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Au delà des annonces côté matériel, la seconde keynote d'Intel a été l'occasion de parler des partenaires côté système d'exploitation. Si quelques minutes auront été passées sur le cas Microsoft, qui s'est notamment félicité d'avoir écouté sa communauté de développeur en publiant - hier - la version RTM de Windows 8.1 sur Technet et MSDN (Microsoft ne souhaitait pas livrer cette RTM en avance aux développeurs, avant de changer d'avis sous une certaine pression), la majeure partie de l'attention était autour d'un autre éditeur de systèmes d'exploitation : Google. Les deux systèmes de la marque ont été amplement mis en avant, avec les différentes initiatives d'Intel côté support.

Commençons par Android ou plusieurs axes de contributions importants ont été mis en avant. Intel a indiqué avoir plus de 1000 développeurs qui collaborent au développement de diverses parties du système. Outre le noyau et les pilotes, deux points particuliers ont été évoqués, à commencer par le développement d'une version 64 bits d'Android, quelque chose qui concerne uniquement Intel à court terme car pour rappel, les processeurs ARM sous Android restent encore des processeurs 32 bits (ARMv8, la version 64 bits n'est pas attendue avant 2014, même si Apple à annoncé hier pour rappel un SoC ARM 64 bits pour l'iPhone 5S).


L'autre axe de développement concerne la question des applications natives. Si Java reste le langage privilégié sous Android, il est également possible de compiler des applications natives. Et si le NDK permet de compiler à la fois pour ARM et x86, la majorité des applications existantes ne ciblent que les processeurs ARM. Intel propose une couche d'émulation pour ces applications mais essaye de multiplier les partenariats pour inciter au développement x86 natif. Intel avait invité Gameloft pour montrer la dernière version de son jeu de course, Asphalt 8, lancé dès aujourd'hui sur Google Play en version native x86.


ChromeOS était également à l'honneur et de la même manière, Intel a mis en avant ses contributions au système d'exploitation de Google, certaines étant indirectes. Intel contribue en effet principalement au noyau Linux pour ses pilotes, mais participe aussi aux projets WebKit/Blink par exemple côté navigateurs.


Au delà de ces initiatives, quatre machines sous ChromeOS ont été annoncée. Chez HP, Acer et Toshiba, il s'agissait de Chromebook sous Haswell. La quatrième machine proposée par Asus est la plus originale : elle prend le nom de Chromebox et il s'agit, un peu à la manière d'un NUC, d'une machine desktop très compacte. On ne sait rien du prix et de la disponibilité des divers modèles, qui ne devraient pas être annoncés avant le mois prochain.


Notez enfin que Sundar Pichai, Senior Vice President de Google en charge de ChromeOS et d'Android est passé sur scène pour parler rapidement des relations entre sa société et Intel. Un signe de plus de la volonté de la firme de Santa Clara de miser sérieusement sur d'autres écosystèmes que ceux de Microsoft.

La seconde keynote d'Intel a également été l'occasion pour le constructeur de revenir sur ses initiatives à l'intention des développeurs. Plusieurs axes ont été évoqués, dont certains tenant un peu plus du marketing que du développement pur.

Un premier exemple est le Perceptual Computing SDK, un kit de développement dédié aux caméras 3D introduit l'année dernière durant l'IDF et qui permet le développement d'applications diverses, incluant des usages types réalité virtuelle ou contrôle de la machine à la manière de ce que propose Kinect sur Xbox. 20000 téléchargements du SDK ont été effectués et le constructeur a indiqué continuer le développement de caméras 3D qui seront intégrables directement dans des écrans d'Ultrabook.


Il est intéressant de noter que c'est Intel qui a développé ce modèle intégrable de caméra même si la manière dont cela sera vendu à ses partenaires n'a pas été précisé. En ce qui concerne le prix de 1 million de dollars annoncé l'année dernière comme étant à gagner pour les développeurs, aucune information additionnelle n'a été donné. Les quelques démonstrations effectuées (un papillon qui suit le mouvement de la main) n'avaient pas encore l'air de mériter encore le terme de «killer app».

