Comparatif : 10 Nas 2 et 3 disques

Publié le 11/06/2008 par
Imprimer
D-Link DNS-323

D-link propose, avec le populaire DNS-323, un Nas 2 baies particulièrement économique : il coûte moins de 200 € ttc ! A l’exception du Raidsonic à environ 160 € ttc, c’est le prix le plus bas de ce comparatif pour un boîtier seul.

Alors évidemment, à ce prix, on fera l’impasse sur la plupart des fonctions annexes proposées par la concurrence : ici, il s’agit essentiellement de partager des données. On relèvera tout au plus la présence d’un mécanisme d’alertes par email en cas de panne disque, ainsi que d’un client pour services d’IP dynamique (Dyndns ou DLinkDNS). Dans le même temps, on regrettera que son unique prise USB, réservée aux imprimantes, ne puisse pas accueillir de volume de stockage externe.
Installation et mise en route

Le DNS-323 bénéficie de finitions très correctes, avec un châssis constitué d’un mélange assez réussi d’aluminium brossé et de plastique pour la façade. L’installation des disques se fait sans vis : il suffit de faire glisser la façade vers le haut, puis d’insérer chaque disque dans le logement prévu à cet effet. On ne dispose plus alors d’aucune prise sur les disques pour les retirer, et il faudra actionner un loquet à l’arrière afin de les libérer du connecteur Sata. L’espace entre les deux disques est laissé vide, la carte mère étant située en bas du boîtier.

Avec son système d’exploitation embarqué, le DNS-323 est immédiatement opérationnel : il suffit de l’allumer, puis de s’y connecter via un navigateur Web afin d’initialiser les disques. Petite originalité, l’appareil offre de créer un volume n’occupant pas la totalité de l’espace disque disponible : avec 2 x 500 Go, vous pouvez créer un volume de 400 Go en Raid 1, puis utiliser les 200 Go restant en Jbod, par exemple.

Une fois en route, les mesures environnementales (bruit, consommation et température) sont dans la moyenne, ce qui est plutôt une bonne nouvelle considérant que le refroidissement n’est confié qu’à un unique ventilateur de 40 mm.
A l’usage
L’interface de configuration du DNS-323 n’est disponible que dans la langue de Shakespeare. Si cela n’est pas un obstacle, on retrouvera alors un outil assez bien organisé, mais avec un fonctionnement parfois déroutant. La gestion des dossiers partagés et des utilisateurs en est probablement le meilleur exemple. Avec la majorité des autres Nas, ainsi, les partages sont créés à la racine du volume, ce qui permet de les monter en tant que volumes réseau sous Windows (ce n’est pas possible avec un sous répertoire). Or, ici, il n’existe par défaut qu’un seul répertoire racine, Volume_1, à l’intérieur duquel vous êtes invités à stocker vos fichiers. Donc il n’est pas possible de monter plusieurs volumes réseau ?

En fait si : le système va créer des répertoires racine virtuels qui correspondent à une règle de partage établie sur un sous dossier du premier… Vous suivez ? Par exemple, attribuer des autorisations sur le répertoire /Volume_1/utilisateurs/martin va générer un répertoire racine du nom de martin, que vous pourrez alors monter en tant que partage réseau Windows (sous réserve évidemment de disposer des droits adéquats).

Bon, ce n’est en soit pas très grave, et cela permet même de gérer plus finement les partages une fois le principe assimilé. Sauf que cette manière de procéder est non seulement inhabituelle, mais aussi source d’erreurs si vous tentez de gérer des autorisations à différents niveau d’arborescence (il est possible d’outrepasser des droits en lecture seule d’un niveau, si on dispose d’un accès complet au niveau supérieur…). On regrette aussi le peu de convivialité de la procédure : il faut d’abord créer les répertoires à partager sous l’explorateur Windows, tandis que les manipulations dans l’interface n’ont strictement rien d’intuitif. On ne peut pas non plus spécifier des autorisations par dossier pour plusieurs utilisateurs, à moins de passer par un groupe…

Mentionnons également la fonction Download, dont on ne sait pas vraiment s’il s’agit d’une option de téléchargement ou de sauvegarde. Les sources possibles, en effet, sont un répertoire ou un fichier, par FTP ou HTTP. Pas de Bittorrent à l’horizon mais, en contrepartie, la possibilité de régler la périodicité du téléchargement (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle) ainsi que son heure d’exécution.

Pour les bidouilleurs, D-Link ne prévoit pas d’accès Telnet/SSH. Il n’en demeure pas moins possible d’activer un accès Telnet, comme indiqué sur ce site , mine d’information pour les propriétaires de cet appareil.
Rapport performances/prix
Les performances du DNS-323 sont très satisfaisantes. Bien qu’équipé, comme la plupart de ses camarades, d’un circuit Marvell à 500 MHz (déclinaison 88F5181), il conserve une longueur d’avance que ne lui disputent globalement que Qnap, Synology, Thecus et Thermaltake. On relèvera juste un comportement très étrange en lecture FTP : soit les performances sont mauvaises (Raid 1), soit il refuse de télécharger certains fichiers (Raid 0)…

Au final, le DNS-323 propose un bon rapport qualité/prix et remplira correctement son rôle de serveur de fichiers, après une période de mise en route peut-être un peu chaotique, selon la complexité des autorisations à mettre en œuvre. En outre, quitte à gérer les services d’IP dynamiques, on aurait souhaité trouver une fonction d’accès web aux fichiers, couplée au cryptage des accès HTTP et FTP.


On aime :
– Les performances ;
– Le prix ;
– Les alertes par email ;
– Assez silencieux.

On regrette :
– L’outil de configuration en anglais, et parfois en dépit du bon sens !
– Prise USB réservée aux imprimantes ;
– Fonctions limitées ;
– Serveur FTP instable ;
– Pas d’accès Web aux fichiers.
Vos réactions

Top articles