Test : l'influence de l'électronique sur les couleurs des LCD

Publié le 31/01/2006 par
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Rendu des couleurs H + 0 à H + 5 minutes

Une fois calibrés les écrans rendent tous de très belles couleurs. Mais les tiennent-ils ? Pour le vérifier, et pour nous assurer par la même occasion de la fiabilité/stabilité de la sonde utilisée (comme d´habitude, la LaCie Blue Eye Pro, dérivée de l´outil Gretag), nous avons démarré avec des mesures de luminosité et de rendu des couleurs sur 18 patchs toutes les minutes pendant 5 minutes. C´est stable. Hyper stable. Ça ne bouge pas d´un iota, ou alors très peu : de 1 candéla au mieux sur l´écran qui s´est montré "le plus instable" sur 5 minutes, pas de quoi fouetter un chat.

Idem sur les écarts de couleur : la variation maximale de DeltaE est au maximum de 0,1 au dessus ou au dessous de la valeur d´origine. Soit des écarts au maximum de 0,2 entre la valeur la plus basse et la plus haute trouvée sur une couleur. Sachant que dans le même temps la luminosité variait sur + ou – 1 cd/m², cet écart de DeltaE semble tout à fait logique.

Sur 5 minutes donc, les couleurs sont très stables. Notre outil de mesure peut évaluer les écarts sur de plus longues durées.
Rendu des couleurs H + 0 à H + 30 heures
C´est parti pour au moins une mesure par heure sur 10 heures d´affiliée, puis une nouvelle série de mesures le lendemain, 30 heures après la calibration (soit après au moins 54 heures de fonctionnement puisque les écrans ont tous chauffé au moins 24 heures avant le lancement des tests).

Luminosité :

Les moniteurs semblent dans l´ensemble assez stables. Les écarts relevés sur 30 heures n´ont jamais atteint 5 %. Toutefois, deux remarques :

  • on note dès la première heure des variations chez certains, preuve que tous les backlights ne se valent pas. Cela nous renvoie à un précédent article, Des dalles à la carte : Mura, électronique, pixels morts... , dans lequel nous décrivions les économies réalisables par les constructeurs sur l´électronique et le rétro-éclairage.


  • les écarts si minimes soient ils en pourcentages se traduisent parfois par des variations sensibles, détectables à l´oeil. Tout dépend du niveau de luminosité de départ.

    Par exemple, le moniteur Eizo fonctionne à 89 cd/m². Une variation de 1 % affecte peu l´écran.

    L´écran Belinea est lui à 236 cd/m². La variation de 5 % mesurée dès la première heure traduit une chute à 225 cd/m². Moins 11 cd/m² en une heure, puis on remonte à 234 cd/m² au bout de 4 heures. Une telle variation peut poser des problèmes si l´écran est utilisé dans un cadre professionnel des arts graphiques.

    Même constat chez Nec puisqu´on part d´encore plus haut sur le 2070NX : 269 cd/m². Dans l´ensemble la luminosité rapportée sur le graphique est assez stable, 2 % d´écart max avec la valeur d´origine = + ou – 5 cd/m² (soit tout de même une variation dans le temps sur une plage de 10 cd/m² autour de la valeur de départ), à l´exception d´un incident non rapporté dans le graphique car au bout de 29 heures : + 4 %. La luminosité était passée brusquement à 279 cd/m², avant de revenir à un niveau plus raisonnable une heure plus tard.

    L´écran Hyundaï était pour sa part sur 130 cd/m². Les variations de lumière dessus sont peu sensibles, négligeables.
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