Comparatif : 7 LCD 20'' < 1000 €

Publié le 14/02/2005 par
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Acer AL2021MS
Si les autres écrans présents sur ce comparatif semblent être des écrans professionnels devenus grand public contre leur gré simplement du fait de leur baisse de prix, il en va autrement de cet AL2021M. Ses lignes, ses couleurs, ses diodes lumineuses le rapprochent plus des écrans classiques proposés en grande surface que les autres. Mais ses caractéristiques suivent-elles ? Peut-on jouer dessus ?



Ergonomie


L’AL2021M est un écran on ne peut plus classique. Sa coque noire et grise est dans la mouvance actuelle (vivement qu’on en sorte, ça devient lassant tant d’écrans qui se ressemblent), la plastique retenu est assez grossier et le pied est fixe (c’est à dire non ajustable en hauteur).

On retient tout de même deux bons points : on a le choix entre les interface DVI et analogique et les câbles sont guidés à l’arrière de l’écran, pour éviter de traîner partout.

A noter que le pied mesure 20 centimètres de profondeur.


Rendu des couleurs

L’OSD est sobre, facile à comprendre mais pas forcément facile à utiliser. Ce n’est pas la faute du système de navigation retenu mais celle des boutons pour y accéder, invisibles de l’utilisateur car sous l’écran. On navigue un peu en aveugle. Ça surprend mais on s’y fait vite (attendez vous quand même à vous tromper parfois de bouton).

Ce que nous avions anticipé avec le design de l’écran se retrouve au niveau des couleurs : c’est un écran grand public. Au lieu des habituelles températures de couleurs pré-établies, on ne trouve ici que trois options : "chaud’, "froid" et "utilisateur". Comprenez "dominante de rouge", "dominante de bleu" et "utilisateur". Pour notre part, on aurait préféré retrouver les habituels 9300K, 6500K et 5000K, plus parlants quand on travaille des images.

Cette non destination aux graphistes se confirme encore après, quand on calibre l’écran à 6500K avec un gamma à 2.2. Le rendu des couleurs intermédiaires est parfait, celui du noir suffit à l’oeil mais pour un professionnel de l’image, il manquera de profondeur. Le noir est à 0,57 cd/m². A titre de comparaison, celui du Sony SDM-S204H descend à 0,20 cd/m².


Comment lire le graphique ?
En abscisse : de 0 (noir) à 100 (blanc).
Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée.
1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle.
Delta E < 1 : c’est parfait.

La courbe du Gammut sert à voir si l’écran va loin dans les couleurs, pas si elles sont fidèles :


Ce graphique n’a qu’un but : vérifier que l’écran peut aller aussi loin dans les couleurs qu’un écran classique, à tube. C’est bien le cas : les courbes du CRT Mitsubishi pris pour référence et celle de cet écran LCD Acer se superposent en de nombreux points. Cela ne veut pas dire que les rendus des deux écrans seront semblables : le CRT Mitsubishi travaille à 80 cd/m² environ, l’Acer AL2021MS à 227 cd/m². Le deuxième est donc plus nettement lumineux que le premier. C’est bien si l’on travaille dans une pièce éclairée. Ça l’est nettement moins si l’on travaille près de son écran dans une pièce sombre.

Angles de vision

Comme tous les écrans de type VA, les angles de vision de ce moniteur sont très larges. Même ceux qui disposaient avant d’un écran à tube peuvent être agréablement surpris en l’utilisant du fait en plus de sa bonne résistance aux reflets. Les filtres apposés sur la dalle sont efficaces, les sources lumineuses directes et indirectes ne s’y reflètent pas.

Prendre de l’angle par rapport à l’écran se traduit surtout par une légère perte de rouge quand on se déplace latéralement (au delà des 90°) et par un léger blanchissement en vertical.

Bilan : parfait !

Interpolation

Là c’est moins bien. En fait, c’est tout simplement aussi mauvais que d’habitude. On repère immédiatement si un jeu ou une application tourne à une résolution autre que celle native (1600 x 1200) : c’est flou.

Jeux


Testé entre autre sur World of Warcraft, cet écran s’est révélé parfait. Sur de tels jeux, comme sur ceux de management, de stratégie ou de réflexion, la réactivité compte peu.

En revanche, Unreal Tournament nous semble injouable. Peut-être sommes nous trop durs, mais passé quelques minutes nous avons les yeux qui deviennent fous devant tant de flous, de traînées, de cassures dans les images. Ce n’est pas un écran pour Hardcore Gamer ! (ni même pour un joueur occasionnel mais régulier de FPS).

Vidéo


Les belles couleurs relevées lors des tests de colorimétrie sont particulièrement mises en valeur sur le test vidéo. L’image est très belle. On pouvait craindre que le temps de réponse très lent de la dalle limite son usage dans les films d’action, ce n’est pas le cas. Elle est plus rapide que d’autres dalles VA et de ce fait suffisamment réactive pour que les mouvements d’un personnage à l’écran et la rémanence qui inmanquablement l’accompagne ne vous gêne pas particulièrement. En revanche, on perçoit sur cet écran un scintillement plus fort que sur la plupart des autres écrans VA. On l’oublie vite mais il surprend pour un écran 8 bits natif. Il reste tout de même moins fort que sur l’écran LaCie.

Verdict

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