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Computex: Diversification: casque et planche à viande

Publié le 19/06/2013 à 19:25 par Damien Triolet


Pour conclure la série d'actualités liées à notre passage au Computex, le sujet de la diversification est probablement bien adapté. Quoi qu'en disent certains analystes qui reprédisent tous les 3 mois la fin du PC, et même si ce marché emblématique des nouvelles technologies recule quelque peu, l'ambiance au Computex était loin d'être morose. Il faut dire que le marché du PC reste énorme et que les segments plus haut de gamme ne se portent en général pas si mal que cela, ce qui a permis à certains fabricants de tirer leur épingle du jeu malgré la fin d'une croissance euphorique.

Le PC conservait ainsi sa place de choix au Computex, loin d'être dans l'ombre des tablettes pour lesquelles les nouveautés présentées à Taipei n'étaient d'ailleurs pas si nombreuses que cela. Ce n'est pas nouveau, la plupart des marques liées au PC tentent cependant de se diversifier, de manière à profiter de leurs canaux de distribution pour écouler d'autres types de produits que ceux issus de leur cœur de métier. Deux tendances évidentes se rencontrent à ce niveau. D'une part la diversification vers les produits nomades, certaines marques essayant par tous les moyens de s'associer au marché des smartphones et tablettes avec un succès plus que mitigé. D'autre part une diversification à l'intérieur du marché PC et de plus en plus vers sa composante "gaming".

Par exemple, a ainsi débuté il y a quelques années un eldorado vers le marché de l'alimentation, vu comme très rentable. Nous avons également pu voir de nombreuses marques proposer des systèmes de watercooling intégrés (AIO). La plupart du temps, ces marques n'ont aucune expertise dans le domaine de ces produits, se contentent de fixer un cahier des charges, de travailler le design et le marketing et sous-traitent la totalité de la fabrication à un vrai spécialiste. Si les premiers produits rencontrent un certains succès, ils allouent alors éventuellement plus de moyens en vue de s'approprier une vraie expertise dans ce nouveau domaine, mais cette étape est rarement atteinte.


Le problème de la plupart des marques, surtout taïwanaises, est une évidente absence de prise de risques. Si un nouveau produit semble rencontrer du succès chez un concurrent, tous se jettent sur le concept et le copient avec plus ou moins de retard suivant le temps de développement nécessaire. Un exemple criant est G.Skill ou encore BitFenix qui s'apprêtent à proposer des casques audio à destination des joueurs alors que ce marché est déjà plus ou moins saturé. Ils nous expliquent qu'avec un design original et un bon positionnement tarifaire, cela peut marcher auprès des utilisateurs qui apprécient leurs autres produits. Mais sans expérience dans le domaine audio, ils n'ont pas réellement de possibilité d'innover sur ce marché dont au mieux ils récupéreront quelques miettes.

Si la guerre des clones sur les produits centraux aux PC a cessé, les 36 fabricants qui proposaient les mêmes boîtiers PC "pas beaux - pas chers" ont disparu du Computex, la guerre des clones sur les produits dérivés est par contre en plein essor. Une situation dont l'industrie taïwanaise devra tenter de s'extirper, ce qui est loin d'être gagné.

Probablement par esprit de contradiction face à nos observations, Titan, un spécialiste taïwanais du refroidissement, tentait cependant l'originalité en présentant la DC-PD01… une planche à viande ! Celle-ci reprend les matériaux habituellement travaillés par le fabricant, aluminium et caloducs, mais exploités pour accélérer la décongélation de la viande d'un facteur 2.5x tout en garantissant les aspects hygiénique et naturel. Si la société se félicite de l'idée originale de ses équipes de développement, elle reconnait par contre qu'il sera difficile pour ses équipes commerciales d'atteindre un même niveau d'originalité, nécessaire pour convaincre ses partenaires habituels de distribuer un tel produit...

Computex: SSD: PATA, batteries, SQL, µSSD…

Publié le 19/06/2013 à 17:44 par Damien Triolet

Si les nouveautés au niveau des SSD étaient peu nombreuses au Computex, la tendance auprès de la plupart des fabricants était la mise en avant du développement de solutions spécifiques au marché professionnel ou de l'embarqué.

