Comparatif SSD 2010 : 15 modèles comparés

Publié le 14/06/2010 (Mise à jour le 17/09/2010) par
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Alors, ça TRIM ?
Comme nous l’avons déjà expliqué à plusieurs reprises, notamment ici, la commande TRIM est importante puisqu’elle permet d’éviter une dégradation des performances du SSD au fur et à mesure de son utilisation.

Bien entendu, l’impact sur les performances varie d’un contrôleur à l’autre. En effectuant des écritures séquentielles sur un SSD sur lequel nous avons auparavant effectué des écritures aléatoires, et vice-versa, voici nos conclusions quand à la sensibilité des contrôleurs vis-à-vis de la fragmentation :

- Indilinx Barefoot :
Les écritures aléatoires peuvent être divisées par 4.5, les écritures séquentielles par 5
- Intel PC29AS21BA0 :
Les écritures aléatoires peuvent être divisées 4, pas d’impact significatif en écriture séquentielle
- JMicron JMF618 :
Pas d’impact significatif en écriture aléatoire, les écritures séquentielles peuvent baisser de 10%
- Marvell 88SS9174 :
Les écritures aléatoires peuvent être divisées par 4, les écritures séquentielles peuvent baisser de 33%
- Samsung S3C29RBB01 :
Les écritures aléatoires peuvent être divisées par 14, les écritures séquentielles par 2.5
- SandForce SF-1200 :
Les écritures aléatoires peuvent être divisées par 2, les écritures séquentielles par 4
- Sandisk SDC4 :
Pas d’impact significatif en écriture aléatoire, les écritures séquentielles peuvent baisser de 25%
- Toshiba T6UG1XBG :
Pas d’impact significatif

Les contrôleurs Toshiba et JMicron JMF618 sont ceux qui souffrent le moins de la fragmentation, ceci étant probablement lié au fait que leurs performances en écriture aléatoire sont faibles ce qui laissent penser qu’ils ne font que peu d’usage du write combining. Le Sandisk G3 se comporte également assez bien. Les SSD Intel voient seulement leurs performances en écritures aléatoires impactées, mais ces dernières sont de bases assez élevées. Le Marvell est un peu impacté côté séquentiel mais surtout côté aléatoire, mais là encore les chiffres sont de bases élevés. Les contrôleurs les plus touchés sont l’Indilinx Barefoot, le SandForce SF-1200, et le Samsung S3C29RBB01, ce dernier étant très affecté du côté des écritures aléatoires.

Parmi ceux impactés en écriture séquentielles, certains contrôleurs arrivent à se remettre complètement de leur fragmentation lié à des accès aléatoire après une première écriture séquentielle. C’est notamment le cas chez Marvell, JMicron et Samsung. On constate des gains chez Indilinx et SandForce mais ils ne sont que partiels. D'autres mécanismes tels que le Garbage Collector tentent de profiter des phases de repos du SSD afin de défragmenter le SSD, mais ce type de mécanisme entraine des gains aléatoires, voir parfois inexistants malgré leur présence annoncée.

Seul le TRIM permet de maintenir le niveau initial de performances, que ce soit en accès séquentiels et surtout aléatoires. Pour rappel, pour bénéficier du TRIM, il faut une combinaison de 3 éléments gérant cette commande :

- Le système d’exploitation (Windows 7, Linux, bientôt Mac OS X)
- Les pilotes du contrôleur IDE/AHCI (sous W7, les pilotes Microsoft ou Intel)
- Le SSD

D’office, on peut mettre de côté les pilotes AMD ou Marvell puisque même dans leur dernière version ils ne laissent pas passer la commande : il faut alors se "contenter" du driver Microsoft générique (Mise à jour : les pilotes AMD et Marvell sont désormais compatibles TRIM !). Quid donc du support de la commande TRIM par ces SSD ? Sur le papier, tous la supportent, mais en pratique, c’est loin d’être le cas :


Les SSD à base de contrôleur Indilinx, Intel et Marvell gèrent correctement le TRIM.

C’est également le cas du SF-1200 de SandForce, y compris les Corsair et G.Skill non présenté dans le tableau, même si l’implémentation n’est que partielle lorsque l’on utilise le driver générique Microsoft, obligatoire sur une plate-forme autre qu’Intel pour bénéficier du TRIM. Microsoft ne suivant pas les dernières spécifications ATA selon SandForce, la prise en compte de la commande TRIM qui était inexistante avant le firmware 1.1 est désormais présente mais partielle puisqu’elle n’agit au mieux que sur 4 Go d’une traite, ce qui couvre toutefois la très grande majorité des usages. A terme, Microsoft est censé mettre à jour son pilote ce qui permettra d’outrepasser cette limitation inexistante lorsqu’on utilise le SF-1200 avec les pilotes Intel, mais SandForce nous a également confié travailler sur un autre workaround qui aurait le même effet.

Notre carton rouge va à certains SSD qui ne gèrent pas en pratique le TRIM alors qu’il est pourtant annoncé comme supporté ! C’est le cas pour le Kingston SNV425 et son JMicron JMF618, mais aussi pour les OCZ Summit à base de contrôleur Samsung. Le TRIM n’est pas fonctionnel non plus sur le SanDisk G3, pourtant après un premier exemplaire défectueux de ce côté, le second SSD reçu semblait faire quelque chose de la commande vu que le formatage rapide d’une partition était assez lent (30 secondes à 1 minutes, contre 5 secondes sans TRIM). Pour autant les performances, certes faiblement impactées, ne sont pas recouvrées.

Enfin, il nous est impossible de déterminer si le TRIM fonctionne bien sur le contrôleur Toshiba puisque ce dernier ne souffre pas de dégradation des performances.
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