AMD E-350 : Fusion et les solutions Mini-ITX

Publié le 04/02/2011 (Mise à jour le 22/02/2011) par
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Diamondville, Pineview

A leur introduction, les puces Atom n’intégraient que le cœur x86 (un ou deux selon les modèles. Le contrôleur mémoire et le cœur graphique étaient déportés dans un chipset tiers, les deux puces étant reliées par un FSB. Nvidia proposait alors avec sa plateforme ION un chipset de remplacement complet intégrant contrôleur mémoire, puce graphique et gestion des périphériques.


Fin 2009, une révision de l’Atom (Pineview) a changé la donne : contrôleur mémoire, cœur graphique et cœurs x86 sont regroupés sur un même die. L’intégration est cependant assez basique puisque le contrôleur graphique et le contrôleur mémoire communiquent toujours avec les cœurs x86 par un bus type FSB interne à la puce. Résultat, les performances de la plateforme restent similaires à fréquence égale avec la génération précédente (Diamondville).

S’il simplifie la plateforme et réduit la consommation (le chipset des Diamondville était gravé en 65nm), l’Atom Pineview devient de facto incompatible avec des chipsets tiers comme ION. Seule solution pour Nvidia, proposer un GPU qui s’interconnecte sur le southbridge (le chipset NM10) par le biais d’un lien PCI Express 1x. Pas vraiment idéal et limité.

Le cœur graphique intégré aux Atom est un GMA 3150. Il s’agit d’un cœur graphique intégré compatible DirectX 9.0c et OpenGL 1.5. On parle d’une puce d’une génération équivalente à celle des GMA 3100 qui étaient intégrés dans les chipsets G33 (pour Core 2, mai 2007). Malgré le nom qui signifie une version améliorée, c’est le contraire. La puce ne comporte que deux pipelines pour le traitement des pixels shaders (en mode 2.0), tandis que les vertex shaders sont sous-traités au processeur (Intel dispose dans ses pilotes d’un code très performant pour la gestion des vertex shaders).

Ce « GPU » est cadencé à 400 MHz et intègre un bloc de décodage vidéo gérant uniquement le MPEG-2. Côté pilotes, les Atom disposent d’un pilote séparé des autres puces graphiques d’Intel. Sans surprise la compatibilité avec des jeux modernes est réduite, impossible d’y lancer un Far Cry 2 ou un Crysis Warhead par exemple. La puce gère tout de même l’accélération du bureau Windows Aero. N’en déplaise à Intel, la partie graphique est clairement le point faible d’Atom.
Radeon HD 6310

Si AMD ne donne pas de nom particulier à son APU, la partie graphique de la puce porte bel et bien un nom. Même deux puisque dans le cas de Zacate (version 18 watts) on parlera de Radeon HD 6310 tandis que pour Ontario (version 9 watts) il s’agira d’un Radeon HD 6250.

En pratique cette puce unique reprend l’architecture des Radeon HD 5450. Il s’agit donc d’un GPU compatible DirectX 11 et OpenGL 4.1. Les unités de shaders unifiés sont au nombre de 80 et accompagnées de 8 unités de texturing et 4 ROP. L’accès à la mémoire se fait par le biais du contrôleur mémoire commun de l’APU, et contrairement à ce que l’on a pu voir dans Sandy Bridge, AMD ne partage pas de mémoire cache entre cœurs x86 et GPU.


Détail de l’implémentation de Zacate/Ontario.

La différence entre les HD 6310 et HD 6250 tient simplement à la fréquence, 500 MHz contre 280. Pour rappel le Radeon HD 5450 est cadencé à 650 MHz.

La puce intègre surtout un dérivé de la technologie UVD3 qui gère l’accélération du décodage des vidéos aux formats MPEG 2, VC1, H.264 mais aussi des Xvid. Cependant, et contrairement au « vrai » UVD3, le format MVC (la version 3D du codec H.264/AVC utilisée pour les BluRay 3D) n’est pas pris en charge. Notez enfin qu’en matière de pilotes, les Radeon embarquées utilisent les pilotes Catalyst unifiés du constructeur.
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