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Ventes d'AMD en baisse, Zen et Polaris en ligne de mire

Publié le 22/04/2016 à 09:51 par Marc Prieur

Pour son premier trimestre fiscal 2016 AMD vient d'annoncer un chiffre d'affaires de 832 millions de $, en baisse de 19% par rapport au premier trimestre 2015 alors que le trimestre fait 13 semaines au lieu de 12 habituellement. La perte opérationnelle se réduit par contre à 68 millions de $ au lieu de 137 millions, mais si on exclut des éléments exceptionnels on est en fait respectivement à 55 et 30 millions de $, 87 millions de charges de restructuration ayant été provisionnées il y a un an par exemple. La marge brute est stable à 32%.

Dans le détail c'est la division Enterprise, Embedded and semi-custom, comprenant majoritairement les ventes de SoC console, qui souffre le plus avec une baisse de 25% des ventes qui s'établissent à 372 millions pour un bénéfice opérationnel qui passe de 45 à 16 millions de $. La division Computing et Graphics voit ses ventes baisser de 13,5% pour atteindre 460 millions alors que la perte opérationnelle diminue de 5 millions pour s'établir à 70 millions de $.

Dans le même temps AMD vient d'annoncer la création d'une joint-venture avec le chinois THATIC afin de développer des SoC destinés au marché chinois du serveur. AMD cède au passage une licence concernant certaines technologies CPU et SoC qui lui sont propres, précisant qu'elles ne viennent pas de l'accord de licence qu'il a avec Intel, à cette joint-venture et sera rémunéré à hauteur de 293 millions de $ pour cela, dont 104 millions cette année. Il encaissera également des royalties sur les ventes des futurs produits.

Concernant le futur, AMD a enfin confirmé qu'il disposait de processeurs Zen en laboratoire, précisant que les puces répondaient à leurs attentes. Côté serveur en attendant la disponibilité qui se fera pour rappel en 2017 des clients importants devraient être échantillonnés dès ce trimestre.

Polaris est toujours prévu pour un lancement en milieu d'année, AMD précisant que la puce Polaris 11 se destine aux portables moyen de gamme alors que Polaris 10 cible le desktop moyen de gamme et les portables haut de gamme. Il est question d'une efficacité énergétique doublée par rapport à la génération actuelle. Au passage nous avons ajouté en bas d'article la dernière roadmap officielle du constructeur datée de mars.

 
 

GDC: AMD dévoile sa roadmap GPU : Polaris, Vega, Navi

Publié le 15/03/2016 à 00:54 par Damien Triolet

AMD est le premier à dégainer ses annonces à la Game Developer Conference (GDC) de San Francisco et parmi celles-ci, une roadmap de ses futures architectures GPU. Polaris sera suivi par Vega et Navi.

S'il y a un point sur lequel AMD ne manque jamais une occasion de revenir, c'est le besoin futur de toujours plus de puissance au niveau du sous-système graphique. Selon AMD, nous sommes au début de l'ère de l'immersion qui avec la réalité virtuelle va faire exploser les besoins en termes de résolution et donc de débit de pixels.

 
 

AMD estime que la VR a besoin d'une résolution de 16Kx16K avec un taux de rafraîchissement très élevé. Et ce n'est qu'un début, pour atteindre ce qui est appelé un sentiment de présence total en réalité virtuelle, il faudrait combiner la puissance d'un million de GPU actuels.

AMD compte s'attaquer à ce problème avec ses futures génération de GPU, à commencer par Polaris, attendu à partir de cet été et qui va permettre un bond important en termes d'efficacité énergétique. Mais la suite ne va pas tarder… avec l'arrivée de la génération Vega dès début 2017 ! Pour cette génération AMD parle de mémoire HBM2, ce qui nous laisse sérieusement penser qu'il n'y aurait pas de gros GPU dans la famille Polaris de cette année et que le successeur de Fiji serait en fait issu de la génération Vega.

Début 2018 c'est l'architecture Navi qui sera introduite, probablement la dernière itération basée sur le process 14nm. Pour celle-ci, AMD met en avant l'utilisation d'une nouvelle génération de mémoire ainsi que l'aspect scalability qui représente peut-être une nouvelle interconnexion.

