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Computex: GTX 760 et contrôle strict de Nvidia ?

Publié le 06/06/2013 à 19:46 par Damien Triolet

L'intérêt d'un salon comme le Computex est de pouvoir rencontrer directement les responsables produits taiwanais dans un cadre relativement décontracté. De quoi bien souvent sortir de la langue de bois officielle et obtenir quelques informations confidentielles ou commentaires non filtrés sur certains aspects du marché.

Selon un partenaire de Nvidia, la GeForce GTX 670 serait sur le point d'être renommée en GeForce GTX 760 Ti avec une modification mineure de ses spécifications mais en reprenant le même design de référence. Un nouveau bios en somme. Par ailleurs, une version similaire à la GTX 670 (bus mémoire 256-bit), mais avec moins d'unités de calcul actives prendrait place en tant que GeForce GTX 760. Notez que si nous n'avons pu observer aucune GTX 760 Ti sur le salon, dont l'existence reste donc à prouver, plusieurs cartes nommées GTX 760 sont bien passées entre nos mains et le PCB et les modules mémoires indiquaient bien la présence d'un bus 256-bit.

Un autre partenaire de Nvidia nous a également expliqué un détail qui n'est pas sans intérêt concernant la manière dont sont fixées les spécifications des dernières GeForce GTX. Pour rappel, son turbo, GPU Boost, fonctionne sur base d'une limite de consommation et d'une limite de température. Des paramètres très importants pour les modèles extrêmes puisque sans augmenter une de ces valeurs, les possibilités sont très limitées pour proposer des overclocking d'usine ou des cartes adaptées aux overclockings massifs par les utilisateurs avancés.

Nvidia nous a indiqué ne pas autoriser ses partenaires à modifier la valeur de température. En cas de modification de ce paramètre, la garantie ne serait donc plus d'application. Par contre augmenter la limite de consommation est possible. Du coup comment font les partenaires de Nvidia ? Ils prévoient un étage d'alimentation massif et la modifie en conséquence ?

C'est ce qu'ils aimeraient faire, mais ce n'est pas aussi simple. En pratique, lorsqu'ils conçoivent un nouveau design (PCB + ventirad), ils doivent envoyer un échantillon à Nvidia qui va effectuer certains tests et décider de son côté de la valeur maximale qu'ils seront autorisés à appliquer. Nous pouvons supposer que cela fait partie de la stratégie de Nvidia pour s'assurer d'un niveau de qualité suffisant sur toutes les cartes équipées de ses GPU, que ce soit en termes de fiabilité ou de nuisances sonores.

Il s'agit cependant d'un contrôle qui agace certains fabricants puisque cela les ralentis et d'autre part représente un moyen de pression de plus dont peut user Nvidia pour les obliger à rester dans le rang sur de nombreux points. Ce partenaire s'inquiétait ainsi qu'en cas de discussion animée sur un détail commercial (nous ne saurons pas lequel), Nvidia ne retarde la validation d'un design… ou limite ses possibilités d'overclocking par rapport à un concurrent qui profiterait d'une relation plus amicale et qui se retrouverait donc avantagé sur un produit avant tout destiné à faire de la communication.

Ce n'est pas la première fois que les fabricants de cartes graphiques se plaignent de la mainmise de Nvidia sur de nombreux aspects de leur business. Tous ne manquent cependant pas de préciser que les affaires marchent mieux du côté des GPU Nvidia que de ceux d'AMD, raison pour laquelle ils serrent les dents en (presque) silence et ne se rebellent pas.

Computex: Tegra 4, DirectTouch et le calcul du stylet

Publié le 04/06/2013 à 21:59 par Damien Triolet

Peu après le lancement de Tegra 3, Nvidia avait dévoilé la technologie DirectTouch qui consiste à remplacer le contrôleur de l'écran tactile par un pilotage logiciel. De quoi pouvoir profiter des performances plus élevées du SoC pour augmenter la sensibilité tactile par exemple. En pratique, de nombreuses tablettes ont cependant malgré tout fait appel à un contrôleur tel que ceux que propose Synaptics.

Au Computex, Nvidia a dévoilé une nouvelle technologie (le nom commercial viendra plus tard) qui se base sur DirectTouch ainsi que sur la puissance de traitement plus élevée des Tegra 4 et 4i pour offrir l'expérience d'un stylet actif avec un simple stylet passif. Actuellement, les surfaces tactiles manquent de sensibilité et pour améliorer le confort d'utilisation et la précision des tracés, un stylet actif est nécessaire. Wacom fourni de telles technologies par exemple, et elles impliquent bien entendu un surcoût, que Nvidia estime à 20$.

Avec la sensibilité de DirectTouch et l'exploitation de la puissance de calcul du GPU de Tegra 4 et 4i pour analyser les données, Nvidia est parvenu à obtenir un excellent résultat avec un simple stylet. De quoi permettre des courbes très précises, de varier l'épaisseur des traits avec la pression exercée (ce qui élargi la base du stylet) etc., et bien entendu de quoi ajouter de la valeur aux SoC Tegra vu l'économie non négligeable que cette approche autorise.


Démonstration de calligraphie chinoise par Jen-Hsun Huang, CEO de Nvidia.

Au passage, Nvidia démontre que même avec un GPU en retrait d'une génération sur la concurrence au niveau de la flexibilité de ses unités de calcul, ses équipes de développement sont loin d'être les mains liées par rapport à l'exploitation de cette puissance de calcul dans des domaines autres que le rendu 3D.