Certains n'hésitent pas à aller plus loin en visant des niches très spécifiques. OCZ nous explique par exemple que si le marché grand public représente la majorité de ses ventes, la société est de plus en plus intéressée par de petits marchés. Des projets mineurs en terme de chiffre d'affaires, mais qui peuvent s'avérer être très rentable.


OCZ mettait ainsi en avant au Computex le ZD-XL SQL Accelerator, déjà entrevu au CeBIT il y a quelques mois et dont la commercialisation ne devrait plus tarder. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un SSD conçu pour faire office de cache ou d'accélérateur pour les serveurs SQL. Une solution qui repose bien entendu avant tout sur la partie logicielle qui accompagne cette carte PCI Express et va se charger de faire en sorte que les données auxquelles le serveur va vouloir accéder se trouvent bien en Flash au bon moment.


Apacer mettait de son côté en avant le développement de différentes solutions de sécurité destinées, en cas de coupure ou de baisse de tension, à permettre au SSD de transférer toutes les données en cache (interne au contrôleur ou dans la DRAM) vers la Flash. Le fabricant intégrera ainsi soit des supercondensateurs soit des condensateurs au tantale sur certains de ses SSD industriels. La première variante (SFD 25AS) autorise une réserve d'énergie plus longue mais avec une durée de vie moindre et une fiabilité réduite à hautes ou très faibles températures alors que la seconde variante (SFD 25AT), plus chère, est plus fiable mais avec une réserve d'énergie plus faible.



Plextor mettait lui aussi en avant des SSD avec réserve d'énergie, via un nombre important de condensateurs. Des SSD prévus pour résister aux coupures et à des températures de -40 °C à 85 °C. Le fabricant nous rappelait par ailleurs que le PATA n'est pas encore tout à fait mort et reste encore largement utilisé par exemple dans l'industrie automobile, raison pour laquelle de tels modèles été ajoutés à son catalogue avec un contrôleur moderne (le 88SS9187 de Marvell comme pour les M5 Pro).


De plus en plus de fabricants exposaient également des µSSD. Pour rappel, ce format qui repose sur le die stacking permet de proposer des SSD SATA 6 Gbps avec un encombrement limité à 20x16mm. Si cet encombrement est plus important que celui du format eMMC généralement utilisé dans les smartphones et tablettes, les performances peuvent se rapprocher de celles d'un SSD classique de manière à ce qu'un µSSD puisse par exemple prendre place dans un ultra-portable. Par exemple, ADATA exposait un µSSD qui intègre contrôleur et jusqu'à 128 Go de Flash avec des débits annoncés de 400 Mo/s en lecture et de 180 Mo/s en écriture, sans toutefois préciser le type de contrôleur.

Computex: Alims: contrôle numérique, efficacité à 5-10%

Publié le 18/06/2013 à 17:10 par Damien Triolet

Quelles étaient les tendances lors de ce Computex au niveau des alimentations ? La première est sans conteste une certification 80 Plus qui est globalement tirée vers le haut sur l'ensemble des gammes. Le design de circuits de type Bronze et Gold est maintenant largement maîtrisé, ce qui permet d'en réduire les coûts soit au niveau des composants soit en profitant d'une production en plus large volume.


Enermax illustrait parfaitement cette évolution progressive en présentant des extensions par le haut et par le bas à sa gamme Triathlor FC 80 Plus Bronze. Celles-ci devraient être progressivement remplacées par des Traithlor ECO, également 80 Plus Bronze et semi-modulaires mais avec un tarif qui devrait baisser de 10€. Des puissances de 350W, 450W, 550W et 650W sont prévues. Au-dessus arriveront les Triathlor GOLD, cette fois 80 Plus Gold comme leur nom l'indique et toujours semi-modulaires. Ces alimentations de 425W, 525W, 625W et 725W devraient être proposées +/- 30€ moins chères que les Revolution 87+ actuelles de puissance similaire.

