Comparatif : 5 NAS Raid 5

Publié le 03/03/2008 par
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Serveurs multimédia
Dans un monde idéal, le Nas servirait non seulement de serveur central pour tous les ordinateurs du foyer, mais également pour tous les appareils numériques susceptible d’en lire le contenu multimédia : consoles de jeux, platines DVD/Divx, chaînes hifi, amplificateurs audio/vidéo, cadres photos numériques, téléviseurs LCD, etc.

Hé bien nous n’y sommes pas encore, mais on s’en rapproche à grands pas ! Cela grâce à l’alliance DLNA  (Digital Living Network Alliance), qui regroupe pas moins de 245 membres : constructeurs de matériel informatique, d’électronique grand public, éditeurs de logiciels, etc. Tous les grands répondent à l’appel. Le but est d’établir un standard de communication entre les différents appareils informatiques et électroniques, qui doivent être en mesure de communiquer les uns avec les autres de manière autonome. Par exemple, une platine DVD/Divx doit être capable de se connecter au Nas et d’en lire directement le contenu, éliminant totalement le besoin d’un PC.

Sur le plan technique, le périphérique stockant les fichiers multimédias doit faire fonctionner un serveur DLNA, qui envoie les données aux clients s’y connectant. Le système s’appuie sur le protocole UPNP A/V (Universal Plug and Play Audio/Vidéo).

L’alliance DLNA délivre une certification pour tous les produits compatibles. A l’exception du CS-407 de Synology, tous les Nas testés ici en bénéficient, certains via le serveur multimédia installé :
– Twonkyvision pour Qnap ;
– le serveur de Mediabolic (racheté par Macrovision) pour Buffalo et Thecus.

L’absence de certification ne signifie pas pour autant que le serveur multimédia de Synology ne soit pas compatible avec les lecteurs DLNA, et vous trouverez d’ailleurs une liste de compatibilité assez importante chez Synology .

Et concernant les lecteurs compatibles, justement, de quels matériels s’agit-il ? Côté audio/vidéo, on retrouve la quasi-totalité des platines DVD/Divx équipées d’une prise réseau, la plupart des medialink tels que le Showcenter de Pinnacle, ou encore les consoles de jeux telles que la Playstation 3 ou la Xbox 360. En ce qui concerne les lecteurs audio uniquement, le panel est plus vaste : lecteurs dédiés (la série Noxon de Teractec, la Squeezebox de Logitech, le Roku de Pinnacle…), chaînes hifi (notamment les Streamium de Philips), amplificateurs audio/vidéo (chez Denon, notamment), etc.

Bon, voilà pour la théorie mais dans la pratique, ça fonctionne ? Nous sommes un peu mitigés sur la question. Le problème, c’est surtout du côté interface utilisateur et simplicité d’usage, surtout pour la vidéo. En gros, le serveur envoie des listes de fichiers au client, qui doit se charger de les mettre en forme. Or, beaucoup de lecteurs ne font pas vraiment d’effort de ce côté-là, et présentent des listes de fichiers absolument imbitables dans lesquelles il est pénible de naviguer. Disons que l’on se rapproche parfois du degré zéro de la convivialité offert par les platines DVD/Divx bas de gamme. Or, si ce n’est pas vraiment gênant lorsqu’il s’agit de naviguer parmi les quelques films gravés sur un DVD, cela le devient pour retrouver ses petits sur un Nas de plusieurs Teraoctects !

Voici deux exemples des interfaces qu’il est possible de rencontrer. La première, sur fond bleu, représente le minimum syndical : trop nombreux, les fichiers débordent de la page et la navigation devient un véritable calvaire. Sur la seconde, le lecteur affiche déjà une interface un peu plus élaborée, tandis qu’il limite le nombre de fichiers par page.

DLNA omisysDLNA pinnacle

Reste que la responsabilité de la convivialité de lecture n’incombe pas qu’au client, puisqu’au lieu de simple listes de fichiers, le serveur peut également envoyer des pages Web, par exemple. C’est le cas du serveur Mediabolic de la Terastation Live, qui offre ainsi une bien meilleure convivialité que les autres, et ce quelque soit le lecteur.

DLNA mediabolic

Twonkyvision, le serveur UPNP/DLNA intégré au Qnap (mais également disponible séparément ), permet lui aussi d’améliorer l’ergonomie de lecture, mais surtout pour les fichiers audio. Vous pouvez ainsi définir vous-même l’arborescence de parcours des chansons, basée sur les tags ID3 (Genre, puis Artiste, puis Album, par exemple), et en regroupant certains champs par initiale multiple (ABC, DEF, GHI…). Ca n’a l’air de rien, mais avec une MP3thèque de plusieurs milliers de morceaux, on gagne un temps fou ! Le système fonctionne également pour les photos et vidéos, mais ces dernières ne disposant pas de système de tag aussi répandu que l’ID3, les possibilités de personnalisation sont nettement moindres.

Qnap Twonkyvision Qnap Twonkyvision


Voici une liste non exhaustive des divers types de fichiers reconnus par chaque serveur.


Concernant la prise en charge des sous-titres par les serveurs Thecus, c’est un point que nous n’avons pu évaluer. En fait, nous avons commencé les tests avec un lecteur Showcenter 200 de Pinnacle. Or, si celui-ci est tout à fait capable d’afficher des sous-titres, il semble que ce soit uniquement lorsqu’ils sont envoyés par le serveur logiciel propre à Pinnacle. Nous nous en sommes rendus compte en testant ensuite la Terastation Live, que nous savions capable gérer les sous-titres par ailleurs. Comme les sous-titres n’apparaissaient toujours pas, nous avons alors remplacé le Pinnacle par une platine DVD/Divx générique qui traînait dans notre laboratoire (équipée du circuit Sigma Designs EM8620L), mais les machines Thecus étaient alors déjà reparties.

Sachez en outre que la reconnaissance des fichiers n’est pas une chose aisée à tester, car il s’agit de faire la part des choses entre ce qui est pris en charge par le serveur mais pas par le lecteur d’une part, et ce que reconnaît le lecteur mais pas le serveur d’autre part. Voilà pourquoi le tableau présenté ci-dessus ne se veut pas exhaustif.

Il permet toutefois de se rendre compte que les formats audio/vidéo les plus courants sont correctement pris en charge : films en Avi (Divx) et Mpeg, ainsi que musique en MP3/WMA. Les adeptes de versions originales seront comblés avec le Synology, qui reconnaît – et c’est une prouesse – l’intégralité des formats de sous-titres couramment employés. En revanche cette même prise en charge des sous-titres est depuis toujours le talon d’Achille de Twonkyvision (Qnap), qui lui n’en gère aucun. Buffalo se limite aux SRT, mais s’agissant du format le plus répandu (et de loin), cela sera suffisant.

Enfin, à l’exception du N5200BR Pro, tous les Nas testés ici intègrent un serveur Itunes. En lançant le logiciel éponyme sur un ordinateur du réseau, celui-ci peut alors d’accéder à la bibliothèque musicale stockée sur le Nas.


UPNP SynologyBuffalo
iTunes ThecusDLNA Thecus
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