Reste à voir quand Nvidia pourra finaliser cette technologie et si elle séduira ses partenaires, d'autant plus que la question de l'incidence sur la consommation n'a pas été abordée et qu'il est possible qu'utiliser DirectTouch et le GPU soit moins efficace à ce niveau qu'utiliser un contrôleur dédié et un stylet actif.

Computex: Rencontre avec JH Huang, CEO de Nvidia

Publié le 04/06/2013 à 21:24 par Damien Triolet

Juste avant l'ouverture du Computex, Nvidia a organisé autour d'un petit déjeuner une table ronde avec quelques journalistes et son CEO, Jen-Hsun Huang. Un espace de discussion toujours aussi intéressant que frustrant tant le discours parfaitement rodé et maîtrisé de Jen-Hsun Huang, ainsi qu'une durée très limitée rendent difficile de rentrer en profondeur dans les différents sujets qui concernent Nvidia (d'autant plus quand son CEO doit prendre le temps d'expliquer à un journaliste technique ce qu'est Steam).


S'il n'y aura pas eu de révélation tonitruante durant cette entrevue, Jen-Hsun Huang a malgré tout quelque peu précisé sa vision pour l'avenir de Nvidia. Tout d'abord en insistant clairement sur le fait que le graphique et l'évolution des GPU GeForce restent très importants pour la société, avec de nombreux développements en préparation. Un point qui n'est pas sans intérêt puisque depuis quelques temps, dans ses discours aux investisseurs, Jen-Hsun Huang place le GPU en retrait pour mettre en avant le marché potentiel pour les SoC Tegra.

Pragmatique, Jen-Hsun Huang admet également que Nvidia aura encore besoin du x86 pendant de longues années, certains marchés n'étant pas prêts de changer. C'est le cas par exemple des stations de travail et des applications liées, Nvidia ne les voit pas pouvoir se passer du x86 avant une dizaine d'années et ne compte bien entendu pas abandonner ce marché.

Dans d'autres domaines par contre, tels que les PC portables et même de bureau destinés au grand public ou aux joueurs, les barrières seront plus simples à franchir, et Jen-Hsun Huang ne prend pas de détour pour nous faire comprendre que Nvidia entend bien être prêt lorsque l'occasion se présentera, en précisant par exemple que de plus en plus de nouveaux développement en cours de jeux vidéo qui visent le PC prévoient également une version Android.

D'une manière subtile, Jen-Hsun Huang a également clarifié le positionnement des futurs cores ARMv8 maison, nom de code Denver. Il les destine à prendre le relai là où les cores ARM actuels montrent leurs limites, notamment face au x86. En d'autres termes, il faut comprendre qu'ils n'ont pas vocation à remplacer les cores ARM classiques dans tous les produits Nvidia, notamment dans les SoC Tegra ultra basse consommation. Il ne fait aucun doute que Nvidia ambitionne de pouvoir rivaliser avec les cores x86 d'Intel et d'AMD sur des marchés qui demandent des niveaux de performances plus élevés. Un pari risqué mais probablement pas complètement fou pour l'avenir de la société.

Computex: Une GTX Titan custom chez Gigabyte ?

Publié le 03/06/2013 à 16:24 par Damien Triolet

Gigabyte prépare la commercialisation d'une variante de sa GeForce GTX Titan OC dont le système de refroidissement sera personnalisable… par l'utilisateur. Une approche quelque peu tordue qui permet à Gigabyte de contourner les règles imposées par Nvidia à ses partenaires. Dans le cas de la GTX Titan, Nvidia a interdit la modification de son système de refroidissement.

Gigabyte nous explique que la parade va être de livrer une GeForce GTX Titan OC équipée du ventirad d'origine, avec un second ventirad en bundle et toutes les instructions nécessaires à la modification de la carte par l'utilisateur final.


Le ventirad en question est le nouveau WindForce 3X capable de dissiper jusqu'à 450W et annoncé comme plus silencieux que le ventirad de référence sur la plage d'utilisation classique de la carte. A 450W bien entendu, il y aura du bruit, on ne peut pas tout avoir. Ce ventirad est le même que celui qui est exploité sur les GeForce GTX 770 et GTX 780 de la marque, il est constitué de deux radiateurs, 6 heatpipes (dont 2 de 8mm), et de 3 ventilateurs inclinés selon des angles censés améliorer l'efficacité.


De la même manière que nous avions pu l'observer avec le test de la GeForce GTX 770 Lightning de MSI, utiliser un meilleur système de refroidissement permet d'augmenter les performances, le turbo de Nvidia étant limité par la température GPU sur ses derniers modèles. Gigabyte compte bien entendu sur cet argument pour tenter de se démarquer.

Gigabyte n'a pas encore décidé du prix final de cette graphique haut de gamme (GV-NTITANOC-6GD-B), mais cela ne devrait plus tarder. Si le coût d'un second ventirad n'est pas très important par rapport aux 1000€ d'une GeForce GTX Titan de base, la question de la garantie est plus épineuse puisqu'en cas de défaut ce sera à Gigabyte et non plus à Nvidia de l'assurer. Reste ensuite à voir si l'acheteur d'une carte graphique aussi chère acceptera de prendre lui aussi le risque de l'endommager (exemple: un mauvais coup de tournevis) lors du démontage/remontage.

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