Comparatif : ASRock Z87 Extreme3, Asus Z87-A, Gigabyte GA-Z87X-D3H, MSI Z87-G45 Gaming et MSI Z87-G55

Publié le 05/07/2013 (Mise à jour le 06/09/2013) par
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Mise à jour du 6 septembre 2013 : Nous avons ajouté à ce comparatif la Z87-G55 de MSI, plus proche dans l'esprit des modèles concurrents et qui n'était pas disponible à l'écriture de ce comparatif.

Le lancement des processeurs Haswell d'Intel s'est accompagné de l'arrivée d'une nouvelle plateforme. Exit les cartes mères équipées du socket LGA1155, les processeurs Haswell utilisent le nouveau LGA1150.


Pour piloter ces cartes, Intel propose une nouvelle gamme de chipsets, avec à sa tête le Z87, chipset haut de gamme qui est le seul à autoriser officiellement - et si l'on dispose d'un processeur adéquat - l'overclocking. Une notion qui pourrait d'ailleurs changer, nous avions parlé dans nos actualités de la gestion du multiplicateur sur une plateforme H87 chez ASRock, de quoi mettre à mal cette segmentation totalement artificielle mise en place par Intel qui s'étend également à la gestion des lignes PCIe Gen3 du chipset, puisque ce n'est qu'en présence d'un Z87 que les 16 lignes peuvent être attribuées à plus d'un port.


Le Z87 reste dans la lignée des chipsets précédents d'Intel, mais avec quelques petites différences tout de même. Côté stockage, le mélange de deux ports SATA 6 Gb/s et de quatre ports 3 Gb/s est terminé : on a enfin droit à six ports 6 Gb/s. Le nombre de ports USB 3.0 gérés par le chipset passe également de quatre à six.

Attention il y'a toutefois une subtilité, c'est ce que Intel nomme I/O Port Flexibility : 2 ports SATA 6 Gb /s et 2 ports USB 3.0 partagent des ressources avec des lignes PCI-Express. Intel précise que le nombre total de PCIe, SATA 6 Gb/s et USB 3.0 peut atteindre 18, soit 6+6+6, ce qui signifie que seules 2 lignes PCI-Express ne sont plus fonctionnelles si on utilise l'intégralité des ports additionnels.


Notez également que contrairement aux générations précédentes gravées en 65nm, Intel est passé pour ses southbridge au 32nm ce qui entraîne une petite baisse de consommation, même si côté desktop elle sera assez négligeable.
Régulateur de tension intégré
Du point de vue des cartes mères, les changements du southbridge sont loin d'être les principaux. En effet l'arrivée du nouveau socket n'est pas totalement gratuite : Intel propose avec ses processeurs Haswell une simplification drastique du système d'alimentation. Là ou six tensions différentes étaient fournies auparavant par la carte mère, désormais il n'y en a plus qu'une, le VCCIN, de 1.8V qui est délivrée.


Cela ne veut pas dire que l'intégralité de la puce fonctionne à cette tension, Haswell intègre un régulateur de tension qui va transformer cette tension de base en différentes tensions pour les différents plans d'alimentation de la puce. La partie northbridge dispose d'un plan de tension séparé de la mémoire cache par exemple, tout comme les cores.

Bien entendu, il est toujours possible de modifier ces tensions via le BIOS de la carte mère, même si du coup ce ne sont plus ces dernières qui appliquent directement les réglages (parfois, quelque peu "à leur façon" selon les constructeurs), mais le processeur qui reçoit ces commandes de la carte mère. Cela permet en théorie de simplifier les procédures d'overclocking et d'obtenir une expérience d'overclocking un peu plus homogène d'un modèle à l'autre, et aussi d'une marque à l'autre. Nous verrons en pratique que c'est effectivement le cas.

Au-delà de l'expérience de l'utilisateur, cela implique des changements de design au niveau des cartes mères qui n'ont plus à proposer des phases séparées en fonction des tensions. Désormais, toutes les phases que l'on voit autour d'un processeur alimentent la seule tension VCCIN. De quoi clarifier les caractéristiques sur le nombre de phases des cartes, souvent mélangées de manière différentes par les constructeurs !

Ces derniers peuvent cependant se différencier, toujours, sur la qualité des dites phases, un sujet que nous avions abordés en profondeur dans un article précédent, nous vous renvoyons vers cette page et cette page pour une explication du fonctionnement, leur multiplication et les différents types utilisés.

Avant de regarder en détail les cartes que nous avons testées, rappelons notre critère de choix : nous nous sommes intéressés aux premiers modèles des gammes de constructeurs proposant deux ports PCI Express x8. Ceci nous donne ces cinq modèles milieu de gamme :

- ASRock Z87 Extreme3
- Asus Z87-A
- Gigabyte GA-Z87X-D3H
- MSI Z87-G45 Gaming
- MSI Z87-G55

Overclocking automatique

Vous vous souvenez peut être que lors de nos derniers tests, nous avions pointé du doigt une pratique peu honorable d'Asus qui tenait à overclocker automatiquement les processeurs K. En pratique, il s'agit d'un overclocking "subtil" qui ramène tous les coefficients Turbo (1/2/3/4 cœurs actifs) sur le ratio d'un cœur actif. En clair, en pleine charge sur quatre cœurs avec un Core i7 4770K, on se retrouve avec un processeur à 3.9 GHz au lieu de 3.7 par exemple.

Nous pensons qu'activer une telle option, et overclocker un processeur sans prévenir l'utilisateur n'est pas le rôle d'une carte mère et tient plus de la volonté des services marketing des constructeurs d'arriver à se différencier, y compris et surtout dans les benchmarks que l'on peut voir dans certains articles. La réalité, qui dérange bien entendu les constructeurs, c'est que la carte mère n'a strictement aucun rôle dans les performances en usage normal.


Le BIOS d'origine de notre carte Asus activait cette option systématiquement par défaut, ce n'est pas le cas des derniers BIOS dont le comportement diffère, mais pas forcément en mieux.


Evidemment, le problème quand un constructeur lance une telle option - Asus l'a lancé sous le nom Asus MultiCore Enhancement - c'est qu'au bout d'un moment la concurrence finit par les imiter, criant bien fort que tout ca n'est pas leur faute mais celle du concurrent qui a commencé. Résultat, si Asus était seul à proposer cette option sur Z77, sur Z87 toutes les cartes mères ont un réglage équivalent qui permet cet overclocking, à ceci près qu'il n'est pas toujours actif, ou, plus sournoisement, pas forcément dans toutes les situations. Nous reviendrons sur les subtilités de ce fonctionnement dans la description de chacun des BIOS.

Cependant, même pour les constructeurs qui laissent ces options inactives par défaut dans les BIOS public, nous ne devons pas être naïfs. Certains constructeurs fournissent des BIOS "différents" à la presse ou ces options peuvent être activées automatiquement par défaut. Le but étant bien entendu de figurer au mieux dans les articles de presse, jouant sur le fait que tous les testeurs ne sont pas forcément au courant de la pratique, ou ne la désapprouvent pas.

Bien évidemment, nous avons désactivé quand nécessaire ces options dans les tests que vous verrez sur les pages suivantes et ne pouvons que regretter cette guerre, inutile et passéiste, que nous imposent des constructeurs dépassés par l'évolution du marché du PC.

Notez enfin que les nouvelles générations de processeurs/chipsets Intel sont souvent l'occasion pour les constructeurs de déployer des nouveautés. Du manque de finition aux petits bugs, comme nous le verrons, chez certains constructeurs l'expérience est loin d'être parfaitement huilée !
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