Reste que pour atteindre ces objectifs en terme d'immersion, cette évolution des GPU est cruciale mais ne sera pas suffisante, que ce soit techniquement ou commercialement. Un travail important sera également à faire au niveau des moteurs graphiques pour calculer tous ces pixels plus efficacement, ce qui demandera une coopération de l'ensemble de l'industrie.

Pour quand les GPU Pascal et Polaris ?

Tags : AMD; Nvidia; Pascal; Polaris;
Publié le 27/01/2016 à 17:13 par Marc Prieur

A moins d'être en hibernation depuis quelques mois, vous savez probablement que l'année 2016 sera marquée par l'arrivée de deux nouvelles architectures GPU, avec d'un part Polaris chez AMD et de l'autre Pascal chez Nvidia. Ces architectures ont en commun l'utilisation de nouveaux procédés de fabrication, que ce soit le 14nm LPP chez Samsung / GlobalFoundries ou le 16nm FinFET+ chez TSMC, qui combinés avec les nouvelles mémoires (HBM2, GDDR5X) et les raffinements architecturaux promettent un gain important en terme de performances.

Côté AMD, Polaris a été évoqué officiellement à l'occasion du CES en ce début d'année. L'accent a notamment été mis sur un saut historique de la performance par watt, et deux puces seraient prévues, Polaris 10 et Polaris 11. L'une est prévue pour des livraisons à compter de mi-2016, il s'agit d'une puce de relativement petite destinée aux PC compacts et aux portables et qui sera associée à de la GDDR5. L'autre, plus grosse, serait destinée au haut de gamme et pourrait faire appel à la HBM2 mais aucun détail n'a été donné pour ce qui est de la date de commercialisation.

Chez Nvidia, Pascal fait les titres depuis longtemps puisqu'il en a été question dès la GPU Technology Conference qu'il a organisé en 2014. Le GTC 2015 en mars dernier a été l'occasion de quelques précisions, Nvidia mettant en avant une puissance de calcul par watt doublée (et même quadruplée grâce au FP16) ainsi qu'une capacité et une bande passante mémoire en forte hausse grâce à la mémoire 3D (la HBM2 en pratique). Lors du CES, Nvidia n'a évoqué Pascal que pour le Drive PX2 et n'en a pas fait de démonstration contrairement à son concurrent : il faudra probablement attendre le GTC 2016 en avril prochain, ou au mieux la GDC qui a lieu mi-mars, pour qu'il en dévoile plus.

A quelle date faut-il s'attendre à voir débarquer ces GPU ? De part et d'autre c'est le grand secret, sauf pour l'entrée de gamme chez AMD, autant pour ne pas donner d'indication à son (unique) concurrent que pour de ne pas impacter négativement les ventes de la génération actuelle. Ces derniers jours une "roadmap" établie sur la base de rumeurs et autres déductions, remplie de points d'interrogations et publiée à l'origine sur un site japonais  a fait le tour de nombreux sites sans que les pincettes de rigueur soient de mise, voire parfois en laissant penser qu'il s'agissait d'une véritable roadmap. Il était notamment question sur ce document d'un premier gros GPU Pascal, GP100, lancé en avril lors de la GTC puis d'un second GPU, GP104, qui aurait fait son apparition en juin au Computex sous la forme d'une GeForce GTX 1080.

On ne peut malheureusement pas accorder de crédit à ces informations. Il faut bien admettre que Nvidia comme AMD gardent bien le secret pour la génération à venir, et les seules bribes d'informations qui nous parviennent laissent plutôt à penser que leur disponibilité interviendra au troisième trimestre, alors qu'initialement nous comptions plutôt sur le second trimestre. Mais il est tout à fait possible que l'un ou l'autre masque au maximum son jeu pour avoir un effet de surprise lors du lancement qui ne serait pas sans retombées commerciales positives… wait & see !

