Le Wi-Fi MIMO

Publié le 29/03/2006 par
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Le MIMO
Les technologies sans fil se basent sur le même principe : l’envoi et la réception de données sous forme d’ondes électromagnétiques, émises à des fréquences précises. Dans le cadre des normes 802.11g et n, la plage de fréquence utilisée va de 2,400Ghz à 2,497Ghz. Ce faisceau est divisé en 14 canaux de 20Mhz chaque, et tous les périphériques d’un réseau sans fil doivent utiliser le même canal pour pouvoir communiquer entre eux.

Une des principales contraintes des réseaux sans fil consiste en l’obligation pour le périphérique émetteur d’obtenir un accusé de réception de la part du receveur avant d’envoyer un nouveau paquet de données. Il en résulte une baisse certaine de la bande passante disponible et donc une chute des débits pratique.

Un autre fort handicap tient à la nature des ondes et de leur comportement avec l’environnement : elles sont victimes de rebond, d’absorption et d’atténuation suivant les obstacles et les distances parcourues. La qualité de la transmission baisse de façon drastique et réduit à la fois portée et débits. C’est sur ce point que se concentrent les innovations technologiques telles que le MIMO afin d’obtenir les meilleures performances possibles en réduisant au maximum l’influence de l’environnement

Acronyme de Multiple In, Multiple Out, son principe, basé essentiellement sur un algorithme, est simple : plutôt que d´envoyer un seul signal sur une seule fréquence donnée, comme le fait jusqu´à présent n’importe quel périphérique sans-fil 802.11a, b ou g, il est envoyé plusieurs signaux différents à des fréquences proches pour à la fois augmenter le débit et la portée du réseau.

La première particularité du MIMO passe donc par l´utilisation simultanée de plusieurs antennes émettrices et réceptrices. L´algorithme qui gère le MIMO est ainsi capable de découper l´information à transmettre et de la faire transiter parmi tous les émetteurs mis à sa disposition. A l´autre bout, le périphérique receveur, bien sûr utilisant lui aussi cet algorithme, est capable de réorganiser les données qu´il reçoit. Dans les faits, un périphérique compatible Mimo se verra ainsi équipé de 2 à 8 antennes (voire plus), chacune émettant sur un canal précis. Plus elles sont nombreuses, et plus les débits (théoriques et réels) augmentent. Ainsi il est annoncé pas moins de 600Mbps (100Mbps réel) dans le cas où une dizaine de flux seraient mis à contribution.

La deuxième particularité du MIMO est la capacité de l´algorithme de composer avec les obstacles rencontrés. Chaque signal émis passe par un chemin différent et utilise les propriétés de rebond des ondes pour atteindre sa destination. De plus ces parcours sont dynamiques, et au cas où un des signaux ne parvient plus à transiter de manière efficace (à cause d´un brouillage localisé ou d´un nouvel obstacle), le périphérique définira un autre chemin pour faire transiter le signal.
Compatibilité 802.11n ?
Il faut noter que si il existe déjà des périphériques MIMO, ceux-ci ne pourront pas évoluer vers la norme n lorsuqe celle-ci sera disponible. Aucun pilote, aucune mise à jour du firmware ne pourront les rendre compatible avec la nouvelle norme. On ne peut guère plus espérer qu’un fonctionnement basique en mode g, leurs fonctions MIMO ayant forte chance d’être inopérante dans le cadre d’un réseau qui serait en n ...

Pire encore, les chipsets n actuels rencontreraient a priori des problèmes de compatibilité avec les réseaux b et g, ce qui inclus également les périphériques dits MIMO. On peut raisonnablement penser que ces problèmes sont temporaires car ce serait aller à l’opposé de la politique de compatibilité en œuvre depuis plusieurs années. Cependant, cela n’empêchera certainement pas certains fabricants de proposer du matériel utilisant ces premiers chipsets, méfiance donc si vous souhaitez faire cohabiter du b/g et du n.
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