tenté de synthétiser dans l’indigeste tableau que voilà. Afin d’en faciliter la lecture nous avons surligné de vert les caractéristiques qui nous semblaient distinguer, de manière positive, chaque Nas de ses petits camarades ; en rouge, évidemment, c’est l’inverse !

Alors évidemment, si telle ou telle fonction pourra permettre de répondre à un besoin spécifique de l’utilisateur, il ne faut pas non plus perdre de vue que la fonction première des Nas reste le partage de données sur un réseau local...


Globalement, nous pouvons distinguer plusieurs familles de produits en fonction de leur profil constructeur :

– à la première extrémité, on retrouve les spécialistes des Nas, qui ne font que cela ou presque : Qnap, Synology et Thecus. Ils disposent d’une gamme complète de produits, de une à cinq baies, ne vendent pas les disques durs et rentabilisent les développements logiciels sur l’ensemble de la gamme. Il s’agit donc tout naturellement des modèles les plus soignés et les plus complets de notre sélection ;
– à l’autre extrémité, on retrouve les spécialistes du stockage de manière générale, pour qui les Nas ne sont qu’un type de disque dur parmi d’autres : Iomega, Lacie et Raidsonic. Ces produits répondent avant tout à la problématique de stockage et ne proposent guère de fonctions annexes. Ils sont généralement fournis déjà équipés de disques durs sauf pour Raidsonic (qui lui est spécialiste du boîtier vide) ;
– Freecom est un cas à part. Alors qu’on le classerait spontanément dans la seconde catégorie, il propose finalement un produit d’une richesse fonctionnelle inhabituelle, avec de plus des caractéristiques matérielles exclusives (switch intégré, Wifi) ;
– Entre les deux extrémités, enfin, on retrouve quelques spécialistes du réseau – D-Link, SMC (via Thermaltake) et Zyxel – pour qui les Nas ne représentent une famille de produits parmi d’autres. Dans cette catégorie, le pire côtoie les (très) bonnes surprises.
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