L'architecture AMD K10

Publié le 13/09/2007 par
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Une gestion pointue de l'énergie
S'il est une chose qu'Intel a bien retenue de l'expérience "Prescott" (consultez notre dossier sur l'architecture Core pour vous rafraîchir la mémoire), c'est que la dissipation thermique est devenue le facteur limitant la performance des architectures modernes. L'impact de ce nouveau paramètre est tel que le design des architectures n'est plus guidé par le potentiel de performance qu'elles peuvent générer mais par le rapport entre la performance et les watts consommés.

AMD introduit en même temps que son architecture un nouvel indice de consommation appelé ACP (Average CPU Power, pour puissance dissipée en moyenne), annoncée comme étant plus représentative de la dissipation réelle que le TDP, qui reflète davantage une valeur maximale de puissance. Et bien entendu, l'ACP affiche des valeurs inférieures au TDP. AMD reste cependant prudent dans la mesure où il compte communiquer sur les deux valeurs et non sur le seul ACP.

AMD communique beaucoup sur un point essentiel lié à la consommation de ses processeurs en rappelant ceux-ci intègrent le contrôleur mémoire, et qu'il est donc naturel que ceux-ci dissipent davantage que les produits à contrôleur séparé. AMD prétend que l'intégration du contrôleur mémoire diminue l'enveloppe thermique globale du couple processeur + northbridge en comparaison à une solution à contrôleur séparé ; ce qui est certainement exact, mais passe sur le fait que la chaleur est ainsi concentrée sur une plus petite surface, et est donc plus difficile à dissiper.


Le K10 pallie en partie à ce défaut par la séparation de l'alimentation et de l'horloge du contrôleur mémoire de celles du coeur du processeur, permettant ainsi de moduler les deux tensions de façon séparée en fonction de l'activité respective des deux sous-systèmes. Le K10 propose ainsi deux mécanismes de gestion des multiplicateurs (FID) et des tensions (VID) : un pour le CPU et un pour le contrôleur mémoire.

En ce qui concerne le coeur du processeur, celui-ci inaugure un mécanisme de gestion de l'énergie appelé "Independent Dynamic Core Technology" reposant sur la modulation dynamique et indépendante des fréquence de chaque core, dans le but de maîtriser l'enveloppe thermique globale du processeur.
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