Matrox Parhelia-512

Publié le 14/05/2002 par
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256 Mo de mémoire 256 bits DDR
Premièrement, comme le G200 et le G400 qui étaient respectivement des puces 128 et 256 bits selon Matrox, le Parhelia-512 est une puce 512 bits. En fait, cela ne veut pas dire grand-chose car on ne sait pas exactement ce qui est 512 bits dans le Parhelia et ce qui ne l'est pas, en dehors du bus utilisé pour la communication interne entre la puce et son contrôleur mémoire. Ce qui est sûr par contre, c'est que l'interface mémoire et de type DDR 256 bits, alors que les autres puces utilisent une interface 128 bits.


La première puce graphique PC disposant d'une interface mémoire 128 bits fut le NVIDIA RIVA TNT, introduit à la rentrée 1998. L'arrivée du bus 128 bits DDR (équivalent 256 bits) s'est pour sa part effectuée fin 1999 avec l'arrivée du GeForce256 DDR. Depuis, le seul moyen utilisé par les constructeurs pour augmenter la bande passante mémoire a été l'augmentation de la fréquence, qui est passée de 150 MHz fin 1999 à 325 MHz sur les dernières GeForce4 Ti 4600.

On peut donc jouer sur trois tableaux afin d'augmenter la bande passante mémoire : la largeur du bus (64, 128, 256 bits), le nombre d'envois d'informations par cycle (1 en SDR, 2 en DDR, 4 en QDR), et la fréquence (nombre de cycles, exprimée en MHz). Matrox a donc décidé de jouer sur la largeur du bus, qui passe de 128 à 256 bits tout en conservant la technologie DDR, ce qui permet tout simplement de doubler la bande passante tout en utilisant des puces actuelles. En effet, les puces de DDR-II (qui permettent de transmettre 4 mots par cycle) ne devraient pas être disponibles avant le courant du second semestre, et on est encore très loin de pouvoir produire des puces de DDR-SDRAM fonctionnant à 650 MHz.

Bien entendu, le passage d'un bus mémoire 128 bits DDR à un bus mémoire 256 bits DDR a des inconvénients. Premièrement, toutes les données à lire / écrire en mémoire ne font pas 512 bits, et avec des données d'une taille inférieure - qui ne représentent heureusement pas la majorité des accès - ce type de bus n'est donc pas optimal. Deuxièmement, d'un point de vue purement matériel l'intégration d'un bus 256 bits sur une carte graphique est plus complexes et plus coûteux, si bien que les cartes basées sur le Parhelia devront utiliser un PCB 8 couches. C'est beaucoup, mais les GeForce4 Ti 4400 et 4600 font de même.


Là encore Matrox ne donne pas d'indication sur la fréquence de la mémoire utilisée. Toutefois, étant donné que Matrox annonce une bande passante supérieure à 20 Go /s, on peut en déduire que la fréquence sera d'au moins 312.5 MHz (équivalent 625 MHz). Encore mieux, d'après les premières images des cartes Parhelia-512, la mémoire sera de la Samsung au format BGA, c'est-à-dire la même que sur les GeForce4 Ti 4400 et 4600. Il s'agira donc forcément de mémoire 2.8ns, comme sur les 4600, étant donné que c'est le seul modèle chez Samsung à être certifié pour une fréquence de fonctionnement de plus de 300 MHz. On peut également tabler sur une fréquence égale à celle que l'on trouve sur les 4600, soit 325 MHz (équivalent 650 MHz).

Le Matrox Parhelia-512 disposera donc a priori d'une bande passante mémoire de 20.8 Go /s, c'est deux fois plus que le GeForce4 Ti 4600. Cette mémoire pourra d'ailleurs atteindre 256 Mo, c'est également deux fois supérieur à ce qui est faisable sur 4600.

On regrettera toutefois que Matrox n'ait pas intégré de technologies similaires à l'HyperZ d'ATI ou au Lightspeed Memory Architecture de NVIDIA. Ces technologies, destinées à optimiser l'utilisation de la bande passante mémoire, permettent en effet d'améliorer les performances de 20 à 30%. Matrox n'a pas intégré de telles technologies, pensant peut être qu'avec une telle bande passante mémoire ce n'était pas utile. Le Matrox Parhelia-512 se contente donc de quelques petits blocs de cache pour les informations géométriques et de textures, comme c'est le cas depuis des années sur les processeurs graphiques, ainsi que d'une unité de 'depth acceleration' dont le but semble être d'optimiser la gestion du Z-Buffer.
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