Actualités informatiques du 13-10-2015

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Jugement favorable pour Samsung face à Nvidia

Publié le 13/10/2015 à 19:45 par
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NVIDIA Logo 2010En septembre 2014, Nvidia avait décidé de déposer plainte devant l'ITC (U.S. International Trade Commission) envers Samsung et Qualcomm, demandant le retrait du marché américain de produits dont Nvidia estimait qu'ils violaient certains de ses brevets. Ce dépôt de plainte faisait suite à la « licence Kepler » que Nvidia avait tenté de négocier, laissant penser dans un premier que Nvidia proposerait ses GPU sous forme d'IP aux développeurs de SoC (de la même manière qu'ARM propose des blocs CPU tout faits sous la forme des Cortex, des GPU sont disponibles sous licence pour les constructeurs de SoC comme les Mali d'ARM, ou les PowerVR d'Imagination Technologies), alors qu'il s'agissait plus simplement d'un accord de licence. Cette stratégie infructueuse - aucun accord n'aurait été signé - faisait suite à l'échec des dernières générations de SoC Tegra sur le marché excessivement compétitif des SoC smartphone et tablettes (qui avait déjà fait d'autres victimes comme Texas Instruments), Nvidia s'étant recentré plus récemment sur ses propres produits et le marché automobile.


La plainte de Nvidia comprenait sept brevets dont certains nous semblaient à l'époque, comme celui sur le T&L, ne plus directement s'appliquer au matériel moderne (les GPU s'étant transformés au fil des années en puces plus génériques utilisant de larges blocs d'unités programmables pour exécuter les shaders, associés à des unités fixes pour gérer les textures par exemple). Au cours du mois de juin dernier , Nvidia avait retiré de lui-même quatre de ses brevets en contention (dont celui sur le T&L ) ainsi que différentes revendications de ses autres brevets. L'ITC détermine en effet pour chaque brevet si les revendications qui le compose (« claims » en anglais) sont effectivement utilisées dans les produits pour lesquels la plainte a été déposée. Lors de l'examen cependant, l'ITC peut décider d'invalider un brevet, ce qui peut être extrêmement couteux pour les entreprises (une grande partie de la valeur des brevets tient sur la présomption de leur validité), bien au-delà de la simple plainte concernée.

Il restait donc trois brevets sur lesquels l'ITC devait statuer, ce qui a été fait la semaine dernière . On notera que si Nvidia s'en est pris à Samsung et Qualcomm, c'est avant tout pour pouvoir interdire l'import des produits sur le territoire américain. En pratique, ce sont les IP des GPU qui étaient visées, Samsung ne produit pour rappel pas (encore) de GPU propre (une architecture CPU ARMv8 propre à Samsung est en développement pour 2016, et potentiellement une architecture GPU même si peu d'informations existent sur cette dernière). Trois familles de GPU étaient visées directement dans la plainte, les Mali (blocs d'IP développés par ARM), les PowerVR (blocs d'IP développés par Imagination Technologies) et les Adreno (l'architecture GPU de Qualcomm).

Le juge a déterminé que ces trois familles de GPU ne contrevenaient pas à deux des trois brevets restants (sur des techniques liées aux opérations sur les vertex , et l'autre sur une méthode de multithreading ). Pour le troisième, un brevet sur le shadow mapping , une des revendications a été considérée comme enfreinte par les GPU (claim 23), mais le juge l'a invalidée (tout comme la claim 24) considérant qu'elle n'était pas nouvelle et non évidente. D'autres revendications individuelles ont également été déclarées invalides par le jugement (ce qui n'a pas d'incidence directe, si ce n'est de faire diminuer la valeur de ces brevets pour Nvidia dans ses autres accords de licence).

Nvidia indique par un post de blog  avoir demandé le réexamen de l'invalidation du brevet sur le shadow mapping, ce qui laisse une lueur d'espoir mais si le brevet est bel et bien invalidé, c'est la totalité de la plainte du constructeur qui sera rejetée définitivement par l'ITC.