D'autres misent sur une montée en gamme pour leurs modèles 80 Plus Gold et 80 Plus Platinum en mettant de plus en plus en avant un circuit de contrôle numérique qui en pratique se limite cependant à un système de monitoring des tensions, intensités, températures etc. De quoi permettre à une petite application de maison de calculer efficacité énergétique, coût de la consommation, etc., et bien entendu de pouvoir partager le tout sur Facebook ou Twitter. Nous avons pu observer l'arrivée de tels modèles par exemple chez Thermaltake avec les Toughpower DPS et XT DPS (80 Plus Gold 750W, 850W, 1050W) ainsi qu'avec les DPS Platinum (1050W, 1250W). Ce dernier envisage par ailleurs l'arrivée plus tard dans l'année de modèles qui communiqueront ces données non plus via un câble USB mais sans fil via un couple d'émetteur/récepteur USB fourni, une évolution cette fois à l'intérêt plus que limité.


SilverStone était également sur le coup avec la Zeus Digital 1200W. Là aussi nous avons droit à un set de dongles USB pour permettre à l'alimentation de communiquer avec le système. L'interface de l'application est ici clairement inspirée de Windows 8 et SilverStone prévoit cette fois d'aller plus loin que le simple monitoring tout en précisant que les fonctionnalités exactes qui seront disponibles sur la version finale n'avaient pas encore été fixées.

A termes, le contrôle numérique des alimentations devrait permettre d'en améliorer encore le rendement, notamment à faible charge. Un dernier point qui représente la troisième tendance que nous avons pu observer sur ce Computex. Certains fabricants commencent plus ou moins timidement à indiquer qu'il serait utile de se pencher sur le rendement à 10% voire à 5%. Avec les technologies d'économies d'énergie toujours plus efficaces des CPU, des GPU et des cartes-mères, la consommation au repos ou en utilisation légère est relativement faible. Même avec une machine de guerre qui nécessite une alimentation de 1000W ou plus, la plupart du temps celle-ci consommera moins de 100W. Dans bien des cas, conserver 80% de rendement à 10% et 5% aurait ainsi un impact bien plus marqué que le passage du 80 Plus Gold au 80 Plus Platinum.

Le problème est que les normes 80 Plus, Bronze, Silver, Gold et Platinum ne sont pas contraignantes sous 20% de charge, limite à partir de laquelle le rendement chute en général fortement. Mais pas toujours selon Cooler Master qui exposait sur son stand une démonstration comparative entre son alimentation V850 (80 Plus Gold) et une alimentation similaire signée Corsair. Au repos, la première se contentait de 50-55W contre 65-70W pour la seconde. Si la configuration était identique de part et d'autre, la consommation exacte varie bien entendu d'un échantillon à l'autre d'un même composant et nous devons supposer que le fabricant s'est assuré de bien les choisir. Difficile donc de quantifier un éventuel avantage, mais il est intéressant qu'une communication sur ce point se mette en place.


Cooler Master met en avant un rendement élevé à faible charge pour sa série V

La norme 80 Plus Titanium, spécifique au 220V, est la seule à demander un rendement de 90% à 10% de charge. Celle-ci n'a cependant pas encore fait son apparition dans le domaine grand public et n'est actuellement utilisée que par une poignée d'alimentation serveur ultra haut de gamme. Des alimentations qui sont en général de très forte puissance (jusqu'à 3000W), bien qu'il existe également quelques modèles 750W, notamment chez Dell.

Un haut rendement à faible charge est difficile à garantir, entendez par là "cher". C'est la raison pour laquelle les alimentations Platinum et même Gold restent principalement cantonnées aux grosses puissances. Seasonic (à qui Cooler Master sous-traite par ailleurs la fabrication de sa V850) nous a indiqué ne pas encore disposer d'une approche commercialement viable pour faire progresser significativement le rendement à faible charge. D'autres fabricants nous ont précisé que différentes solutions à ce problème étaient actuellement envisagées par leurs services R&D. Le passage à un contrôle numérique complet en est une qui revient souvent, mais les contrôleurs actuels seraient chers à intégrer et encore peu fiables pour cet usage.

Enermax nous explique qu'une autre solution serait envisagée, plus exotique : intégrer une réserve d'énergie sous une forme ou une autre dans les blocs. Celle-ci alimenterait le PC à faible charge et ne serait chargée que par intermittence pour éviter la faible efficacité des circuits de l'alimentation à faible charge. Le fabricant restait cependant plus que prudent sur la possibilité de concrétisation d'une telle approche.

