Technique LCD : overdrive, contraste et angles

Publié le 30/03/2005 par
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Les taux de contraste augmentent
La mesure du taux de contraste est assez simple à établir. Il faut d’un côté mesurer la luminosité maximale d’un écran blanc, puis celle minimale d’un écran toujours allumé, mais affichant du noir seulement. Ces mesures rapportent deux valeur en candélas, qu’il convient de diviser l’une par l’autre. Par exemple, un écran avec un blanc à 250 cd/m², un noir à 0,50 cd/m² offre un taux de contraste de 250 / 0,50 = 500 : 1.

Cet exemple est un cas classique. Ces valeurs sont on ne peut plus communes. Elles sont parfaitement représentatives des écrans vendus actuellement.


Depuis un an, on a vu arriver des moniteurs 1000 : 1. Pour arriver à de tels chiffres, les constructeurs ont deux possibilités. Soit ils rendent le blanc plus lumineux encore (au risque d’éblouir le spectateur), soit ils améliorent leur niveau de noir (ce qui est préférable). Nous avons croisé les deux cas. Quand les écrans étaient de technologie IPS, l’amélioration n’a porté que sur le blanc. C’est le défaut majeur de cette technologie : le niveau de noir est assez peu satisfaisant.
Les écrans TN ont eux progressé dans les deux domaines. Le noir s’est amélioré, le blanc est devenu encore plus lumineux.

Les principaux progrès ont été revelé sur des dalles de type VA, PVA pourrait-on préciser. Le blanc est resté à un niveau raisonnable, de l’ordre de 250 cd/m², et le noir est devenu deux fois plus profond, à 0,25 cd/m². C’était le cas par exemple du Samsung SyncMaster 193P testé en septembre dernier.

On passe à 1500 : 1
Cette année, rebelotte, les constructeurs annoncent des taux de contraste record à 1500 : 1. Par "les constructeurs", nous visons en fait Samsung et son annonce d’un SyncMaster 750P à venir. Sachant qu’il est annoncé comme doté d’une luminosité maximale toujours de 250 cd/m², cela signifierait qu’il serait capable d’afficher un noir à 0,17 cd/m². Pour l’heure, nous serions effectivement tentés de les croire pour deux raisons : d’une part leur annonce s’était révélée juste sur leurs écrans 1000 : 1, d’autre part nous avons déjà réussi à obtenir un noir à 0,10 cd/m² après calibration sur certains moniteurs. Mais dans ce cas le blanc était bien plus sombre que les 250 cd/m² du SM 750P.

Quel intérêt ?
Pouvoir afficher un noir vraiment noir devrait intéresser en premier lieu les graphistes. Devrait, car entre la théorie et la réalité dans ce monde, il y a une énorme différence. Par exemple, en théorie les graphistes sont censés calibrer leurs écrans au moins toutes les semaines, travailler dans des pièces dont l’éclairage est parfaitement maîtrisé et ajouter une visière à leur moniteur pour s’assurer que l’affichage ne sera aucunement perturbé. Cette situation normalement classique s’avère dans la réalité exceptionnelle. Bon nombre des écrans ne sont jamais calibrés, ne l’ont jamais été et les conditions lumineuses environnantes sont celles de la journée : clair le jour, sombre la nuit. Bref, ils travaillent comme des particuliers.

Dans la pratique et pour tous cette fois, un noir plus profond signifie un meilleur rendu des films. Les bandes noires de part et d’autre des séquences ne tireront plus vers le gris ou le bleu, ce qui mettra plus en valeur les images. De même, plus de détails ressortiront dans les scènes.


L’impact est moindre dans les jeux. Au contraire, on a souvent tendance à remonter la luminosité pour mieux voir dans les parties sombres si un ennemi n’y serait pas caché...

C’est en revanche très intéressant pour la retouche d’image. Les couleurs sont plus justes, et donc la correction d’image plus précise.
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