Comparatif : 7 LCD 20'' < 1000 €

Publié le 14/02/2005 par
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Philips Brillance 200P4SS
Avec ses bords plus larges que la moyenne et son large panneau avant porteur des enceintes et des boutons de réglage, le 200P4SS paraît encore plus grand que ses 20 pouces. Pourtant, il ne prend pas plus de place que les autres sur le bureau : prévoyez 20 cm de profondeur et accueillez comme il se doit l’un de nos écrans préférés du moment.


Ergonomie


Le 200P4SS ne fait rien comme les autres, et c’est tant mieux. Son esthétique déjà détonne. Elle est hors temps, ni rétro ni future. Tant mieux, il se démodera moins vite. Ensuite il propose un bouton tout bête mais bien pratique nommé "Size". Il est utile quand l’image affichée n’est pas à la résolution native. L’écran vous propose de l’afficher en plein écran, en interpolé donc, ou en mode fenêtré à la bonne taille et donc bien nette. C’est tout bête mais ça peut rendre de grands services. Et c’est plus simple que d’aller chercher l’option, quand est est disponible, au fin fond des menus OSD ou d´aller bidouiller dans les drivers de la carte graphique.

On trouve au dos les interface analogique et DVi, ainsi qu’une prise casque, et sous l´écran un plateau tournant pour faciliter l´orientation du moniteur vers un tiers.


Au chapitre des points moins bon, on note que l’écran est court sur patte, qu’il est monté sur un pied fixe mais que la dalle peut s’incliner profondément.


Rendu des couleurs

Le menu de réglage propose un choix des couleurs par températures (9000K et 6500K, pas de 5000K), un réglage sRGB et un ajustement manuel par canaux (rouge, vert et bleu). C’est donc très complet.

Ça nous était déjà arrivé sur un autre écran Philips : la calibration échoue systématiquement. La procédure renvoie un message d’erreur indiquant un échec de l’enregistrement du profil en cours de création. Désolé donc, nous ne pouvons pas vous rapporter le graphique des DeltaE. En revanche, nous pouvons quand même vous donner nos impressions et quelques données mesurées utiles.

Même avec le contraste et la luminosité au maximum, l’image est moins brillante qu’à l’accoutumée. C’est un comble pour un écran de ce nom (Brillance). Ce n’est pas un mal pour autant : les yeux se fatiguent moins. Mais le principal problème, c’est comme d’habitude sur les écrans IPS le manque relatif de profondeur du noir. Nous insistons sur le "relatif" car il ne gênera qu’une poignée d’utilisateurs. Beaucoup se contenteront du noir proposé, comparable à celui de beaucoup d’écrans à tube (qui contrairement à la rumeur étaient loin d´être parfaits). Ce manque de profondeur n’est gênant que si on le compare à celui d’un bon écran VA. On aura d’un côté, sur le 200P4, un noir à 0,68 cd/m², alors qu’on peut descendre sous les 0,20 cd/m² sur les meilleurs écrans.

La courbe du Gammut sert à voir si l’écran va loin dans les couleurs, pas si elles sont fidèles :



Angles de vision

Ses angles de vision sont vraiment très larges. Ils n’ont rien à envier à ceux des écrans VA. L’image est toujours visible même quand on la regarde à la verticale du moniteur. Elle se dégrade tout de même en deux fois (perte de vivacité des nuances), d’abord à 90°, puis une deuxième fois autour des 130°.


Interpolation

Il s’en sort plutôt mieux que les autres. En 1280 x 1024, l’image est assez floue, pleine taille en hauteur et elle présente deux bandes noires sur les côtés. Elle est meilleure en 1024 x 768. Elle prend cette fois tout l’écran et elle est moins dégradée. Il sera même possible de jouer et travailler à cette résolution.

Toutefois, ceux qui ne souffriront aucune dégradation de leurs images auront toujours la possibilité, on le rappelle, d’utiliser le bouton Size en face avant du moniteur.


Jeux


C’est un peu l’équivalent en 20 pouces du L1920B testé en septembre dernier : c’est un bon IPS, une solution intermédiaire intéressante pour qui veut des angles de vision larges tout en conservant la possibilité de jouer un peu.

Les professionnels des FPS peuvent passer leur chemin, il n’y a que les écrans TN (et encore diront certains) qui peuvent les satisfaire. Les autres, les joueurs du dimanche, les accrocs aux MMORPG, aux jeux de stratégie seront comblés : ils en prendront plein les mirettes avec cet écran géant à la rémanence réduite. Jouer à World of Worcarft dessus est un vrai bonheur des yeux...


Vidéo


C’est à croire que la plupart des écrans IPS sont maudits... Plus sérieusement, cette technologie semble avoir des problèmes pour afficher vraiment les 16,7 millions de couleurs qu’elle revendique. Une fois de plus, le résultat est intermédiaire entre les dalles VA (généralement parfaites pour les films) et les TN, sujettes à un fourmillement marqué. Il y a là aussi un fourmillement. Il est moins fort que sur la plupart des dalles TN mais il est marqué et difficile à négliger sur un produit de cette taille. Heureusement, il disparaît vite, dès qu’on prend plus d’un mètre cinquante de recul. En clair, le fourmillement vous gênera si vous regardez vos films scotchés à votre écran, vous n’en tiendrez pas compte si vous vous installer confortablement dans un canapé.

Verdict

C’est presque tout bon. L’écran n’est pas le moins cher de notre sélection, mais l’homogénéité de ses performances justifie que l’on rehausse un peu le budget. C’est l’un des rares 20 pouces sur lequel vous pourrez jouer, travailler et visionner des films sans problème majeur.

Maintenant, ce n’est pas encore l’écran parfait que nous attendions. Le noir manque de profondeur à notre goût et la réactivité est encore loin de valoir celle des excellents L90D+ et SyncMaster 913N.


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