Comparatif : Les imprimantes jet d'encre

Publié le 19/10/2000 par
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L´endurante : BJC-6200 de Canon

Le choix de la rédaction

S´il fallait résumer nos essais sur la BJC-6200 en quelques phrases :

- Ses cartouche se sont révélées d´une autonomie exceptionnelle.

- Rapide, elle l´est suffisamment ; elle imprime 3 pages par minute (ppm) en couleur et 4 ppm quand il s´agit de textes noir et blanc.

- Silencieuse, elle l´est aussi (tout de même moins que la Deskjet 930c de HP, mais le niveau sonore est très supportable) et c´est appréciable lors des sorties de documents volumineux.

- La qualité des impressions est globalement bonne, voire dans certaines conditions très bonne.

- Et surtout, elle est économique à l´usage grâce à ses réservoirs d´encre séparés pour remplacer indépendamment chaque couleur.

Bref, cette imprimante est une réussite. Elle arrive en tête de notre comparatif, ex-aequo avec la Stylus Color 880 de Epson.

59 centimes la page couleur !

Premier constat non coutumier : nous avons réussi à pousser les cartouches couleur au delà de l´estimation en autonomie faite par les constructeur à 390 pages. La cartouche de noir elle s´est contentée de s´approcher des 500 pages, sa capacité théorique.

L´intérêt de ces bacs séparés est apparu clairement lors des tests d´endurance des cartouches, tests effectués en qualité standard. Si l´encore bleu a pu imprimer jusqu´à 716 pages, celles de jaune et de noir se sont arrêtées à 450 pages, celle de rouge à 477 pages. En clair, si les trois cartouches couleur avaient été scellées comme c´est le cas sur les concurrentes de la BJC-6200, il nous aurait fallu changer le bloc complet alors qu´il restait suffisamment de bleu pour 250 pages. Économie immédiate, à raison de 69 F la cartouche : 35 F (je vous épargne les quelques sous économisés avec la cartouche de Magenta qui a tenu à dépasser sa sœur de 27 pages).

Au final, si l´on considère que nous aurons imprimé 450 pages sans avoir besoin de changer de cartouche, nous obtenons un coût total, hors papier, de 89 + 3 x 69 = 296 F. On en déduit un prix de revient grossier à la page (dans la mesure où pour ce calcul nous considérons que toutes les cartouches devraient être changées en même temps) de 66 centimes.

Ce prix est déjà en lui même fort intéressant. Il est en fait encore plus bas dans la réalité quand nous prenons en compte les restes dans les différentes cartouches : le coût total d´impression de 450 pages tombe alors à 265 F et le prix de revient à la page chute à 59 centimes !

Au cours de cet exercice, nous avons tout de même relevé quelques petits points noirs : il est arrivé par cinq fois, non consécutives et sur des jeux de cartouches différents, qu´une tête n´arrive plus à imprimer sa couleur. Non parce qu´elle était vide, le pilote indiquant les niveaux d´encre en témoigne, mais parce qu´elle s´était sans doute encrassée. Il nous a donc fallu procéder à chaque fois à un nettoyage des têtes avant de pouvoir continuer. Cela nous pousse à craindre que l´opération doive être régulièrement, voire préventivement, effectuée dans le cadre d´une utilisation plus normale que la notre. De même, il nous aura fallu plusieurs fois forcer l´impression, l´imprimante considérant parfois à tord son niveau d´encre comme trop bas pour continuer.


Un pilote en retard

Ce n´est pas le seul défaut au niveau de la gestion de l´encre, puisque que le passage du niveau ´haut´ à ´bas´ (mais pas vide) est assez tardif. Quand l´alerte parait, mieux vaut prévoir de la remplacer dans les quelques pages suivantes, et donc disposer par avance d´une cartouche de rechange.

Bref, pour autant qu´elle soit économe, la gestion du niveau d´encre restant n´est pas parfaitement bien géré.

Le pilote nous indique ici les niveaux bas de Jaune et de Magenta mais il considère la cartouche de Cyan comme
encore pleine alors que nous avons déjà imprimé 430 pages et qu´il ne lui reste plus qu´un tiers de son contenu.

Qualité d´impression

Sur du papier ordinaire, les contours des lettres de petite taille sont quasi-parfaitement définis, l´encre ne bave pas et il est difficile d´affirmer à la lecture de la page, comme pour les autres matériels de ce comparatif d´ailleurs, s´il s´agit d´une impression sur une imprimante laser ou sur une jet d´encre. Preuve des progrès faits par ses périphérique.

En revanche les points d´encre deviennent très visibles dès qu´on introduit la couleur dans les pages (en résolution standard) au point qu´on a l´impression de travailler en qualité brouillon. Tous les détails des images sont perdus, un point pénalisant notamment lors des impressions de pages web. Les illustrations sont massacrées, mais cela explique d´autant mieux son excellent résultat aux tests d´autonomie : elle utilise par défaut beaucoup moins d´encre couleur que les autres. Pour obtenir un meilleur rendu, il suffit cependant d´intervenir dans le pilote et de choisir une définition un peu supérieure.

D´ailleurs, preuve s´il en était besoin, l´imprimante se rattrape bien lors des tests couleur en très haute qualité. Les aplats sont bons, sans être excellents car un léger grain est visible. Mais le résultat est là : la BJC-6200 nous a bon résultat en impression de photos, certes loin derrière l´Epson 880 et la Deskjet 930c, mais suffisante dans la majorité des cas. A noter simplement que l´imprimante ayant tendance à tirer trop clair, il vous faudra jouer sur la luminosité dans le pilote pour un meilleur respect des teintes.

Enfin, un tout petit peu plus de mémoire lui aurait été profitable : les impressions se bloquent régulièrement le temps d´une seconde pendant laquelle les blocs d´informations suivants arrivent.

Pour finir, soit dit entre nous, la tête scanner proposée en option à près de 600 F ne présente qu´un intérêt limité étant donné les prix des scanners à plat aujourd´hui.

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