Comparatif de dissipateurs Socket A/370 - Q2 2001

Publié le 10/05/2001 (Mise à jour le 11/05/2001) par
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Kanie Hedgehog 238MKanie Hedgehog 238M : Le Hedgehog 238M a été le premier modèle 100% cuivre à la fois abordable et performant. D’aspect et de taille équivalente à un Alpha PAL6035, il offre cependant une surface à l’air inférieure à celui-ci à cause d’un espacement trop important entre ses tiges de cuivre. Celles-ci ne sont d’ailleurs pas extrudées, ni soudées à la base pour des raisons de coût, mais y sont simplement insérées, ce qui ne nuit en rien aux performances. Doté d’une jupe semblable à celle de l’Alpha, le ventilateur Melco Technorex qui la surmonte fonctionne en aspiration. La jolie robe cuivrée du Kanie a cependant une contrepartie : son poids. Le Kanie est en effet lourd et n’utilise qu’un clip à simple fixation. Même si il est très robuste, on aurait préféré un clip utilisant les trois ergots du Socket. Notons aussi que Kanie ne livre ni pad ni pâte thermique, ce qui est vraiment mesquin dans cette zone de prix. Le Kanie offre donc de très bonnes performances, pour un prix, assez élevé au premier abord mais somme toute correct (environ 350FF), et se révélera surtout très adapté aux processeurs à très fort dégagement calorifique, qu’il saura dissiper efficacement grâce à son architecture 100% cuivre.


Swiftech MC370-0ASwiftech MC370-0A : Le MC370-0A est totalement conforme à la philosophie de Swiftech. Modèle le plus gros, le plus cher et le plus performant de ce comparatif, il se fait souffler de justesse la palme du plus bruyant par les FOP38/CAK38 et WBK38 de GlobalWin. Sur une base d’aluminium de près de 1.5cm d’épaisseur sont visés 194 cylindres d’aluminium. Très rapprochés, ils lui procurent une grande surface de contact. Sur ce tout souffle un excellent ventilateur PAPST de 60x25cm dont le câble est gainé dans une tresse nylon du plus bel effet. Pas vraiment destiné à dissiper directement la chaleur produite par un CPU, le MC370-0A s’acquitte en fait assez mal de cette tâche. A l’inverse, son énorme base d’aluminium le destinera avant tout à pomper une chaleur provenant d’une surface de taille assez importante, comme une plaque Peltier. Il suffira donc par exemple d’intercaler une plaque de cuivre entre votre CPU et ce radiateur afin d’en tirer un maximum. Intrinsèquement, c’est bien le radiateur le plus capable de ce comparatif, mais pas quand il s’agit de dissiper directement la chaleur d’un CPU.

Dommage que pour son prix (plus de 500FF), Swiftech n’ait pas pensé à inclure, en plus du tube de pâte thermique de haute qualité livré, une simple plaque de cuivre, qui décuplerait grandement les performances. Comme vous l’aurez compris, ce dissipateur ne joue pas dans la même catégorie que les autres dans ce comparatif, et il ne faudra pas s’arrêter à ses résultats relativement mauvais ici. Il est avant tout destiné à dissiper de très fortes puissances calorifiques, provenant, par exemple d’un système exploitant des cellules thermoélectriques. Le clip de fixation à vis permettra justement de s’adapter à toute épaisseur entre CPU et radiateur mais sera difficile à mettre en place sur un CPU simple : il faudra faire attention à garder un bon contact sur toute la surface CPU. Un vrai jouet, destiné à tout overclockeur extrême, réfractaire aux techniques de refroidissement liquide.



ThermoEngine V60-4210 ThermoEngine V60-4210 : D’aspect cubique, ce dissipateur semble plus conservateur que d’autres, mais il cache bien ses multiples innovations... jusque sous son ventilateur. Conceptuellement, son fonctionnement se rapproche assez fortement de celui d’un Radial Fin : la chaleur passe par un cylindre central avant d’être évacuée vers des ailettes périphériques. Mais la similitude s’arrête au concept. En effet, là où le Radial Fin est constitué d’un cylindre sur lequel vient se poser une simple feuille d’aluminium pliée (type folded fin), le ThermoEngine est lui basé sur un seul bloc d’aluminium extrudé. Si des rumeurs ont pu circuler, deci delà, quand au contenu du tube, celui-ci est bel et bien vide et n’est en aucun cas une sorte de caloduc (heatpipe).

L’ensemble est donc constitué d’une seule pièce, surmontée d’un ventilateur Delta ultra-plat de 60x10mm. Le tout pèse 259g, mesure 63x63x58mm, et utilise un clip offrant un bon maintien et une mise en place très aisée. Par ailleurs, le ventilateur est très performant avec ses 21.19 CFM et 4800 tpm (malgré sa modeste taille), tout en restant dans une bonne moyenne niveau bruit. Déjà doté de très bonnes performances, ce ventilateur ne permet pas de tirer le maximum du ThermoEngine, et celui-ci ne s’exprimera pleinement qu’à partir du moment ou vous lui grefferez un ventilateur de taille plus conséquente, une petite dépense supplémentaire à ajouter aux 350FF du ThermoEngine.


Zalman CNPS3100 GoldZalman CNPS3100 Gold : Ce dissipateur est formé de lamelles de cuivre ou d’alu compressées à leur base par un mécanisme à vis et disposées en forme d’éventail (ou de chou fleur, suivant les goûts). Chacune des lamelles se voit traversée, sur toute la longueur, de 4 stries, toujours pour améliorer le flux thermique de la convection naturelle. Sur le modèle haut de gamme, le CNPS3100G ici testé, ces ailettes sont en cuivre plaqué or. Le cuivre est en effet l’un des tout meilleurs conducteurs de chaleur mais pêche beaucoup quand il s’agit d’évacuer celle-ci. L’or est donc ici employé pour palier à cette faiblesse, et on se retrouve donc en présence d’un radiateur employant 296g de matériaux des plus nobles. Fonctionnant au choix en 12v ou 5v, le ventilateur ADDA 80x25mm le surmontant n’est d’ailleurs pas attaché au radiateur lui-même, mais prend place sur un bras qui se fixe dans les trous bloquant vos cartes d’extensions. Cela limite les vibration transmises au boîtier selon le constructeur. Boîtier justement dont dépendra directement les performances du Zalman. Dans un boîtier disposant d’un excellent flux d’air, il obtiendra de très bonnes performances sans nécessiter de ventilation dédiée de forte puissance. A l’inverse, sans boîtier par exemple, ses performances ne seront que moyennes (en mode 12v) ou mauvaises (en mode silencieux), ce qui explique ses résultats modestes sur notre configuration de test. Reste qu’au final, il s’agit d’un excellent produit, ne disposant pas forcément du meilleur rapport performances/prix (environ 425FF), mais silencieux et agréable à regarder.

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