Intel Core i7-8700K, Core i5-8600K, Core i5-8400 et Core i3-8350K en test

Publié le 05/10/2017 par
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Le lancement de cette « 8ème » génération n'est pas sans nous laisser perplexe. La précipitation, que l'on retrouve dans le presque changement de socket et dans les incompatibilités avec les cartes mères existantes sera un frein pour ceux qui souhaitaient mettre à jour leurs configurations. Etant donné les gains habituellement faibles d'une (ou deux) générations à l'autre, en général peu de gens sont concernés. Le passage à 6 coeurs cependant aurait pu faire réfléchir des possesseurs de Skylake. Ils devront passer par la case carte mère, comme les autres, pour un chipset pourtant identique et quelques broches câblées en plus.

L'autre point qui nous dérange est l'opacité des informations désormais pratiquée par Intel. Certes, la société subit de nouveau un peu de concurrence sur le marché, quelque chose qui n'était pas arrivé depuis quelques années et qui pousse à des réflexes pas vraiment surprenants. Et si la pudeur sur certaines caractéristiques se comprend pour éviter de douloureuses comparaisons (telle la densité d'un Coffee Lake face à celle d'un A11 d'Apple fabriqué par TSMC en 10nm !), sur la question des fréquences, il nous est plus difficile de l'accepter.

Choisir de ne plus communiquer veut dire laisser toute latitude aux constructeurs de cartes mères qui ne se privent guère pour certains, comme nous l'avons vus plus tôt avec la carte d'Asus, pour proposer des overclockings sur plusieurs niveaux, faussant quelque peu les comparaisons que l'on peut faire entre les produits pour ceux qui tentent - faut-il croire que nous sommes naïfs - encore de comparer les produits à leurs fréquences d'origine et non à celles décidées par un constructeur de carte mère.

Si l'on met de côté tous ces points et que l'on se concentre sur les produits, on peut voir qu'en pratique la formule utilisée par Intel, passer de 4 à 6 coeurs sur les gammes i5/i7 et de 2 à 4 coeurs sur i3, permet d'apporter une réponse plus que pertinente à l'offensive Ryzen avec une remise à niveau nécessaire sur le plan applicatif malgré un scaling inférieur à celui rencontré chez AMD. Certains regretteront sûrement que cela ne se soit pas fait avant, nous avons passé plus de 10 années à 4 coeurs sur ce segment tout de même !

Du côté des jeux, c'est une semi déception. Certes, les performances restent de très haut niveau et les i5/i3 profitent logiquement des coeurs supplémentaires mais la baisse de la fréquence du L3/uncore limite les gains qui sont, en moyenne, sous le pourcent entre un 8700K et un 7700K. Intel garde un avantage large sur ce point mais ne creuse pas plus l'écart. Son concurrent (et la propre gamme Skylake-X d'Intel) poussera un ouf de soulagement, même s'il est bien entendu possible de régler cette fréquence via overclocking (manuel ou... automatique et invisible), domaine dans lequel ces processeurs ont plus de marge de manoeuvre que leur concurrent mais qui se limite aux modèles "K".

Avec notamment les Core i7-8700K, i5-8600K et i3-8350K, Intel propose donc, sans se forcer, d'excellents processeurs. Reste qu'il faut être très clair, sans le retour de son concurrent ces produits n'existeraient pas, tout simplement ! On se réjouira donc que la concurrence stimule de nouveau Intel mais à l'image de ce que l'on a vu sur Skylake-X, il est particulièrement dommage que le constructeur n'ait pas décidé ces dernières années, de lui-même, de ne pas se contenter du strict minimum comme il l'a bien trop fait.

Si vous êtes prêts à passer outre ces considérations, votre plus gros problème devrait se situer du côté de la disponibilité qui est annoncée comme très tendue dans les prochaines semaines, probablement là encore le signe d'un lancement précipité de la part d'Intel.

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