Un coup dur pour Nvidia dont la stratégie offensive vis-à-vis de ces brevets semblait inhabituelle. On se souvient que Nvidia s'était battu de longues années contre Rambus - jusqu'en février 2012 - face aux brevets sur la SDRAM et la DDR. Une stratégie d'autant plus risquée que comme nous l'indiquions, les GPU modernes n'ont plus grand-chose à voir avec ceux de la fin des années 90, DirectX ayant joué son rôle d'uniformisation pour le meilleur et pour le pire. Si Nvidia a voulu communiquer sur son rôle de « précurseur » dans le domaine du GPU face au monde nouveau des smartphones, cela néglige la réalité de l'histoire. Les acteurs principaux comme Imagination Technologies ne sont pas de nouveaux entrants sur le marché, la société ayant été fondé en 1985 bien avant que Nvidia n'existe et proposait en 1996 ses premiers PowerVR, avant même les Riva, TNT et autres GeForce. On se rappellera également que les Adreno de Qualcomm étaient nés d'une division d'ATI (Imageon).

Et si l'on remonte encore plus en arrière, on pourra dire que l'industrie du GPU a été construite sur le travail préalable de Silicon Graphics, une réalité à laquelle il est difficile d'échapper encore aujourd'hui car si la société a déposé le bilan, ses brevets se retrouvent désormais dans une entité appelée « Graphics Properties » qui s'attaque elle aussi aux fabricants de smartphones (voir ici , là  et là ).

24 cœurs ARMv8 en socket chez Qualcomm

Tags : ARM; ARMv8; Qualcomm;
Publié le 13/10/2015 à 17:02 par
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Qualcomm a annoncé la semaine dernière  la disponibilité de systèmes d'évaluation de sa future plateforme serveur ARM. Qualcomm fait partie des sociétés qui vont tenter en 2016 et 2017 de faire entrer en masse les processeurs ARM dans le monde du serveur, dominé aujourd'hui par le x86 qui représente 80% du marché en revenus. Il s'agit d'un marché juteux et en progression, 50 milliards de dollars sur l'année 2014 qui attire forcément les convoitises.

D'autant que les architectures serveurs non x86 (type RISC) ne représentent plus aujourd'hui que 20% du marché, en déclin constant depuis de nombreuses années. Et si AMD a été présent au milieu des années 2000 avec l'offensive Opteron, leur part de marché sur le segment serveur x86 est pratiquement insignifiante aujourd'hui, largement sous les 5% même s'il est compliqué d'avoir des chiffres précis.

ARM travaille depuis des années derrière cette offensive sur le serveur, clamant que leur architecture pourrait réduire le cout d'achat et les performances par watts par rapport aux offres x86 existantes. Des affirmations toujours discutables bien entendu, mais petit à petit les briques nécessaires à l'offensive se mettent en place. ARMv8, l'architecture 64 bits avait été annoncée en 2011 et si les premiers cœurs développés par ARM, les Cortex A57 ont globalement déçu, le potentiel de l'architecture a été démontré par des partenaires comme Apple qui ont développé leurs propre architecture compatible ARMv8 (voir cette actualité sur l'A9 d'Apple). ARM a annoncé un nouveau Cortex, l'A72 que l'on retrouvera l'année prochaine en 16nm ainsi qu'une version améliorée de son interconnexion (le CCI-500) qui devrait améliorer les performances du contrôleur mémoire, anémique sur l'A57.

Des standards ont également été mis au point par ARM et ses partenaires (dont fait partie AMD) pour spécifier un écosystème matériel unifié et mettre en place le nécessaire pour pouvoir gérer les questions de boot (via UEFI) et d'énumération système (ACPI). Les sociétés derrière les distributions Linux comme Canonical (Ubuntu), RedHat et Suse travaillent de leur côté à l'application de ces standards pour leurs distributions Linux. Vous pouvez retrouver plus de détails sur ces initiatives sur le site d'ARM .

