Comparatif : 12 dissipateurs haut de gamme

Publié le 18/04/2001 par
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Thermaltake Super ORB
Il n’y avait que Thermaltake pour battre Thermaltake dans la course au titre tant convoité du « dissipateur le plus stupide ». Leur gamme des ORB n’avait que de ridicules performances, les « ingénieurs » de Thermaltake se sont donc mis à réfléchir (oui oui, ceux qui ont vaguement regardé le Polar Logic à l’époque et ont décidé de le copier sans étudier précisement son mode de fonctionnement) :

« De mauvaises performances nos ORB ?? Pardi, qu’à cela ne tienne, un ORB plus gros sera donc le bienvenu. Ah mais non... nos Golden et Chrome sont déjà bien trop gros et ils interfèrent avec des composants sur nombre de cartes mères !! Et bien, si on ne peut le faire plus large, faisons le plus haut !! Basons le sur notre ridicule mais bruyant Chrome ORB et ajoutons un second ventilateur pour la route... il en deviendra Super. »

Roulements de tambours... je vous laisse deviner : ainsi est né le Super ORB. Que d’originalité chez le constructeur taiwanais. Non content de ne pas savoir correctement copier un design, Thermaltake ne cherche même pas à comprendre pourquoi. Ou alors, peut-être leur ambition a toujours été de faire des modèles aux performances moyennes ?

En effet, si on a pu croire pendant un temps que le fonctionnement des ORB était le même que celui des Arcticooler HP, la vérité est toute autre. Si leurs ventilateurs utilisent bien la double aspiration (par le dessus et par le côté), l’expulsion de l’air est ici source de problème. L’air vient butter, tout juste en dessous du ventilateur, contre un fond totalement plat. Il s’évacue donc par les côtés... côtés où le ventilateur prend source d’air !!! Pour résumer, ces turbulences créent un second flux de chaleur qui réduit considérablement l’efficacité du radiateur. A l’inverse, les Arcticooler utilisent tout un fraisage de la base, en dessous de leur ventilateur intégré, qui permet à l’air d’être parfaitement guidé durant tout son périple et optimise grandement l’efficacité du produit. La moitié haute du radiateur est donc affectée à l’aspiration d’air, et la moitié basse à l’expulsion. Sur les ORB, il n’y a pas de réelle zone d’expulsion d’air, et cette erreur monumentale de conception est à l’origine des performances plus que moyennes de toute cette gamme.

Le Super ORB est donc sensé être la meilleure interprétation de ce design. A un Chrome ORB rehaussé, Thermaltake a ajouté un second ventilateur. Le bruyant ventilateur originel (50x25mm 5500tpm) s’est donc vu surmonté d’un autre (50x20mm 5000tpm), ce qui n’arrange rien. Ce Super ORB est en effet très (trop) bruyant. Et, à l’inverse du FOP38, rien ne permettra d’excuser ce niveau de bruit. Incompatibilité total sur processeur Intel, performances insuffisantes sur processeur AMD, cet ORB n’est absolument pas adapté à l’overclocking, tout comme ses aînés, et son insupportable bruit découragera les utilisateurs pépères qui ne voudront pas de cette nuisance associée à un CPU à vitesse d’origine. Un dissipateur qui restera destiné à... personne, sauf peut-être aux pigeons qui se le seront vu offrir.
Swiftech MC370-0A
Le MC370-0A est totalement conforme à la philosophie de Swiftech. Modèle le plus gros, le plus cher et le plus performant de ce comparatif, il se fait souffler de justesse la palme du plus bruyant par le FOP38. Fondée en 1994, cette société s’est toujours orientée vers le refroidissement extrême et a été la première à proposer des modèles à air à refroidissement actif (via l’utilisation de plaques à effet Peltier). Ce n’est d’ailleurs que très récemment que Swiftech s’est orienté vers le refroidissement liquide. Aujourd’hui, leur gamme est variée et s’adapté aussi bien aux processeurs Slot, Socket 370 ou Socket A, autant en refroidissement actif ou en simple dissipation, aussi bien en utilisant de l’air que de l’eau.

Sur une base d’aluminium de près de 1.5cm d’épaisseur sont visés 194 cylindres d’aluminium. Très rapprochés, ils lui procurent une grande surface de contact. Sur ce tout souffle un excellent ventilateur PAPST de 60x25cm dont le câble est gainé dans une tresse nylon du plus bel effet. Pas vraiment destiné à dissiper directement la chaleur produite par un CPU, le MC370-0A s’acquitte en fait assez mal de cette tâche. A l’inverse, son énorme base d’aluminium le destinera avant tout à pomper une chaleur provenant d’une surface de taille assez importante, comme une plaque Peltier. Il suffira donc par exemple d’intercaler une plaque de cuivre entre votre CPU et ce radiateur afin d’en tirer un maximum. Intrinsèquement, c’est bien le radiateur le plus capable de ce comparatif, mais pas quand il s’agit de dissiper directement la chaleur d’un CPU.

Dommage que pour son prix (plus de 500FF), Swiftech n’ait pas pensé à inclure, en plus du tube de pâte thermique de haute qualité livré, une simple plaque de cuivre, qui décuplerait grandement les performances. Comme vous l’aurez compris, ce dissipateur ne joue pas dans la même catégorie que les autres dans ce comparatif, et il ne faudra pas s’arrêter à ses résultats relativement mauvais ici. Il est avant tout destiné à dissiper de très fortes puissances calorifiques, provenant, par exemple d’un système exploitant des cellules thermoélectriques. Le clip de fixation à vis permettra justement de s’adapter à toute épaisseur entre CPU et radiateur mais sera difficile à mettre en place sur un CPU simple : il faudra faire attention à garder un bon contact sur toute la surface CPU. Un vrai jouet, destiné à tout overclockeur extrême, réfractaire aux techniques de refroidissement liquide.
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