Pentium M & DFI 855GME-MGF

Conclusion

Avec le Pentium M, Intel dispose d’une architecture diablement efficace, et qui en plus est loin d’avoir exprimée son plein potentiel. En effet, pour le moment les versions les plus rapides sont à 2.13 GHz dans le meilleur des cas, mais sans augmentation de la tension les Pentium M peuvent aller nettement au-delà et un overclocking relativement simple permet d’atteindre les performances des processeurs les plus hauts de gamme avec une consommation qui reste minimale.

Dans ces conditions on peut se demander ce qu’il reste au Pentium 4 et à son architecture NetBurst ? A vrai dire pas grand-chose, sauf dans le cas d’un logiciel et d’une utilisation très optimisés pour cette architecture comme nous l’avons vu sous TMPGEnc, ces performances étant dans tous les cas obtenus avec une consommation bien supérieure. Avec le Pentium M, Intel dispose d’un processeur qui est capable d’attaquer l’Athlon 64 dans deux domaines où ce dernier met actuellement à mal les Pentium 4 : la dissipation thermique d’une part, et les performances ludiques d’autre part.

Bien entendu le Pentium M n’a pas que des points positifs. Premier point négatif : les cartes mères. Le nombre de modèles disponibles est réduit, elles sont peu distribuées et lorsqu’elles le sont, elles sont trop chères puisque à plus de 250 € ! De plus, une carte comme la DFI 855GME-MGF a tout de même quelques limitations dont certaines sont inhérentes au chipset (seulement 4 USB, dont 0 en façade) et d’autres aux choix de DFI (1 PCI réellement utilisable quand l’AGP est occupé – même si le FireWire et le réseau sont intégrés cela fait peu). Même si l’on apprécie que la carte soit livrée avec un ventirad, on regrette également le choix peu heureux qu’a fait DFI au niveau du ventilateur.

L’autre point négatif se situe au niveau des processeurs, qui sont également peu distribués mais surtout qui sont chers. En effet il faut compter environ 220 € pour une version 1.6 GHz, 300 € pour une version 1.8 GHz et plus de 430 € pour une version 2 GHz. La note est donc salée, mais il ne faut pas perdre de vue que ces processeurs sont basés sur le même core et sont facilement overclockables : il est inutile de partir absolument sur la version 2 GHz.

A la vue de ces griefs il nous semble tout de même que les Athlon 64 constituent une solution plus équilibrée par rapport au Pentium M en terme de rapport performances / dissipation thermique / prix. Le Pentium M va encore plus loin en terme de dissipation thermique et il constituera donc un met de choix pour les fanatiques de PC silencieux qui sont de plus en plus nombreux et qui ne veulent pas pour autant mettre les performances de côté. Il faut espérer que cette solution se démocratisera, notamment avec l’arrivée des cartes mères basées sur les nouveaux chipsets i915GM/PM, telles que l’AOpen i915GMm-HFS annoncée hier, et qui vont plus loin en terme de fonctionnalités.