Outre l'A72, la disponibilité en masse du 16nm en 2016 chez TSMC, Samsung et Global Foundries sera importante, de nombreux développements ayant ciblé ce process de fabrication un peu partout. La dernière pierre à l'édifice sera l'arrivée d'implémentations ARMv8 « custom » chez les constructeurs. Aujourd'hui seul Apple en produit en volume et en 16nm, mais l'on sait que Samsung travaille de son côté sur une architecture custom. AMD proposera de son côté le K12, son architecture ARM custom dédiée aux serveurs en 2017 (il s'agissait d'un des deux projets repris par Jim Keller qui avait travaillé préalablement sur l'ARMv8 d'Apple).


Ce qui nous amène aujourd'hui à l'annonce de Qualcomm. La société ne rentre pas dans le détail mais a indiqué qu'elle a rendu disponible une version de développement de sa future plateforme serveur, qui inclut un SoC ARMv8 incluant pas moins de 24 cœurs. Le SoC est fabriqué en 16nm et est placé sur un socket particulièrement large (type LGA !). En plus des cœurs ARM, il inclut toute l'interconnexion nécéssaire à savoir PCI Express ou encore stockage, ce qui explique le nombre de pins élevés. Qualcomm a fait la démonstration d'un environnement Linux complet pour serveur web (LAMP : Linux, Apache, MySQL, PHP) gérant en prime la virtualisation. Techniquement on ne sait pas quel type de cœurs est inclus même si Qualcomm travaille sur « son » implémentation ARMv8 depuis un petit moment et qu'elle sera dans la version finale de ce SoC, le nombre de cœurs n'est également pas définitif.

Il s'agit donc d'une étape de plus pour l'écosystème ARM qui devrait trouver sur serveur une porte d'entrée grande ouverte, grâce à Linux et l'open source qui rendent le jeu d'instruction accessoire. Un marché beaucoup plus facile que le marché du laptop/desktop qui reste contrôlé en grande partie par Microsoft dont les affinités avec Intel sont, faut-il le rappeler, historiques. Reste à voir si Qualcomm pourra s'y faire une place, et quand, aucune date de disponibilité n'est annoncée, sachant que la concurrence devrait être féroce, surtout si l'A72 tient ses promesses.

Des sociétés comme Mediatek qui proposent les IP ARM fabriqués chez TSMC à des prix extrêmement serrés pourraient décider d'entrer également sur ce marché même si la marche sera forcément grande pour la société, elle pourrait cependant s'allier d'autres sociétés. AMD est de loin la société qui dispose de la plus grande expérience du monde du serveur dans l'écosystème ARM, reste à voir si, à l'image de Zen sur X86, le K12 ARM sera lui aussi dans les temps !

Un bloc watercooling pour… SSD !

Publié le 13/10/2015 à 14:49 par
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EK Water Blocks vient d'annoncer  la mise sur le marché d'un nouveau bloc de watercooling destiné spécifiquement aux SSD 750 Series d'Intel. Nous vous avions présentés ces SSD PCI Express compatibles NVMe dans cette actualité.

Le bloc a été développé par EK Water Blocks en collaboration avec Intel, on ne s'étonnera donc pas d'y retrouver le logo de la firme de Santa Clara. La base est en cuivre recouverte de nickel tandis que la plaque avant est en acier inoxydable. En plus du système d'alimentation classique latéral, un système additionnel avec fixation vers le haut est fourni pour ceux qui n'auraient pas suffisament d'espace pour le bloc.

 
 

Si l'on peut se poser la question de l'intérêt d'un waterblock pour un SSD, on rappellera tout de même que les SSD modernes haut de gamme, du fait de l'augmentation de la densité et des performances tendent à voir leur consommation, et donc leur chauffe augmenter particulièrement en cas de charge soutenue. Le SSD 750 Series d'Intel par exemple, dispose d'une consommation en charge soutenue non négligeable, de 22 watts. Certains SSD (comme le SM951 de Samsung) voient leurs performances baisser au bout de plusieurs minutes de charge soutenue faute de refroidissement de leur contrôleur.

Comptez 90 euros pour ce bloc qui commence à être disponible dès aujourd'hui chez les revendeurs partenaires de la marque.

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