Lucidlogix Virtu MVP en pratique

Publié le 29/03/2012 par
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Conclusion

Avec cette nouvelle version de Virtu, LucidLogix continue de proposer des solutions originales qui répondent en partie à certains besoins et certaines limitations des plateformes PC modernes équipées de plus d'un GPU. Ainsi, si l'utilisation du mode I (écran connecté sur la carte mère) ne nous semble pas la plus intéressante - elle fait perdre des performances sans pour autant réduire la consommation énergétique au repos - le mode D permettra à ceux qui désirent utiliser Quick Sync pour réaliser des encodages vidéos (et ce malgré ses défauts point de vue qualitatif, voir notre dossier sur le sujet pour rappel) de le faire sans devoir débrancher leur écran et redémarrer leur machine. En cela, Virtu répond à un problème réel… d'Intel.

En ce qui concerne cependant les nouvelles fonctionnalités apportées par MVP, à savoir HyperFormance et Virtual V-Sync, nous nous devons d'être beaucoup plus critiques. Si l'argument marketing derrière ces deux technologies peut sembler séduisant, dès que l'on y regarde de près, les choses ne sont pas aussi simples. En réutilisant des technologies développées pour ses pilotes Hydra de manipulation du rendu graphique, HyperFormance ne fait qu'augmenter virtuellement les performances, sans apporter, en théorie ou en pratique d'avantage réel sur la "réactivité".

Nous trouvons d'autant plus dommageable ce communiqué de presse de FutureMark  qui, à défaut d'interdire purement et simplement ces manipulations de pilotes qui, nous l'avons vu, sont purement et simplement des tricheries dans le cas de 3D Mark, choisit un compromis en proposant dans les semaines qui viennent une mise à jour qui permettra de détecter l'utilisation d'HyperFormance afin de séparer les scores publiés sur son site qui utiliseraient cette technologie. Si AMD et Nvidia avaient procédé à de telles modifications dans leurs pilotes (par exemple pour le SLI et le Crossfire), nous ne pouvons nous empêcher de penser que FutureMark n'aurait pas réagit de la même manière. Ici l'argument marketing de la réactivité, pour un benchmark passif, tient encore moins. En ce qui concerne Virtual V-Sync en pratique nous peinons de la même manière à voir l'intérêt de la technologie au-delà d'une indication visuelle d'un framerate plus élevé qu'il n'est réellement affiché, c'est d'ailleurs comme cela que Lucid présentait sa technologie lors de l'IDF en septembre dernier.

Notez enfin que nous n'avons pas évoqué les multiples problèmes de compatibilité que nous avons rencontrés. Au-delà de notre Radeon, bloquée aux fréquences 2D, nous aurons noté de manière assez persistante des problèmes de blocages au lancement et à la fermeture de certains jeux, particulièrement présents sous Batman Arkham City et Lost Planet 2. Un redémarrage de la machine aura été assez souvent nécessaire durant nos tests. Des problèmes qui là encore ne sont pas nouveaux puisque nous avions rencontrés les mêmes en testant les solutions Hydra.

En attendant un éventuel support du mode I pour les Radeon HD 7000 qui serait cumulé à une gestion du Zero Core Power, l'intérêt de Virtu MVP se résume pour nous uniquement à l'utilisation de son mode D pour l'encodage vidéo via Quick Sync. Un problème pour lequel Intel aurait pu trouver une autre solution en fournissant une passerelle gratuite à tous les utilisateurs, plutôt que de passer par un investissement dans Lucidlogix pour une solution qui est ensuite revendue aux constructeurs de cartes mères, et qui donc, augmente le coût de ces dernières pour les utilisateurs.

Mise à jour du 11 juillet 2012 : Lucid a apporté une clarification concernant les observations que nous avons réalisés dans cet article autour de la technologie HyperFormance. Le traitement apporté aux benchmarks comme 3D Mark (ou d'autres tels Unigine) sur lequel nous avons basé nos observation est différent de celui appliqué dans les jeux. Vous pouvez retrouver plus de détails dans cet article.
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