Autre initiative, la capacité de s'adapter automatiquement aux modes d'utilisation 2-en-1. Intel essaye ainsi de compenser la faiblesse de Windows dans sa gestion de ce type de machine en proposant au développeurs des API pour détecter les modes claviers et tactiles et faire évoluer automatiquement l'interface.


A gauche, l'interface en mode clavier, à droite en mode touch
Notons enfin qu'Intel a annoncé une nouvelle version de son XDK, un outil de développement HTML5 permettant de développer des applications réactives cross-plateformes. Une preview du logiciel, baptisé XDK NEW est disponible sur ce site .

C'est un Brian Krzanich confiant - et assez convaincant - qui a pris les rênes de la première Keynote de l'IDF 2013.

Devant les challenges de l'industrie du PC, le nouveau CEO d'Intel a commencé sa Keynote en admettant le rôle de plus en plus restreint des cores dans les puces modernes, et la tendance toujours plus importante à l'intégration. Un mouvement déjà très bien entamé par le reste de l'industrie et des écosystèmes ARM par exemple, mais un discours que l'on n'entendait pas forcément tous les jours dans la bouche d'Intel.


Si l'on doit d'ailleurs ne retenir qu'un message de ce Keynote, ce sera le fait qu'Intel indique clairement avoir pris conscience de la transformation en cours de l'industrie des semi-conducteurs, et sa volonté d'être présent sur tous les marchés à venir. Si l'on peut saluer ce changement de discours, on regrettera le manque de détails sur certains des points évoqués.


Si nous n'avons pas entendu parler une fois de manufacturing ou de tick-tock, Intel a tout de même fait une démonstration - brève - des futures plateformes Broadwell en 14 nm. Brian Krzanich a montré rapidement un portable sous Broadwell, fonctionnel avec le jeu Cut The Rope.

 
En ce qui concerne le déclin du PC et l'avenir des plateformes, le mot d'ordre était aux machines deux en un pour inverser la tendance. On restera perplexe sur ce point même si le constructeur montrait fièrement un mur de ces machines.


Côté smartphones, pas vraiment d'informations sur Merryfield, le futur SoC Atom en 22nm qui utilisera la nouvelle architecture Silvermont, si ce n'est qu'un portable fonctionnel à lui aussi été montré rapidement. La vraie nouvelle concerne la certification LTE de Merryfield, qui empêchait Intel de se lancer jusque là sur le marché américain.

 
On terminera par la grosse annonce, celle d'une nouvelle famille de processeurs baptisés Quark dédiés aux usages très embarqués et aux futurs produits «wearables». Côté architecture, s'il s'agit de x86, on n'aura pas plus de détails si ce n'est que côté surface, on serait à un cinquième de celle d'un coeur atom, et un dixième de la consommation. Aucune information de plus n'a été donnée sur cette nouvelle gamme Quark que l'on attendra plutôt l'année prochaine, nous essayerons tout de même de récupérer un peu plus de détails durant cette semaine de l'IDF !

Comme toutes les années à cette époque, Intel tient à San Francisco sa conférence traditionnelle Intel Developer Forum. L'occasion comme souvent d'annoncer de nouveaux produits ainsi que de nouveaux grands axes pour l'avenir de la société.

 
Un IDF particulièrement important sur le plan stratégique au milieu d'une baisse soutenue des ventes de PC depuis plusieurs trimestres et d'une explosion du marché des tablettes et smartphones, marchés où Intel n'a pas encore particulièrement percé.


On s'attend donc à entendre parler des nouvelles initiatives du constructeur sur ce sujet, à commencer par les Atom Baytrail dédiés aux tablettes et dont nous vous reparlerons beaucoup plus en détails demain.

Il s'agit également du premier IDF pour la nouvelle direction - a deux têtes - d'Intel. Brian Krzanich et Renée James effectueront d'ailleurs, comme un symbole, conjointement cette première Keynote qui commencera à 18 heures heure française.