CES: Discussion avec Lisa Su, CEO d'AMD

Tags : AMD; CES 2016; Polaris; Zen;
Publié le 08/01/2016 à 19:50 par Damien Triolet

A l'occasion de ce CES, AMD a convié une petite dizaine de journalistes à prendre part à une discussion ouverte avec sa CEO, Lisa Su. Un entretien d'une heure au cours duquel de nombreux sujets ont pu être abordés : Zen, Polaris, les consoles, la réalité virtuelle…



Polaris

Si le premier sujet aux lèvres des journalistes était Zen, de son côté c'est Polaris que Lisa Su a voulu aborder en premier lieu, une manière de réaffirmer que les GPU sont très importants pour AMD qui mise notamment sur la réalité virtuelle pour générer de la demande pour ses technologies matérielles et logicielles. Lisa Su indique à ce sujet avoir été impressionnée par les progrès réalisés par Oculus et HTC, mais qu'il faudrait du temps, une nette baisse des prix des casques et beaucoup de travail sur ses futurs GPU pour rendre la technologie accessible au plus grand nombre.

Lors de l'annonce de l'architecture Polaris, le Radeon Technology Group a parlé d'une relativement petite puce d'entrée ou de milieu de gamme prévue pour mi-2016. Introduire une nouvelle architecture de cette manière est inhabituel même s'il y a des précédents, mais le mois dernier AMD s'était refusé à confirmer que ce serait bien le premier GPU Polaris commercialisé.

"Une petite puce qui représente le meilleur compromis entre coûts, consommation et performance est mieux adaptée pour apprendre à maîtriser un nouveau process et son rendement" a indiqué Lisa Su. Plus explicite, la CEO poursuit : "avec Polaris nous avons voulu nous focaliser sur un dérivé mobile pour la période back-to-school". AMD met ainsi les bouchées doubles pour ne pas rater cette période importante de la rentrée 2016 et ne pas devoir attendre le cycle suivant.

Cela ne veut pas dire qu'AMD abandonne le haut de gamme desktop. Lisa Su a tenu à réaffirmer que le haut de gamme reste important mais n'a pas voulu s'engager en affirmant qu'il serait également lancé en 2016. "J'ai encore besoin de quelques semaines avant de pouvoir répondre à cette question", nous a indiqué la CEO d'AMD.

Zen

Difficile de ne pas passer rapidement aux questions concernant Zen lors d'un entretien avec la CEO d'AMD, cette future architecture CPU étant très attendue et cruciale pour l'avenir de la société. Est-ce que le lancement en 2016 en toujours bien au programme ? A cette question, Lisa Su a répondu que "le lancement de Zen sur les plateformes desktop haut de gamme et serveur est au programme de 2016 avec les premiers volumes de productions prévus pour la fin de l'année". Reste bien entendu à voir si la commercialisation au détail débutera bien cette année puisqu'il n'est pas impossible que la disponibilité réelle n'intervienne que début 2017.

Avec Zen, Lisa Su a indiqué vouloir se refaire une place dans le monde du serveur en s'attaquant en priorité aux stations de travail 1P et aux serveurs destinés à exécuter des tâches hautement multi-threadées. L'inertie importante de ce marché implique cependant qu'il faudra du temps et de nombreux efforts successifs à AMD pour parvenir à y réoccuper une place significative, mais cela reste un objectif important pour la société.

Le marché PC en général

Alors que de nombreux acteurs du marché PC tentent de se diversifier, par exemple Intel avec Curie ou Nvidia avec le pilotage des voitures, Lisa Su explique que pour AMD le marché PC reste prioritaire. Certes il n'est plus en croissance mais il représente toujours de grosses opportunités pour AMD qui n'y occupe que de petites parts de marché. "Nous sommes sous-représentés par rapport aux capacités de nos produits", estime Lisa Su, qui y voit l'opportunité de faire mieux sur base de ses technologies actuelles et beaucoup mieux par la suite.

AMD a ainsi décidé de focaliser ses investissement sur ses technologies de base telles que son architecture CPU et son architecture GPU. D'une part c'est ce qui permettra à AMD de reprendre des parts de marché dans le monde du PC et d'autre part "c'est le volume de ce business traditionnel qui nous permet de supporter le coût de développement de toutes ces technologies".

