Reportage : IDF Automne 2007

Publié le 28/09/2007 par
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Penryn
Nous connaissons maintenant les derniers détails concernant le lancement des Core 2 Penryn qui aura lieu le 12 novembre avec tout d'abord l'introduction du Core 2 Extreme QX9650. Ce processeur quadcore viendra remplacer le Core 2 Extreme QX6850 actuel.


Un quadcore Penryn sans le heatspreader et un wafer de Penryn.

Pour rappel, les processeurs Penryn représentent une petite évolution, c'est-à-dire un Tick par oppositions au Tock qui représente l'introduction d'une toute nouvelle architecture. Le Penryn inaugure ainsi le procédé de fabrication 45 nanomètres qui représente une grosse évolution puisque le transistor en lui-même a subi de grosses modifications, ce qui n'avait pas été le cas depuis très longtemps. Nous ne reviendrons pas sur ces détails qui ont déjà été décrits ici.

Les légères améliorations face au Core 2 actuel ont déjà détaillé en mars. Rappelons simplement les 2 points principaux : son cache L2 passera de 4 à 6 Mo et le SSE4 fera son apparition.

Le Core 2 QX9650 sera cadencé à la même fréquence que l'actuel QX6850, y compris pour le FSB. Le gain en performances proviendra ainsi uniquement des petites retouches architecturales et devrait varier entre 5 et 15% selon les chiffres communiqués par Intel, ce qui reste sympathique mais sans être transcendant. Nous attendions en effet un Penryn cadencé à 3.33 GHz et non à 3 GHz comme le haut de gamme actuel. Nul doute que la raison de cette non montée en fréquence est l'absence de concurrence de la part d'AMD sur le haut de gamme. Qui plus est, le Phenom n'est pas attendu comme capable de réellement concurrencer les Core 2 sur le très haut de gamme, principalement à cause de fréquences plus réduites. Pourquoi donc lancer un processeur plus rapide dès novembre ?


SkullTrail
Surpris par l'annonce du 4x4 d'AMD, Intel avait réagit via la plateforme V8 dont le but principal était de démontrer que ça ne les dérangeait pas d'entrer dans la partie du célèbre jeu "c'est moi qui ai la plus grosse". Si cette plateforme reste inégalée en terme de puissance processeur, elle souffre de nombreux désavantages puisqu'elle est totalement basée sur des composants serveurs. Carte-mère serveur, Xeon et mémoire FB-DIMM. Bref du "grand public" qui n'en est pas vraiment.

Si disposer de Xeon au lieu de Core 2 ne posera pas de problème de conscience aux power users, le prix de la plateforme ainsi que l'impossibilité de pratiquer le moindre overclocking ou tweaking ont rapidement fait fuir le quelques personnes qui auraient pu vouloir un tel système.


Avec Skulltrail, Intel indique avoir pris note de toutes les critiques formulées envers cette première version de V8 et proposer la plateforme demandée. Fini les Xeon ? Fini la FB-DIMM qui chauffe, est moins performante et plus chère ? Et bien non. Intel a donc écouté les critiques… sauf sur ça, bref Intel continue de bricoler sans concevoir réellement de produit adapté à cette plateforme très haut de gamme. Qu'est-ce qui change alors ? La carte-mère ! Cette fois, même si basée sur un chipset serveur, elle sera complètement orientée power users.

L'overclocking sera au rendez-vous, Intel disposait d'ailleurs d'une plateforme SkullTrail avec des Penryn poussés à 4 GHz, pas mal. Reste que le prix fera fuir pas mal de monde et cette plateforme extrême visera avant tout des machines très haut de gamme des grands fabricants de PC.


Le système V8 SkullTrail poussé à 4 GHz avec un FSB 1600.

Particularité intéressante de la carte-mère SkullTrail fabriquée par Intel, elle sera compatible CrossFire et SLI, et ce avec 2, 3 ou 4 cartes graphiques ! Une première. L'intérêt de cette plateforme progresse ainsi sensiblement grâce à ce détail, bien que cela ne vise qu'une niche de joueurs fortunés. Pour offrir le support du SLI, Intel a dû placer 2 MCP nForce sur sa carte-mère qui ne servent qu'à relier les ports graphiques. Autant être clair, Nvidia force la présence de chipsets nForce uniquement pour justifier et appuyer le marketing sur le fait que le SLI ne fonctionne que sur chipset Nvidia, ce qui d'un point de vue technique est bien entendu faux. On aurait préféré qu'Intel et Nvidia s'accordent sur une licence plutôt que de voir un PCB pollué inutilement par ces chipsets nForce.


La carte-mère SkullTrail, notez les 2 chipsets nForce présents près des ports PCI Express présents pour justifier le support du SLI sur un chipset non-Nvidia.

Mais quoi qu'il en soit, cette plateforme devrait être la plus flexible disponible sur le marché du point de vue graphique. Intel passe d'ailleurs le message suivant à Nvidia "Il nous semble vous avoir entendu dire que vous êtes capable de faire du Quad-SLI… on attend !".
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