Comparatif : 8 kits d'enceintes 5.1

Publié le 26/05/2003 par
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Les normes Home Theater

Avant de passer directement aux produits eux-mêmes, il est nécessaire de faire le point sur les différentes technologies et standards Home Cinema utilisés aujourd’hui. Ce point est une mise à jour de la partie 4 de l’ancien Guide du Son 3D : Les normes Home Theater. Nous tenons à remercier Christian Marcelin pour ses précisions techniques.
Le Dolby Digital
En 1965, un ingénieur et physicien américain nommé Ray Dolby a fondé les Dolby Laboratories à Londres. Son but été de développer des systèmes de réductions du bruit pour les équipements analogiques afin d’améliorer la qualité du son tant au niveau du monde professionnel que du grand public. Aujourd’hui, Dolby est un nom reconnu dans le monde entier et ses systèmes de son surround sont utilisés aussi bien dans les cinémas que chez les particuliers. Voici avant tout un bref exposé des deux ancêtres du format phare de la marque, le Dolby Digital :

- Dolby Surround : Comporte quatre canaux, trois canaux large bande pour l’avant (dont un canal central) et un canal possédant une bande passante de 100 Hz à 7 KHz pour l’arrière. Il s’agit de la version grand public du Dolby Stéréo et du Dolby Stéréo SR du cinéma, ces deux versions ne se distinguant que par la réduction de bruit appliquée, A ou SR. Le Dolby Surround, dont l’appellation grand public est le Dolby Pro Logic, ne comporte d’aucun système de réduction de bruit. Le canal surround a pour vocation d’être enveloppant ; il est donc reproduit par une ou plusieurs paires d’enceintes acoustiques.

- Dolby Pro Logic II : Il s’agit d’une amélioration récente du Dolby Surround qui utilise cinq canaux. Les trois canaux avant sont identiques à ceux de la version Dolby Surround. En revanche, c’est le surround qui bénéficie d’un canal supplémentaire et devient ainsi stéréophonique. Autre différence, la bande passante des canaux surround n’est plus limitée. Tout comme c’est le cas pour le Dolby Surround, la reproduction s’effectue par une ou plusieurs paires d’enceintes acoustiques. Il n’existe pas d’équivalent cinéma à ce format grand public.

Quant au Dolby Digital, souvent nommé AC-3 (pour Audio Coding 3, cette appellation est impropre car l’AC-3 n’est que l’algorithme de codage permettant la distribution du format Dolby Digital), il se décompose en 6 ou 7 canaux différents, trois pour l’avant (dont un pour l’enceinte acoustique centrale), deux ou trois pour l’arrière (si il s’agit du Dolby Digital EX) dans le cas de trois canaux surround), et enfin un pour le canal réservé aux effets basses fréquence, nommé LFE (pour Low Frequency Effects). Contrairement au Dolby Surround Pro Logic sa bande passante s’étend de 20 Hz à 20 KHz. Lorsque l’on dit qu’il s’agit de son en 5.1 cela réfère aux 5 éléments avants et arrières plus le canal LFE qui représente le .1.

Le terme AC-3 correspond à la technologie de codage qui permet d’éliminer les données inaudibles pour l’utilisateur et de transporter vers l’utilisateur final une bande son Dolby Digital. Afin de reproduire du son Dolby Digital il est indispensable de posséder un décodeur tels que ceux que l’on trouve sur les Z-680 de Logitech ou bien un décodeur géré par la carte son. Notons qu’il existe à ce stade deux possibilités: le décodage de la carte est effectué au niveau des drivers, et il peut alors être utilisé à partir de n’importe quelle application, ou bien il est effectué par un logiciel livré avec la carte qui ne fait que supporter la gestion du 5.1 via ses sorties. Dans ce dernier cas il n’est pas possible d’utiliser le décodage logiciel sur d’autres applications que la vidéo (jeux par exemple).

Il y a également des installations ne possédant que deux enceintes et un caisson de basse et qui utilisent le Virtual Dolby Digital. Elles utilisent un processus de mixage des différents canaux qui auront auparavant reçu un traitement comportant à la fois la fonction HRTF (Head Related Transfert Functions, qui permet de simuler les déformations apportées au son par la présence de la tête de l’auditeur) et l’incorporation de la réponse acoustique d’une pièce d’écoute. Ces traitements sont effectués par un processeur de "virtualisation". Les cinq ou six canaux sont reproduits par les deux enceintes complétées par le caisson de basse. Il existe également un procédé identique s’appliquant à l’écouteau casque, nommé le Dolby Headphone, qui ne nécessite pas de casque spécifique.

Le Dolby Digital utilise une méthode de compression variable (c’est le débit du flux numérique qui est fixe) du son d’environ 1:12 de rapport moyen. Ce qui signifie que quelle que soit la quantité de son devant être encodée, la compression s’adaptera pour obtenir un débit constant. Cela possède à la fois un aspect pratique en terme d’espace disque mais également un aspect pouvant être perçu comme négatif car plus il y de sons en quantité plus leur qualité diminue. Cependant, d’après les ingénieurs du son qui mixent les films, cette perte de qualité est très faible et non perceptible pour un auditeur n’ayant pas entendu la version non compressée. De plus, qui dit moins d’espace occupé sur un DVD dit également plus de place disponible pour plus langues différentes, ce qui au final est un énorme avantage par rapport à la perte minime de qualité. Généralement, le son AC-3 est codé sur 18 bits, ce qui induit que le débit standard d’un flux AC-3 est de 384 Kbit/s. Mais on a également d´autre types de débits selon les DVD: 448 kbit/s et 720 kbit/s.

Lors de la restitution, le décodeur Dolby Digital inclus un délai de transmission d’une fraction seconde sur les canaux avants. Car en général la position d’écoute est plus proche des satellites arrières que des satellites avant et du haut-parleur central. Cela permet de percevoir en premier les sons provenant des enceintes avant et ainsi de localiser la source sonore avec précision. D’ailleurs, certains décodeurs permettent de régler ce délai afin de l’adapter au mieux à sa configuration d’écoute.

Le principal avantage de ce standard est qu’elle est une norme de son numérique surround standard pour les DVD, en pratique la seule utilisée. En effet, selon les règles qui définissent la norme DVD, aucun autre type de bande son numérique ne peut être inséré sur un DVD sans que l’on y trouve également une bande son en Dolby Digital, en MPEG (mais ce n’est jamais le cas) ou en PCM linéaire stéréo. Ainsi, aucun titre ne peut proposer uniquement une bande son DTS par exemple, alors qu’une majorité de DVD ne possèdent qu’une seule bande son numérique Dolby Digital (Il existe en général alors deux versions du DVD comme c´est le cas pour Saving Private Ryan). De là découle le second principal avantage de ce standard, qui est sa quasi-universalité. Le premier film à avoir inclut une bande son Dolby Digital 5.1 fut Batman Returns en 1992 et depuis la quasi-totalité des DVD contribuent à l’expansion de ce standard.
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