Computex: Super Talent prépare des Super SSD/HDD

Publié le 14/06/2013 à 18:11 par Damien Triolet

Tout comme OCZ l'a fait il y a près de 2 ans avec le RevoDrive Hybrid, qui a depuis été abandonné, son voisin Super Talent prépare lui aussi des cartes PCI Express combinant SSD et HDD. Toujours à l'état de prototypes, celles-ci sont actuellement dénommées Super SSD/HDD a et b et se différencient par l'intégration d'un disque dur de 3.5" ou de 2.5".


La première version est prévue soit avec un SSD de +/- 200 Go et un HDD de 2 To, soit avec un SSD de +/- 400 Go et un HDD de 3 To alors que la seconde version devrait être commercialisée avec un SSD de +/- 200 Go et un HDD de 1 To. Super Talent ne prévoit que de commercialiser des produits finis et ne compte pas proposer sa carte PCI Express nue au détail. Notez que bien qu'au format PCI Express 4x, la carte se contente d'en utiliser 2 lignes, ce qui est largement suffisant au vu des débits annoncés de 800 Mo/s en écriture et en lecture.

L'américain n'a pas encore tranché au sujet du logiciel de caching qui se chargera de placer sur la partie SSD les données les plus utiles. OCZ avait pour rappel fait appel à celui de NVELO, une option qui est étudiée par Super Talent parmi d'autres non précisées. Un choix qui pourrait également varier suivant le marché (professionnel ou grand public) sur lequel seront proposées ces solutions de stockage hybrides.

Computex: Toujours plus de MHz pour la DDR3

Publié le 14/06/2013 à 17:28 par Damien Triolet

Lors de nos rencontres sur le Computex avec les différents fabricants de barrettes mémoire, tous nous ont indiqué avoir espoir que la plateforme Haswell redynamise quelque peu un marché qui a tendance à s'essouffler depuis quelques années.

Le support officiel d'une mémoire plus rapide sur les CPU Core de 4ème génération (jusqu'à 2933 MHz) ainsi qu'un overclocking qui gagne quelque peu en flexibilité sur les modèles K leur laisse penser qu'une proportion plus importante d'utilisateurs pourrait opter pour une mémoire plus rapide, ce qui ferait bien entendu leurs affaires.

ADATA, Apacer et Corsair introduisent ainsi des modules qui montent jusqu'à 2933 MHz :

ADATA XPG v2 8 Go x2/x4 : 2933 MHz 12-14-14-36 1.65v
Apacer Thunderbird et Ares 8 Go x2/x4 : 2933 MHz 12-14-14-35 1.65v
Corsair Vengeance Pro 4 Go x4 : 2933 MHz 12-14-14-37 1.65v


Geil et G.Skill, dont nous vous avions déjà parlé il y a quelques jours, poussent jusqu'à 3000 MHz :

Geil EVO Potenza 4 Go x4 : 3000 MHz 12-14-14-36 1.65v
G.Skill TridentX 4 Go x2/x4 et 8 Go x2/x4 : 3000 MHz 12-14-14-35 1.65v


Bien entendu, ces modules sont par ailleurs présentés comme disposant d'un potentiel d'overclocking supplémentaire. Corsair faisait ainsi la démonstration de sa mémoire poussée à 3200 MHz 11-14-14-36 alors que G.Skill montait un peu plus haut mais en augmentant la latence avec du 3252 MHz 13-15-15-35.

Il ne faut cependant pas parler d'euphorie non plus pour le marché de la mémoire, aucun fabricant ne se fait d'illusion sur le fait que ces modules les plus rapides et les plus chers ne puissent représenter autre chose qu'une petite niche, d'autant que le surcoût est éloigné du gain de performances obtenu en pratique. Si celle-ci pouvait s'agrandir légèrement, ce serait déjà suffisant pour relancer quelque peu ce marché et potentiellement aider à tirer légèrement le milieu de gamme vers le haut.

De quoi laisser la course à la mémoire la plus rapide poursuivre son chemin ? Peut-être, certains envisagent déjà de commercialiser des kits qui iront au-delà de 3000 MHz, via un tri encore plus sélectif des puces, voir trouver des arguments pour essayer d'influencer les designs des puces à venir de manière à favoriser de plus hautes fréquences. Mais là aussi, personne ne se fait d'illusion puisque avec l'arrivée programmée de la DDR4, les nouveaux développements sur la DDR3 se font plutôt pour réduire les coûts en vue de la (longue) fin de vie de cette génération de mémoire.

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