Les futures consoles

Comme vous le savez, c'est AMD qui fournit la technologie matérielle derrière toutes les consoles principales actuellement disponible. Est-ce que ce sera toujours le cas à l'avenir ? "Rien n'est jamais acquis", répond Lisa Su, qui a cependant bon espoir de garder une forte présence dans ce domaine qui évolue relativement lentement. Lisa estime la durée de vie des consoles actuelles comprise entre 5 et 7 ans, mais précise "dans cet intervalle il y aura des opportunités de réduction des coûts".

Il est ainsi probable que l'an prochain AMD fournisse une nouvelle version de l'APU de la PS4 et/ou de la Xbox One. Des rumeurs font d'ailleurs état d'une Xbox One équipée d'un GPU Polaris. Il sera en effet logique pour AMD d'utiliser sa nouvelle architecture prévue pour la 14/16 nm plutôt que de porter son ancienne architecture sur ces nouveaux process.

2016 une bonne année pour AMD ?

Lisa Su estime que 2016 va être une bonne année pour AMD et que de nombreux investissements réalisés par la société vont enfin commencer à payer. Si nous espérons pour AMD que ce sera bien le cas, de notre côté, nous nous attendons par contre à une année difficile de plus pour AMD, tout du moins à deux ou trois trimestres difficiles de plus. Avec Zen annoncé pour la fin de l'année et Polaris qui ne fera son introduction que mi-2016 dans le milieu de gamme, AMD n'aura probablement d'autre choix que de jouer la montre.

Enfin, à la question de savoir quel gros titre elle aimerait lire lors du CES 2017, c'est avec un grand sourire que Lisa Su a répondu "AMD is back !". Et de préciser "nous savons ce que c'est d'être numéro un, nous avons déjà été dans cette position et tous nos efforts se font dans l'optique de nous y retrouver à nouveau". Il reste 12 mois de travail !

AMD annonce Polaris, sa future architecture GPU

Publié le 04/01/2016 à 15:00 par Damien Triolet

Enfin, après 4 années de GCN en 28nm, les Radeon vont accueillir une nouvelle architecture gravée en 14nm : Polaris. Et pour AMD le focus se portera sur l'efficacité énergétique avec un bond en avant annoncé sans précédent !


Le Radeon Technology Group d'AMD profite de ce début d'année pour lever un (très petit) coin du voile qui entoure sa prochaine génération de GPU, notamment en donnant un nom de code à son architecture : Polaris (l'étoile polaire). Et pour positionner sans équivoque ses objectifs avec cette architecture, AMD explique avoir opté pour ce nom de code en faisant le parallèle entre l'efficacité des étoiles à générer des photons et l'efficacité demandée aux GPU pour générer des pixels.

Comme vous le savez, l'architecture actuelle des Radeon est globalement en retrait par rapport à l'architecture Maxwell de Nvidia au niveau de l'efficacité énergétique. Fort de larges parts de marché et ayant bien anticipé le très long passage par le procédé de fabrication 28nm (exploité pour les GPU depuis 4 ans déjà !), Nvidia a développé deux architectures pour celui-ci : Kepler et Maxwell. En face, AMD est resté sur une architecture GCN moins efficace en se contentant d'évolutions mineures de son cœur. Pourquoi ? Probablement parce que, contrairement à Nvidia, AMD avait parié sur l'exploitation d'un procédé en 20nm qui ne s'est jamais concrétisée pour les GPU.

Tout cela va enfin changer en 2016 avec l'arrivée de GPU fabriqués en 16nm FinFET+ chez TSMC et en 14nm LPP chez GlobalFoundries et Samsung. Ces nouveaux procédés de fabrication ont pour point commun de donner enfin aux GPU l'accès à la technologie FinFET, de quoi donner un coup de pied dans une fourmilière bien trop tranquille à notre goût !

Introduit par Intel en 2012 sous les noms de "transistors tri-gates" ou de "transistors 3D", le FinFET se détache de la construction planaire classique des transistors en donnant une troisième dimension à la porte ce qui permet d'en augmenter la surface de contact et de mieux l'isoler. Les courants de fuite, qui peuvent représenter une grosse partie de la consommation d'un transistors classique, sont alors nettement réduits.


