Bug des chipsets Sandy Bridge : précisions

Publié le 01/02/2011 à 10:36 par
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Intel a communiqué - par le biais de notre confrère Anand  – quelques détails techniques supplémentaires sur le bug touchant ses chipsets dédiés aux processeurs Sandy Bridge. Le défaut tiendrait à un transistor présent dans le circuit d’horloge PLL qui dessert le contrôleur Serial ATA 3GB/s. Le transistor en question disposerait d’une porte diélectrique particulièrement fine lui permettant d’être activée avec une tension très basse. Hors, le transistor serait alimenté par un courant trop élevé. Les fuites de courant engendrées par l’activation de ce transistor s’amplifieraient avec le temps, causant les dégradations mentionnées précédemment.

Pour corriger le problème, Intel dit avoir simplement… désactivé le transistor en question (en coupant son alimentation sur l’une des couches métalliques supérieures). Il ferait en effet partie d’un bloc fonctionnel inutilisé, un « reste d’un design précédent ». Les chipsets reposent en effets sur des blocs indépendants, validés et réutilisés d’une révision à l’autre. Retirer l’alimentation de ce transistor (et ceux qui l’accompagne ?) n’aurait aucun impact fonctionnel.

Plus surprenant, alors qu’Intel explique que ces blocs sont réutilisés en permanence, le problème ne serait présent que dans la révision B des chipsets Cougar Point (les puces que l’on trouve sur les cartes mères du commerce sont en révision B2). La révision A, échantillonnée par Intel à ses partenaires l’année dernière était exempte de ce défaut.

Ces explications posent un certain nombre de questions, à commencer par l’utilité réelle du transistor mis en cause par Intel qui semble pourtant faire partie d’un bloc utile (pour rappel il fait partie du circuit PLL SerialATA). N’était-il pas activé dans les steppings précédents, ou y a-t-il eu une erreur spécifique sur le masque des révisions B ? Dans tous les cas, sachant que le taux de panne avancé par Intel serait de 5 à 15% sur la durée de vie de la machine (estimée à trois ans), il est surprenant que les procédures de validations d’Intel aient loupé ce défaut en amont.

La plupart des revendeurs ont suspendu les ventes des cartes mères affectées. Nous attendons encore un retour de la part des fabricants de cartes mères sur les procédures de remplacement, qui dépendront des livraisons du nouveau stepping de Cougar Point par Intel. Ces livraisons commenceront, dans le meilleur des cas, fin février.

En attendant, comme nous l’indiquions hier aux possesseurs de cartes mères affectées, nous vous conseillons d’utiliser en priorité les ports SATA 0 et 1 de la carte mère (câblés 6 Gb/s et non affectés), d’éviter les ports 2,3,4 et 5 et d’utiliser soit d’éventuels ports additionnels présents sur votre carte mère (gérés par une puce tierce) ou une carte d’extension Serial ATA.

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