IDF printemps 2008 à Shanghai

Publié le 12/04/2008 par
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Larrabee
Larrabee est probablement la puce la plus intrigante de ces dernières années. Quelle sera sa capacité ? Quelle sera son usage ? Quel sera son succès ? Nous n'en savons rien du tout à l'heure actuelle.

Le projet Larrabee découle du projet tera-scale qui entoure le développement de processeurs massivement multicores destinés à terme à remplacer les processeurs généralistes et à moyen terme à servir d'accélérateurs polyvalents pour les tâches qui se prêtent bien à la parallèlisation. Le rendu graphique est bien sûr l'une de ces tâches.


S'il n'y a concrètement pas de neuf concernant Larrabee, la bataille avec Nvidia, et AMD dans une moindre mesure, s'affiche maintenant clairement. Pat Gelsinger, figure technique emblématique d'Intel, n'y va pas par 4 chemins et déclare haut et fort que le rendu 3D tel qu'utilisé aujourd'hui arrive à son terme, est trop limité et n'a plus beaucoup de marge d'évolution. Place au ray-tracing, un discours que le fabricant déploie depuis quelques temps déjà. Petite évolution cependant, Intel renomme le terme ray tracing en Photorealistic 3D. Un terme qui ne veut rien dire, d'ailleurs Nvidia et AMD nous en parlent depuis des lustres, mais plus vendeur.

Si cette méthode de rendu a bien entendu de nombreux avantages, elle reste très gourmande et malgré les progrès incontestables réalisés au niveau de la vitesse de rendu, nous restons sceptiques quant à la possibilité de la voir se généraliser avant un bon moment, d'autant plus qu'Intel ne démontre rien de nouveau à ce sujet. La démo de Quake 4 raytracée commence d'ailleurs à avoir l'air vieillotte par rapport aux jeux actuels, tous comme les slides au goût artistique douteux utilisées pour parler de révolution visuelle.




Graphisme intégré
Plus près de nous, Intel tient à affirmer haut et fort que ses cores intégrés ne sont pas aussi mauvais que ce que prétendent AMD et surtout Nvidia qui vient de décider de lancer une offensive sans équivoque contre Intel qui va peut-être un peu loin en clamant que ses produits affichent une meilleure qualité vidéo que les cartes graphiques concurrentes.

La compatibilité DirectX 10 depuis le 965G a toujours été évoquée d'une manière vague. Cela se précise maintenant et grossièrement, à l'exception du 965G dont les premières versions souffraient vraisemblablement d'un bug à ce niveau, toutes les puces récentes du fondeur vont supporter DirectX 10 via un driver prévu pour bientôt. 965GM et G35 supporteront donc cette API aussi bien que le G45 qui s'apprête à débarquer. Ce dernier apportera quelques améliorations mais conservera la même architecture globale. L'augmentation de sa fréquence (qui passe à 800 MHz) produira un gain de 25% en terme de puissance brute. Le reste des gains viendra de petits détails comme un débit plus élevé en terme de traitement géométrique et des fonctions transcendantales (SIN, COS etc.) implémentées plus efficacement.


Les nouveautés les plus importantes au niveau du G45 concerneront la vidéo avec un support natif du Displayport et surtout la prise en charge totale de l'accélération vidéo telle que définie par le standard Bluray. De quoi ramener Intel à niveau avec la concurrence. Toujours pour revenir à niveau, mais cette fois en terme de fiabilité dans les jeux, Intel semble essayer de travailler de plus en plus avec les développeurs, pour préparer le futur, mais également pour améliorer le support des produits actuels en insistant lourdement sur ses parts de marché.


La roadmap des cores graphiques intégrés mentionne Havendale, dérivé dualcore de Nehalem qui en contiendra un. Intel précise cependant que l'intégration au CPU sera partielle alors qu'il faudra attendre l'architecture Sandy Bridge de 2010 pour une intégration totale. Notre interprétation de ces informations est que le GPU sera un bloc distinct dans Havendale alors que le core graphique exploitera les unités de calcul du CPU dans Sandy Bridge.
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