6 cartes mères Z87 d'entrée de gamme Asrock, Asus, Gigabyte et MSI comparées

Publié le 30/08/2013 par
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Après nous être intéressés aux modèles de cartes mères Z87 milieu de gamme des différents constructeurs le mois dernier, nous faisons le tour aujourd'hui de l'offre Z87 d'entrée de gamme au format ATX. Sur ce segment assez concurrentiel, on retrouve des similarités avec le reste des gammes, mais aussi des différences assez marquées.

On pense en premier lieu aux phases d'alimentations, moins nombreuses et réalisées parfois avec des composants moins onéreux, mais c'est loin d'être la seule différence. Le choix et la qualité des composants additionnels comme les contrôleurs réseau et son sont un autre point différentiateur, et l'on retrouve d'autres types d'économies sur les capacités du chipset qui seront exploitées.

Du côté des ports, si cela peut se ressentir sur le choix des sorties vidéos présents sur la carte, cela se note aussi en interne. Les cartes d'entrée de gamme ont pour point commun de n'avoir qu'un seul port PCI Express relié directement au processeur.

Intel Z87


Le Z87 continue la tradition des chipsets d'Intel avec pour première différence celle de sa finesse de gravure. Là ou Intel utilisait son process 65nm pour les générations précédentes, la génération 8 passe au 32nm. Cela entraine une petite baisse de consommation qui sera surtout intéressante sur les plateformes mobiles.

Côté stockage, le mélange de deux ports SATA 6 Gb/s et de quatre ports 3 Gb/s est terminé : on a enfin droit à six ports 6 Gb/s. Le nombre de ports USB 3.0 gérés par le chipset passe également de quatre à six.

Attention il y'a toutefois une subtilité, c'est ce que Intel nomme I/O Port Flexibility : 2 ports SATA 6 Gb /s et 2 ports USB 3.0 partagent des ressources avec des lignes PCI-Express. Intel précise que le nombre total de PCIe, SATA 6 Gb/s et USB 3.0 peut atteindre 18, soit 6+6+6, ce qui signifie que seules 2 lignes PCI-Express ne sont plus fonctionnelles si on utilise l'intégralité des ports additionnels.


Dans le cadre des cartes mères d'entrée de gamme, cette limitation n'est pas vraiment un problème : les contrôleurs additionnels sont à leur strict minimum !

Régulateur de tension intégré

Du point de vue des cartes mères, les changements du southbridge sont loin d'être les principaux. En effet l'arrivée du nouveau socket n'est pas totalement gratuite : Intel propose avec ses processeurs Haswell une simplification drastique du système d'alimentation. Là ou six tensions différentes étaient fournies auparavant par la carte mère, désormais il n'y en a plus qu'une, le VCCIN, de 1.8V qui est délivrée.


Cela ne veut pas dire que l'intégralité de la puce fonctionne à cette tension, Haswell intègre un régulateur de tension qui va transformer cette tension de base en différentes tensions pour les différents plans d'alimentation de la puce. La partie northbridge dispose d'un plan de tension séparé de la mémoire cache par exemple, tout comme les cores.

Bien entendu, il est toujours possible de modifier ces tensions via le BIOS de la carte mère, même si du coup ce ne sont plus ces dernières qui appliquent directement les réglages (parfois, quelque peu "à leur façon" selon les constructeurs), mais le processeur qui reçoit ces commandes de la carte mère. Cela permet en théorie de simplifier les procédures d'overclocking et d'obtenir une expérience d'overclocking un peu plus homogène d'un modèle à l'autre, et aussi d'une marque à l'autre. Nous verrons en pratique que c'est effectivement le cas.

Au-delà de l'expérience de l'utilisateur, cela implique des changements de design au niveau des cartes mères qui n'ont plus à proposer des phases séparées en fonction des tensions. Désormais, toutes les phases que l'on voit autour d'un processeur alimentent la seule tension VCCIN. De quoi clarifier les caractéristiques sur le nombre de phases des cartes, souvent mélangées de manière différentes par les constructeurs !

Ces derniers peuvent cependant se différencier, toujours, sur la qualité des dites phases, un sujet que nous avions abordés en profondeur dans un article précédent, nous vous renvoyons vers cette page et cette page pour une explication du fonctionnement, leur multiplication et les différents types utilisés.

Overclocking automatique

Vous vous souvenez peut être que lors de nos derniers tests, nous avions pointé du doigt une pratique peu honorable d'Asus qui tenait à overclocker automatiquement les processeurs K. En pratique, il s'agit d'un overclocking "subtil" qui ramène tous les coefficients Turbo (1/2/3/4 cœurs actifs) sur le ratio d'un cœur actif. En clair, en pleine charge sur quatre cœurs avec un Core i7 4770K, on se retrouve avec un processeur à 3.9 GHz au lieu de 3.7 par exemple.

Nous pensons qu'activer une telle option, et overclocker un processeur sans prévenir l'utilisateur n'est pas le rôle d'une carte mère et tient plus de la volonté des services marketing des constructeurs d'arriver à se différencier, y compris et surtout dans les benchmarks que l'on peut voir dans certains articles. La réalité, qui dérange bien entendu les constructeurs, c'est que la carte mère n'a strictement aucun rôle dans les performances en usage normal.


Evidemment, le problème quand un constructeur lance une telle option - Asus l'a lancé sous le nom Asus MultiCore Enhancement - c'est qu'au bout d'un moment la concurrence finit par les imiter, criant bien fort que tout ca n'est pas leur faute mais celle du concurrent qui a commencé. Résultat, si Asus était seul à proposer cette option sur Z77, sur Z87 toutes les cartes mères ont un réglage équivalent qui permet cet overclocking, à ceci près qu'il n'est pas toujours actif, ou, plus sournoisement, pas forcément dans toutes les situations. Nous reviendrons sur les subtilités de ce fonctionnement dans la description de chacun des BIOS.

Cependant, même pour les constructeurs qui laissent ces options inactives par défaut dans les BIOS public, nous ne devons pas être naïfs. Certains constructeurs fournissent des BIOS "différents" à la presse ou ces options peuvent être activées automatiquement par défaut. Le but étant bien entendu de figurer au mieux dans les articles de presse, jouant sur le fait que tous les testeurs ne sont pas forcément au courant de la pratique, ou ne la désapprouvent pas.

Bien évidemment, nous avons désactivé quand nécessaire ces options dans les tests que vous verrez sur les pages suivantes et ne pouvons que regretter cette guerre, inutile et passéiste, que nous imposent des constructeurs dépassés par l'évolution du marché du PC !

Six modèles

Une fois n'est pas coutume, nous avons testés six modèles différents dans ce comparatif d'entrée de gamme. En effet, MSI et Gigabyte proposent deux modèles ATX d'entrée de gamme à prix plancher, nous avons donc voulu voir leurs différences, et comment ces modèles se positionnent au milieu des autres.

La liste des cartes testées :
- Asrock Z87 Pro3
- Asus Z87-K
- Gigabyte GA-Z87P-D3
- Gigabyte GA-Z87-HD3
- MSI Z87-G41 PC Mate
- MSI Z87-G43

Regardons en détail à quoi ressemblent ces cartes !
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