Autant, voire plus, que la finesse de gravure, c'est ainsi le passage au FinFET qui autorise une avancée significative dans les performances des transistors, ce qui peut se traduire par un gain de fréquence, une nette réduction de la consommation ou un mélange de ces deux points selon le positionnement de la puce. Autre avantage selon AMD, le FinFET permet d'obtenir un comportement plus homogène de l'ensemble des transistors, ce qui réduirait la variabilité dans les échantillons produits.

Comme c'est traditionnellement le cas pour les Radeon, c'est lors de ce changement de process qu'AMD va introduire une évolution significative de son architecture GPU, sur laquelle le Radeon Technology Group va bien entendu vouloir communiquer. Et pour cela il faut pouvoir lui mettre un nom.

La nomenclature des architectures GPU d'AMD, ou plutôt son absence, a été source de confusion ces dernières années. En l'absence de communication d'AMD, nous avons ainsi fait référence à GCN 1.1 et GCN 1.2 pour parler des petites évolutions apportées depuis la Radeon HD 7970 de décembre 2011. AMD préfère cependant concentrer le terme GCN sur les unités de calcul du GPU (ses "cœurs"), d'autres éléments du GPU pouvant évoluer indépendamment. Polaris représente ainsi le nom global de la nouvelle architecture et GCN 4 la nouvelle version de ses unités d'exécution (après GCN 1 / 1.0, GCN 2 / 1.1 et GCN 3 / 1.2).

Raja Koduri, qui dirige Le Radeon Technology Group, nous a indiqué vouloir faire en sorte que les cartes graphiques qui embarqueront un GPU de type Polaris soient clairement identifiables. Pragmatique et réaliste, il est bien conscient qu'avec une éventuelle future gamme de cartes graphiques, il pourra être difficile pour ses équipes de résister à la tentation d'y intégrer d'anciens GPU. Il sera ainsi important de permettre aux GPU Polaris d'être mis en avant de manière explicite.


Avec Polaris, à peu près tous les blocs du GPU vont être mis à jour. Nous vous avons déjà parlé de l'aspect affichage et vidéo le mois passé. Pour rappel, les GPU Polaris supporteront le HDMI 2.0a, le DisplayPort 1.3 et le décodage des vidéo 4K en H.265.

Les processeurs de commandes (grahiques et compute), les processeurs géométriques, le cache L2 et le contrôleur mémoire seront également revus pour accompagner le passage aux Compute Units (CU) de type GCN de 4ème génération. Sur ce dernier point AMD précise que Polaris pourra supporter soit un bus GDDR5 soit un bus HBM, suivant les GPU.

Malheureusement, AMD en dit très peu sur les évolutions et ne donne que ces quelques maigres détails :


AMD indique tout d'abord que le cœur de l'architecture a été amélioré pour une meilleure efficacité énergétique. Comme Nvidia a commencé à le faire à partir de la génération Kepler, nous pouvons supposer qu'AMD va essayer de ne plus avoir besoin d'une logique d'ordonnancement complexe et gourmande à l'intérieur des CU, là où le comportement d'une suite de certaines instruction est totalement déterministe et peut donc se contenter d'un ordonnancement statique préparé lors de la compilation.

AMD parle également d'amélioration des ordonnanceurs matériels, mais cette fois nous supposons qu'ils ne font pas référence aux CU mais au front-end et aux tâches globales initiées par les processeurs de commandes. Il s'agit ainsi probablement d'améliorations destinées au support du multi-engine de Direct3D 12. Il est également question de nouveaux modes de compression. Il pourrait s'agir de la compression ASTC, coûteuse à implémenter (mais le 14nm règle ce problème) et qu'AMD et Nvidia avaient évité jusqu'ici, contrairement aux concepteurs de GPU pour SoC pour lesquels quelques transistors de plus ne sont jamais trop chers payés pour économiser de la bande passante mémoire et de l'énergie.

Enfin, AMD mentionne un Primitive Discard Accelerator, soit un système d'éjection des triangles masqués du pipeline de rendu. Pour rappel, statistiquement, à peu près la moitié des triangles d'un objet tournent le dos à la caméra et peuvent être éjectés du rendu dès que cet état est confirmé. Pouvoir le faire rapidement permet de booster les performances géométriques en situation réelle.

Actuellement, les moteurs géométriques des Radeon ne sont pas capables d'effectuer cette tâche plus rapidement que le rendu d'un triangle, contrairement aux GeForce qui en profitent pour se démarquer dans certaines scènes, notamment quand la tesselation génère de nombreux triangles masqués. Avec Polaris, AMD devrait enfin combler ce déficit, probablement en doublant le nombre de moteurs d'éjection des primitives par moteur de rastérisation (Nvidia a opté pour une autre approche en décentralisant une partie du traitement géométrique mais nous ne nous attendons pas à ce qu'AMD suive cette voie).


Pour introduire Polaris, contrairement à ce qui se passe habituellement (à l'exception de Maxwell 1 et des GTX 750), AMD met en avant non pas son futur haut de gamme mais un petit GPU prévu pour les PC compacts et pour les portables. Il est équipé de mémoire GDDR5. Nous n'avons pas encore de nom pour ce GPU et n'avons pu l'apercevoir que brièvement sans pouvoir en prendre une photo. Tout juste de quoi apercevoir qu'il s'agit effectivement d'une petite puce et d'un packaging compact.

Sans confirmer que ce serait le premier GPU Polaris disponible, AMD a indiqué que ce petit GPU était important pour sa division graphique, qu'il serait lancé mi-2016 et qu'il serait fabriqué en 14nm chez GlobalFoundries. En précisant ne pas exclure que d'autres GPU soient fabriqués ailleurs, chez Samsung (probablement) ou chez TSMC (de moins en moins probable).

Au niveau de ses spécifications, nous ne saurons rien. Il faudra encore patienter quelque peu, le but d'AMD aujourd'hui étant de nous mettre l'eau à la bouche pour nous faire patienter quelques mois de plus.


Nous avons par contre pu voir ce GPU en action dans une version alpha lors d'un événement presse organisé il y a quelques semaines. AMD a voulu illustrer les gains d'efficacité énergétique apportés par Polaris par rapport à un GPU Maxwell, déjà très efficace. Des chiffres à prendre avec des pincettes, puisqu'ils restent dans le fond assez vagues et avec des conditions de mesure discutables, mais qui font état d'une progression fulgurante du rendement de l'architecture GCN.

Un système équipé d'un petit GPU Polaris est ainsi capable de maintenir 60 fps dans Star Wars Battlefront avec une consommation totale mesurée à la prise de 86W là où un même système équipé d'une GTX 950 demande 140W. Difficile d'en déduire exactement la consommation GPU et ce gain peut en partie être lié à la combinaison d'une puissance GPU supérieure avec un V-Sync à 60 Hz qui permet de rester à une plus faible fréquence, d'ailleurs le GPU utilisé est configuré à 850 MHz pour 0,8375v seulement. Mais de toute évidence Polaris en 14nm va enfin permettre à AMD de faire mieux que Maxwell en 28nm.

AMD tient d'ailleurs à préciser que cette démonstration a été effectuée avec un support partiel de Polaris par les pilotes. Les gains d'efficacité proviennent ainsi uniquement du 14nm et des CU GCN 4, le support des nouveaux mécanismes dédiés à économiser de l'énergie n'ayant pas encore été implémenté.

Bien entendu, les GPU Polaris n'auront pas simplement affaire aux GPU Maxwell actuels mais bien aux GPU Pascal et peut-être à de petits GPU Maxwell 2 fabriqués en 16/14nm. Et il est beaucoup trop tôt pour savoir comment s'opposeront ces futurs concurrents. Pour la première fois depuis très longtemps, il est d'ailleurs intéressant de noter qu'un élément tiers pourra venir semer le trouble dans le combat AMD vs Nvidia : les fondeurs. En effet, il semble de plus en plus probable qu'AMD exploite principalement les process 14nm de GlobalFoundries et Samsung alors que Nvidia exploiterait plutôt le 16nm de TSMC. Si l'un de ces process s'avère meilleur que l'autre, le fabricant de GPU qui aura misé sur le bon cheval s'en trouvera mécaniquement avantagé même si le process ne fait pas tout.

Vous retrouverez la présentation complète ci-dessous :
 
 

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